Les Glorieux

CHapitre 1

Kyra «Stanny» Stanley dans le média

🏆Kyra Stanley

La saison dernière, nous avions fait honte aux Canadiens en ne faisant même pas les séries. L'été était passé et nous recommencions l'école aujourd'hui. Je n'avais pas revu la majorité des joueurs de mon équipe durant l'été.

Nous étions une équipe assez divisée. Nous avions deux groupes. Dans le premier, il y avait moi, Gigi, Anto, Roby, Coco, Guy, Ti-Guy, Ped, Sen, Popo et Nono. Dans le deuxième, il y avait Momo, Rob, Cast, Gasp, JJ, Lamouche, Swifty et Blondin.

Disons que notre esprit d'équipe n'était pas vraiment là et que c'était ça qui nous coûtait la majorité de nos matchs. Nous avions tous quatre choses en communs: 1- nous adorions les Canadiens de Montréal, 2- nous jouions pour les Glorieux de Montréal, 3- nous adorions nous insulter et 4- nous détestions les Bears de Laval.

Malheureusement pour nous, nos problèmes d'argent prenaient souvent le dessus sur l'esprit d'équipe. De plus, nous voulions tous scorer un maximum de buts, alors, souvent, nous nous enlevions la rondelle mutuellement.

Cette année, j'avais l'intention de faire changer les choses pour le mieux. J'en avais parlé avec Gigi et il était d'accord. Nous devions restaurer l'esprit d'équipe au sien de notre formation, sinon, nous ne ferions pas long feu comme l'année passée.

Aujourd'hui, nous allions lancer l'idée aux autres personnes de notre équipe et nous savions très bien que Gast allait nous dire la même chose, ce soir, dans la cuisine de sa brasserie, car nous n'avions pas le droit d'être dans sa brasserie parce que nous avions moins de 18 ans.

J'allai rejoindre mon équipe où nous nous rencontrions chaque matin depuis que nous avions commencé le secondaire, c'est-à-dire, à une table dehors. J'allai directement m'asseoir sur les genoux de mon chum. Tous les autres membres de notre équipe était là. J'étais encore la dernière arrivée.

«Salut ma belle.» me dit à l'oreille Gigi.

Je me retournai et l'embrassai. Il me rendit mon baiser et nous restâmes collés bouche à bouche un moment. Puis, je me décollai, le souffle coupé.

«Salut, lui dis-je avec un grand sourire.

- Hum, les amoureux, vous n'êtes pas seuls à ce que je sache! nous dit Cécile.

- Bin quoi? J'ai pas l'droit d'embrasser mon chum?

- Tu l'embrassais pas, tu l'frenchais! me corrigea Antoinette.

- J'ai l'droit, à c'que j'sache, c'est mon chum! J'ai l'droit d'le frencher si j'veux!

- Ça te tenterait pas de changer de gars à frencher une fois de temps en temps? me demanda Claude.

- Nah, vraiment pas.»

Nous nous mîmes à rire de lui parce qu'il avait l'air visiblement triste. Que voulez-vous? J'aime Richard et non lui et pour rien au monde que je n'embrasserais Claude. J'ignore où ses lèvres ont bien pu traîner, alors je ne prendrai pas le risque d'attraper une ITSS.

«Fais pas cette tête Momo! Tu vas sûrement te trouver une autre pitoune bientôt! lui dit Joseph.

- Mais bon, j'veux pas parler des aventures de Momo plus longtemps! Le hockey recommence le 9 octobre. Le lendemain de la victoire des Canadiens sur les Maple Leafs. Vous vous rappelez comment notre saison s'est terminée l'année dernière? leur demandai-je.

- On n'a même pas fait les séries et on a perdu nous dernier match genre 7-1 contre les Bears, me répondit Blondin.

- Exactement! L'année dernière, nous n'avons pas fait honneur à nos couleurs. Nous n'avons pas joué en vrai Glorieux, nous avons joué n'importe comment parce que notre but était de faire le plus de buts pour hausser nos statistiques personnelles. Mais, tout ça, c'est dans le passé. Nous ne pouvons qu'apprendre de cette erreur. Cette année, nous allons remporter la Coupe! Nous allons jouer en équipe et nous allons torcher toutes les autres équipes, surtout, les Bears! déclarai-je.

- C'est beau d'avoir des rêves ma belle Kyra!» entendis-je une voix que je détestais plus que tout au monde derrière moi.

Je sentis la poigne de Gigi se resserrer autour de ma taille. Il avait tendance à être assez jaloux parfois. Je me retournai pour voir la bande de Xavier s'approcher de nous.

Je me levai pour faire face à ses connards malgré que Gigi voulût m'en empêcher. Je me dégageai de mon chum et allai à la rencontre de ses connards de fils de riches. Ils se pensaient tellement au-dessus de tout le monde, c'en était dégueulace. Xavier était encadré de ses deux trous de cul de services et le reste de son équipe était derrière lui.

«Ce ne sont pas des rêves, mais des faits. Tu vas apprendre Xavier que cette années se ne sont pas tes connards de Bears qui vont remporter la Coupe. Peut-être que l'année passée, lorsque vous nous affrontiez, vous vous disiez que nous étions une victoire facile, mais, cette année, ce ne sera pas le cas, lui dis-je en sortant mon air de bitch.

- Je n'en serais pas si sûr. Ça prend du temps bâtir un esprit d'équipe aussi fort que le nôtre, dit-il sûr de lui.

- Nous, notre esprit d'équipe ne sera pas basé sur l'obéissance à notre capitaine. Elle va être basé sur l'amitié et la confiance.»

Je me retournai sur ses mots. Un sourire accroché aux lèvres et en faisant bien sûr de frapper Xavier dans la face avec ma queue de cheveux.

Note à moi-même: Bien désinfecter mes cheveux après l'école.

Je retournai voir mon équipe. Xavier nous dévisagea avec dégout et s'en alla suivit de tous ses chiens de poche. Je me rassis sur Gigi et il m'embrassa dans le cou.

«Bon, alors, on se rencontre chez Gast après l'école? demandai-je.

- Mais comment tu veux qu'on apprenne à se faire confiance en une semaine? Et surtout, comment veux-tu qu'on bâtisse un esprit d'équipe aussi fort que celui des Bears? me demanda Blondin.

- J'ai ma petite idée, mais, si ça peut te rassurer, peu importe comment fort notre esprit d'équipe va être, il va être plus fort que celui des Bears, car il ne sera pas basé sur la peur comme le leur. Alors, on se rejoint chez Gast après l'école et je veux que vous soyez tous là sans exception.

- Mais Stanny! Tu l'sais qu'après l'école, la seule chose que j'veux faire, c'est d'aller m'évacher sur le sofa et écouter la télé! s'exclama Anto.

- Il va falloir que tu changes cette habitude-là Anto. Mon but cette année est non seulement de bâtir un esprit d'équipe solide et de gagner la Coupe, mais aussi de t'apprendre à jouer comme du monde parce que Gast va finir par te rétrograder sur un autre trio ou sur le banc si tu n'apprends pas à te tenir debout sur tes patins et à faire autre chose que créer des revirements.

- C'est bon! J'vais être là!»