Cécile «Coco» Cournoyer dans le média
🏆Richard Gignac
Le silence était tombée dans l'aréna après le départ de Kyra. Elle avait raison et, si nous ne faisions pas quelque chose bientôt, nous allions avoir avoir une saison aussi horrible que l'année passée. L'assistante capitaine avait parlé, c'était maintenant le tour du capitaine de parler.
«J'espère que demain vous allez mieux jouer. Kyra a dit pas mal tout ce qu'il y avait à dire. Tout ce que j'espère, c'est que vous avez compris le message. Kyra est capable de jouer toute seule et d'aller la gagner la Coupe toute seule, mais elle n'aura pas autant de fun si elle le fait toute seule. Elle veut que nous allions la chercher en équipe. Comprenez-le. Il nous faut travailler en équipe.»
Je n'attendis pas de réponses de leur part. J'allai rejoindre ma blonde dans le vestiaire. Elle avait déjà fini de se changer. Elle ramassait ses choses qu'elle avait pitché partout parce qu'elle était hors d'elle. Je connaissais ma blonde. Je savais exactement qu'est-ce qu'elle avait fait en entrant dans ce vestiaire.
«Est-ce que tu m'attends? lui demandai-je calmement.
- Comment veux-tu qu'on gagne la Coupe en équipe s'ils ne sont même pas capable de se fait une simple passe!» explosa-t-elle.
Elle commença à parler et je savais que je ne pourrai pas l'arrêter. Je l'écoutai tout en me changeant. Elle relatait tous les défauts de l'équipe et de chaque personne dans cette équipe. Lorsque j'eus fini de me changer, elle avait commencé à critiquer l'aréna.
«On y va là? lui demandai-je.
- Ouais, allons-y.»
Je pris mon équipement et elle fit de même. Je lui tendis ma main libre qu'elle prit en me faisant un sourire. Nous sortîmes du vestiaire main dans la main. Nous attendîmes des bruits de pucks qui frappaient des palettes de hockey.
Curieux, nous allâmes voir ce qui se passait sur la glace. Ce que nous vîmes, nous coupa le souffle. Nous n'aurions jamais cru possible de voir ça. Tout le reste de l'équipe était encore sur la glace. Ils avait été se chercher d'autres pucks et ils se faisaient des jeux de passes. Je fis signe à Kyra de ne rien dire et de venir avec moi.
Nous nous en allâmes ne disant rien et les laissant se pratiquer à se faire de la passe. Nous verrons bien ce que ça allait donner demain à notre petite game. Kyra ne disait rien, mais je pouvais voir le sourire qui était accroché à son visage depuis que nous avions quitté l'aréna.
«C'est toi qui leur a ouvert les yeux tu sais, lui dis-je.
- Tu leur as parlé après que je sois partie. Je n'y suis pas pour rien, répliqua-t-elle.
- Mais c'est toi qui a fait une bonne partie de la job.»
Elle me sourit, mais ne répondit rien. Une pensée me traversa l'esprit. Je ne devais pas être le capitaine de cette équipe. C'était elle la vraie capitaine de cette équipe. D'ailleurs, je n'avais jamais compris pourquoi j'avais été nommé capitaine de l'équipe, alors qu'elle était toujours celle qui se levait dans les vestiaires et sur la glace et nous disait les choses comme elles étaient sans mettre de gants.
«Tu devrais être la capitaine.» lui dis-je.
Elle s'arrêta de marcher et lâcha ma main. Son sourire avait disparu. Je ne comprenais pas ce que j'avais dit de mal. Elle méritait beaucoup plus que moi ce titre. Elle méritait beaucoup plus qu'un simple A sur son gilet. Elle méritait le C.
«Quoi? lui demandai-je.
- Je ne veux pas être capitaine. Je suis assistante capitaine et ça me va comme ça. Tu es le capitaine pour une raison et tu mérites ton C, dit-elle d'un ton sec.
- Ce n'est pas moi qui se lève dans le vestiaire pour dire aux autres ce qu'ils doivent faire. Qui se présente à chaque match et qui score des buts importants. Ce n'est pas moi qui a eu l'idée de bâtir un esprit d'équipe avec les autres membres de mon équipe et qui leur a chiâlé après tantôt pour leur faire comprendre que ce n'était qu'une bande d'imbéciles finis. C'est toi qui a fait tout ça. Tu mérites le C parce que, depuis que notre équipe a été inventé, c'est toi qui fait la job sale, répliquai-je.
- Je fais seulement la job sale. Ce n'est pas moi qui va se lever dans le vestiaire pour féliciter l'équipe après une victoire. C'est toi. Et c'est ça qui nous différencie et c'est pour ça que tu es capitaine et que je suis assistante capitaine. Le coach me l'a expliqué. Arrête de dire que tu veux me donner ton C parce que je le refuse et je t'oblige à le garder parce que, même si Gast m'avait proposé d'être capitaine, j'aurais refusé parce que ce n'est pas une position que je veux.
- Pourquoi?
- Tu es un gars. Tu as du talent. Je sais que, là, je vais contredire ce que j'ai dit tantôt, mais s'il y avait une mince chance qu'un recruteur de la NHL vienne à une seule de nos games, il va regarder le capitaine en majorité et je sais que tu adorerais jouer un jour dans la Grande Ligue et sortir avec un grand joueur de hockey ne me déplairait pas.» me dit-elle avec un petit sourire en coin.
Je savais que je ne tirerais rien d'autre sur elle. Mais je savais qu'il y avait une partie de vérité dans ce qu'elle disait. Je rêvais de jouer dans la NHL. Lorsque j'avais dit à mon père que je voulais jouer au hockey. Il m'avait amené dans l'équipe de Gast parce qu'il ne pouvait pas me payer une inscription dans une vraie ligue.
J'avais toujours aimé jouer pour les Glorieux. J'étais avec mes amis et ma blonde, mais je savais que je n'atteindrai jamais la Grande Ligue. Mais ça ne me dérangeait pas vraiment parce que je savais que je n'allais jamais être séparé de ma blonde à cause d'une game aux États, alors, ça m'allait.
Ce que je ne savais pas, c'était comment elle avait fait pour deviner mon rêve. Je ne lui avais jamais dit. Elle était toujours pleine de mystères. Elle avait sans doute fait ses petites recherches, mais, même si je lui posais la questions, elle ne me donnerait pas de réponses.
Je ne dis rien et me contentai de lui prendre la main et de lui sourire. Elle me sourit en retour et nous nous remîmes en marche vers chez nous. Peut-être qu'un jour elle me révèlera ses sources, mais, d'ici là, je ne pouvais que l'admirer et l'aimer.
Parce que, oui, je l'admirais. Elle trouvait toujours les mots pour nous faire sentir soit bien ou mal, pour nous remonter le moral. Je l'admirais pour un tas d'autres raisons, mais la principale, elle venait de la montrer une nouvelle fois, elle faisait toujours passer le bien des autres avant le sien avec le sourire sans que nous ne nous sentions mal de ça.
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Les Glorieux
Novela JuvenilKyra Stanley jouait au hockey dans une ligue de garage. Elle était la joueuse la plus talentueuse de son équipe. Chaque fois qu'elle lançait au but, la puck rentrait. Malheureusement, son équipe n'était pas très riche et le manque d'esprit d'équipe...