CHapitre 6

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Yvon «Nono» Nolet dans le média

🏆Kyra Stanley

J'ignorais combien de temps nos coéquipiers étaient restés sur la glace hier. Ce que je savais, c'était que dans environ dix minutes, ils allaient venir nous rejoindre moi et Gigi sur la glace pour notre deuxième match. J'avais mélangé les équipes pour ce deuxième match. J'avais annoncé l'alignement dans le vestiaire.

Je ne leur avais pas parlé de la journée à l'école. Je voulais qu'ils pensent que j'étais toujours fâchée contre eux et je voulais qu'ils fassent tout pour se racheter ce soir. J'avais mis Gigi dans l'autre équipe et j'avais pris Cast comme goaler.

Mon équipe était composée de Moi, Anto, Rob, JJ, Momo, Guy, Swifty, Roby et Cast. Celle de Gigi, lui, Ti-Guy, Ped, Gasp, Coucou, Nono, Lamouche, Popo, Sen et Blondin. J'avais fait exprès pour ne pas prendre d'ailier dans mon équipe et de ne mettre aucun joueur de centre dans l'équipe de Gigi. Tout le monde allait devoir apprendre à jouer à toutes les positions.

Pour l'instant, Richard et moi étions en train de nous amuser à essayer d'enlever la puck à l'autre, mais il fallait bien se rendre à l'évidence, c'était impossible de m'enlever la puck. Gigi galérait à essayer de me l'enlever, alors que, moi, j'y arrivais facilement. Ça le frustrait énormément. Je riais de lui, énormément.

«Hey les amoureux!» entendis-je.

Nous nous retournâmes et vîmes Anto et Roby qui venaient dans notre direction. Ils portaient un gilet de la même couleur que le mien parce que nous étions dans la même équipe. Ils "embarquèrent" sur la patinoire (parce que, pour eux, embarquer signifie se pêter la gueule en embarquant sur la glace)

«En passant, ça chiâle beaucoup dans le vestiaire à cause des équipes. Est-ce que t'étais saoûle ou d'quoi quand t'as fait ça? Dans notre équipe y'a juste des centres et une ailier, toi, et dans l'autre, y'a juste des ailiers, dit Roby en se relevant.

- Non, c'était voulu. On doit tous apprendre à jouer à chaque position, lui répondis-je.

- En passant, tu ne devrais pas être déçue aujourd'hui, me dit Anto.

- Ah bon, comment ça? lui demandai-je, innocemment.

- Ta gueule Anto! lui ordonna son chum.

- Je veux savoir, insistai-je.

- Tu vas le voir pendant la game! répliqua Anto.

- On verra bien.» dis-je.

Je savais de quoi elle parlait, mais je ne voulais pas qu'ils sachent que nous les avions vu pratiquer à se faire des passes hier soir moi et Gigi. Il y avait certaines choses dont tout le monde n'avait pas besoin d'être au courant. J'en savais beaucoup plus que je n'en disais et ça, au file des années, les autres l'avaient remarqué, mais je ne leur avais jamais révélé mes sources et je ne le ferai jamais.

Les autres arrivèrent rapidement. Ils chiâlèrent beaucoup, mais après leur avoir expliqué pourquoi j'avais divisé l'équipe de la sorte, nous pûmes commencer la partie. Il y eut beaucoup plus de passes qu'hier, mais je trouvais qu'ils en faisaient trop, et, trop c'est comme pas assez. Les deux équipes ont manqué beaucoup trop de chances de marquées à cause d'une passe de trop.

Je finis par arrêter la game. Tannée de les voir faire des passes inutiles. Ils se regardaient tous. Ils ne savaient visiblement pas ce qui se passait. Gigi ne comprenait visiblement pas non plus pourquoi j'avais arrêté la game. Je dus prendre les devant, même si je n'étais pas très bonne pour féliciter les gens.

«Premièrement, bravo! Vous faites beaucoup plus de passes qu'hier. Je suis fière de vous. Par contre, vous avez manqué beaucoup trop d'occasions de marquées à cause que vous avez fait une passe de trop...., commençai-je.

- Bin là! Faudrait que tu saches qu'est-ce que tu veux! s'exclama Ti-Guy. Un jour tu nous demandes de faire plus de passes et l'autre, d'en faire moins! T'es jamais contente où quoi? Branche-toi!

- Ce que je vous demande c'est de vous faire plus de passes, mais ça ne vous empêche pas de shooter au but une fois de temps en temps. Quand vous êtes dans l'enclave, shootez, faites pas une passe à l'aile! Quand vous êtes tout seul devant le goaler, ne faites pas une passe en arrière! Mettez-là dedans! dis-je.

- Ça va être assez pour aujourd'hui. Vous avez bien jouer gang, on est vraiment fier de vous. Vous avez fait d'énormes progrès.» dit finalement Gigi.

Il vint me prendre la main et nous quittâmes la surface glacée pour nous diriger vers le vestiaire. Rendus là, nous nous changeânes en silence. Puis, nous partîmes en marchant en direction de chez Gigi où j'allais souper et où j'allais sans doute passer la nuit comme d'habitude.

Gigi était silencieux et je l'étais aussi. Je n'avais rien à dire. Je me contentais de tenir sa main et d'apprécier le beau temps de l'extérieur. J'aimais me promener dehors avec mon chum. Je ne savais pas ce que je ferais sans lui. J'étais bien avec lui. Je l'aimais et il m'aimait. Le bonheur parfait.

«On devrait organiser une activité à faire avec le reste de l'équipe, dit soudainement mon chum.

- Tu vois, c'est pour ça que t'es capitaine! J'y aurais jamais pensé. C'est une excellente idée, mais qu'est-ce qu'on ferait?

- Je sais pas. J'ai pas encore trouvé. L'activité idéale serait d'aller voir un match préparatoire des Canadiens, mais on est trop pauvre pour ça.

- On est peut-être trop pauvre pour aller les voir live, mais on peut se faire une soirée chez quelqu'un où on l'écoute à la télé. On pourrait manger des chips pis d'autres choses là.

- On pourrait demander à Gast de faire installer une télé dans la cuisine dans notre spot et on pourrait aller là, proposa-t-il.

- Mais ça coûte de l'argent une télé et il ne peut pas en enlever de dans la brasserie. Va falloir le convaincre d'en acheter une et tu sais qu'il est aussi riche que nous.

- Je suis sûr qu'il va accepter tout de suite si on lui dit que ça va ameliorer l'esprit d'équipe.

- Ouais, excellente idée!

- On forme une excellente équipe, me dit-il en passant son bras autour de mes épaules.

- Comment ça?

- Et bien, j'ai eu l'idée de faire une activité avec le reste de l'équipe, tu as trouvé c'était quoi et j'ai arrengé le reste! On est les meilleurs!

- Ouais!» lui répondis-je en passant un bras autour de sa taille.

Les GlorieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant