L'été passa si vite que c'en fût presque déprimant. Trois mois s'étaient écoulés depuis le weekend que Ken et moi avions passés à Nice. Il était d'ailleurs passé bien plus vite que nous ne l'aurions voulu, et le retour à la réalité avait été beaucoup trop brutal. En effet, j'avais seulement eût deux semaines pour boucler mon reportage de fin d'année, et autant dire que je n'aurais sûrement jamais réussi sans l'aide précieuse des garçons. J'avais eu l'occasion d'en profiter pour y inclure des images d'eux sur scène, que j'avais eu la chance de filmer lors d'un festival à Paris. L'ambiance dans ce genre d'évènement était encore plus folle que lors des concerts, et j'avais pu voir toute la bande s'épanouir sur scène. Ils étaient vraiment fait pour ça. J'avais finalement rendu mon devoir quelques jours plus tard, et j'avais enfin pu profiter de mon début de vacances sans stress, puisque je n'aurais pas la note avant la rentrée en octobre.
J'avais aussi passé pas mal de temps au café pour travailler, ou bien je traînais la plupart du temps avec Cali, et de temps en temps, Malone. Les jours où ils ne faisaient pas trop chaud, nous en profitions pour nous balader dans Paris, se poser dans des parcs, visiter des endroits que nous ne connaissions pas forcément en nous moquant des touristes de toutes nationalités venant découvrir la ville lumière. Et les jours où le soleil tapait beaucoup trop fort dans les petites ruelles pavés, frôlant même la canicule, nous restions enfermés chez l'une de nous, à regarder des films, ou alors nous rendions visite aux garçons, qui, dans leur fameux studio, avait le droit à l'air conditionné. Ils passaient d'ailleurs la plupart de leurs journées là-bas eux aussi, ne s'arrêtant de travailler que pour fumer et faire la fête. Au début de l'été, nous avions même organisés une petite soirée pour mon anniversaire, qui avait été plutôt drôle étant donné que Cali avait fini complètement bourrée, et que j'en gardais seulement quelques souvenirs, ayant, moi aussi, un peu trop abusé de la boisson.
Le plus étrange dans ces vacances, c'était que Ken et moi ne nous étions pas disputés de tout l'été. Tout se passait très bien entre nous, et, même si nous passions notre temps libre à s'embêter l'un l'autre, je trouvais ça plutôt agréable. C'était presque bizarre à dire, mais nous vivions tranquillement notre petite histoire, qui, pour une fois, était calme. Il fallait dire que grâce à lui, je m'habituai plus facilement au départ de Cali de mon appartement. De toute façon, je n'avais presque pas l'impression de vivre seule, puisque j'étais rarement chez moi, et encore moins toute seule.
Flash-back.
- Plus jamais je montes ces foutus escaliers avec toi sur mon dos, grommela Ken en essayant de rentrer la clef dans la serrure de la porte de mon appartement, tout en, de son autre main libre, me maintenant sur son dos.
Au bout de quelques essais, il parvint finalement à son but, et, une fois que nous fûmes dedans, il referma la porte d'un coup de pied, qui au passage, la fit claquer. Je ne pus m'empêcher de grimacer en pensant à mon voisin qui allait encore râler, mais cela me sortit de la tête dès que le brun qui me portait toujours s'affala sur le canapé, m'écrasant au passage.
- Tu squattes mon lit depuis le début de la semaine, autant que tu serves à quelque chose à part à me tenir chaud, dis-je en souriant.
Nous étions en plein milieu du mois de juin, et mon appartement ressemblait la plupart du temps à un four. A chaque fois que je rentrai chez moi, je regrettai immédiatement la climatisation du studio. La nuit, c'était encore pire, puisque le corps de Ken, qui semblait être sans arrêt à 45 degré, ne faisait que me tenir encore plus chaud.
Je le sentis ricaner, et les muscles de son dos, compressé contre ma poitrine, se bandèrent. Avant même que je puisse comprendre, il s'était retourné et me faisait à présent face. Sa main attrapa l'un de mes poignets, puis le second, et les coinça au dessus de ma tête dans l'une de ses mains. J'aurais pu me défendre, et j'aurais peut être d'ailleurs dû, mais à cet instant précis, mon attention était bien trop distraite par son regard brûlant, plongé dans le mien.

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Flamme
FanfictionFrédéric Beigbeder a dit : "Fuir, toujours et courir sans relâche. Et puis, un jour s'arrêter pour dire à quelqu'un en le regardant droit dans les yeux : c'est toi dont j'ai besoin, vraiment." Ken et Roxane.