chapitre 17

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J'avais du mal à croire que c'était déjà la fin de nos vacances, et qu'à la fin de la journée, nous serions de retour sur Paris. Je n'avais pas vu défilé cette semaine, et je sentais que le retour à la réalité serait plus que brutal.

- J'arrive pas à croire que dans deux jours, on sera en cours à cette heure, soupira Cali en pliant un pull avant de le ranger dans sa valise.

- À qui le dis-tu, répondis-je allongée sur le lit en train de la regarder faire alors que la mienne était loin d'être bouclée.

- Tu compte faire ton sac un jour ou tu restes ici ? Dit-elle en pointant mes affaires éparpillées un peu partout dans la pièce.

- Je reste ici, décrétai-je en levant les yeux au ciel.

Je m'attendais à ce qu'elle réplique, mais à la place, elle me balance un de mes tee-shirts en boule dessus et je l'esquivai de justesse.

- D'accord, grommelai-je en me levant.

Tout en rangeant mes affaires, je repensai à cette semaine, qui je devais l'avouer, avait été géniale. Nous nous étions éclaté et j'étais un peu triste de rentrer sur Paris, même si j'avais hâte de retrouver mon grand-père qui me manquait beaucoup. J'avais bien aimé la campagne, et s'éloigner de tout pendant quelques jours nous avait à tous fait le plus grand bien. Surtout pour certains des garçons qui partaient en tournée dans seulement quelques jours.

- Tu peux m'aider ? Me demanda mon amie en me montrant du doigt sa valise, sur le point d'exploser.

Je levai les yeux au ciel et partis m'asseoir sur celle-ci. C'est ce moment là que choisirent Doums, Framal et Sneaz pour rentrer dans la pièce. Autant dire que la scène devait être plutôt comique, avec moi assise sur cette foutue valise et Cali en train de clairement galérer à la fermer. Ils s'affalèrent sur le lit et n'hésitèrent pas à se moquer de nous.

- Ah, les meufs, soupira celui aux dreadlocks. Toutes les mêmes.

- Qu'est-ce-que t'en sais d'ailleurs toi ? Répliqua-t-elle en le fusillant du regard. T'as pas de copine à ce que je sache !

Les garçons commencèrent alors à se moquer de lui tandis qu'il attrapa un coussin et le lança sur la blonde. Bien sûr, il rata son tir et l'oreiller m'arriva au visage, ce qui fit redoubler le rire des deux autres.

- Ne rigolez pas. Vous n'avez pas de copines non plus, râlai-je en lançant le coussin sur mon meilleur ami.

- Et c'est très bien comme ça, répondit-il en esquivant mon coup. Vous êtes bien trop chiantes pour nous. Pas vrai Fram' ?

- Ouais ouais, marmonna l'intéressé, visiblement perdu dans ses pensées.

Je me demandais à quoi il pensait, mais je me voyais mal lui poser la question alors que nous étions entourés.

Une fois nos valises bouclées, nous dîmes tous au revoir à cette magnifique maison et à cette superbe vue que nous voyions pour la dernière fois, et nous partîmes pour la gare. Le train du retour fut bien plus rempli que celui de l'allée, et nous dûmes donc nous diviser un peu partout dans le wagon. Voyant une place près de la fenêtre, je m'empressai de m'y asseoir, me fichant clairement de la personne qui serait assise à côté de moi. J'avais au début prévu de réserver la place à Cali, mais je l'avais vu discuté avec Deen dès notre arrivée à la gare. Je me doutais donc qu'elle irait sûrement à côté de lui. Sans attendre, je sortis mes écouteurs de mon sac à main, et après les avoir branchés à mon téléphone, je les enfonçais dans mes oreilles. Je laissai mon regard divaguer par la fenêtre, même si le train n'avait pas encore quitté la gare. J'appuyais mes pieds contre la siège devant moi, que je savais occupé par Mekra, et, alors que je m'apprêtais à fermer les yeux après avoir lancé ma musique, je sentis le siège d'à côté de moi remuer. Je tournais la tête pour identifier la personne que je devrais supporter pendant les heures à venir, et je fus surprise de voir Ken s'installer tranquillement à côté de moi, comme si de rien n'était. Il me fit un clin d'oeil et se contenta de sortir son téléphone pour s'y concentrer. Je me permis donc de l'observer, pensant qu'il ne me voyait pas. Ses cheveux étaient cachés par un bonnet qui lui donnait un air plutôt mignon. Il avait une petite barbe de trois jours et des petits yeux. On aurait dit qu'il venait de se lever alors qu'il était pourtant presque deux heures de l'après-midi.

FlammeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant