🏆Normand Éthier
Depuis que je suis tout petit, dans les partys de famille, on me demandait si j'allais bientôt me faire une petite blonde. Chaque fois, je leur répondais quelque chose dans le genre: «Pas encore.» ou «Ça va venir.» Au fond de moi, j'ai toujours su que je ne sortirais jamais avec une fille parce que je n'aie jamais été attiré par les filles. J'ai toujours su que j'étais gay.
À part les Glorieux, personne ne sait mon secret. Je ne l'aie pas annoncé à mes parents qui doivent être les deux personnes les plus homophobes sur la planète. Il faudra bien qu'un jour je leur annonce, mais j'aimerais mieux les mettre devant le fait accomplit. Comme ça, ils ne pourront pas vraiment me dire que je n'ai pas le droit. Ce plan n'est peut-être pas le meilleur que j'aie eu, mais c'est tout ce que j'ai.
Je pensais être le seul gay dans l'équipe. je pensais que personne ne pouvait vraiment me comprendre, après tout, avant les games, lorsque les filles vont aux toilettes, les gars se mettent tous à parler de filles et tout. Je me suis toujours senti à l'écart des gars. Je parvenais à rester invisible et j'en profitais pour regarder Rob.
J'ai toujours été amoureux de lui. À la minute où il est entré dans notre vestiaire pour notre première rencontre d'équipe, je suis tombé amoureux de lui. J'ai réussi à me rapprocher de lui. Nous sommes de bons amis, mais j'avais peur que ça ne s'arrêtent là.
Lorsque Stanny avait eu la brillante idée que nous nous révélions nos secrets les plus secret, j'avais espéré secrètement que Rob nous avoue qu'il était gay. Personne n'avait voulu parler en premier. Rob avait donc pris son courage à deux mains et il nous a tous annoncé qu'il jouait dans la même équipe que moi.
Je l'avais regardé incrédule. Je jubilais intérieurement. Son regard avait croisé le mien et il m'avait fait signe de cesser de le regarder, mal à l'aise. J'avais ensuite annoncé moi aussi que j'étais gay. En me rasseyant, je lui avais adressé un sourire. Depuis, rien n'avait vraiment changé entre nous.
Lorsque je l'avais pigé pour l'échange de cadeau, je savais qu'est-ce que j'allais lui donner. Je savais exactement que c'était le moment ou jamais de lui annoncer ce que je ressentais pour lui. J'avais vraiment hâte de lui donner ma lettre. Ça faisait tellement longtemps que j'attendais ce moment. Je n'avais pas dormi la veille de l'échange. Je n'arrêtais pas de me faire pleins de scénario dans ma tête sur comment il allait réagir. J'espérais qu'il allait être super content, qu'il allait se lever et qu'il allait venir m'embrasser.
Ça ne s'était malheureusement pas passé comme je l'avais espéré. Au lieu d'amener notre amitié à un nouveau niveau, je l'avais complètement détruite. Il ne voudrait plus rien savoir de moi et de toute façon, je ne voulais plus jamais le voir. Il m'avait fait tellement mal. Sa réaction avait été tellement inattendue et tellement violente.
Nous ne nous étions pas reparlés depuis le 23 décembre. Ça faisait 15 jours. Eh oui! Je comptais ça faisait combien de jours que nous ne nous étions pas parlés. Pathétique n'est-ce pas? Je le regardais de loin. Je le cherchais du regard. Il était toujours aussi beau, mais je ne pouvais plus lui parler, je ne pouvais plus me tenir avec lui. J'avais été tellement stupide. Comment avais-je pus croire une seule seconde que Robert Fraser pourrait ressentir quoi que ce soit pour moi, Normand Éthier.
J'étais en train de prendre mes choses dans mon casier. J'étais perdu dans mes pensées. Je ne remarquai pas que quelqu'un s'était approché de moi. Je ne remarquai sa présence que lorsqu'il m'interpela: «Swifty?» J'aurais reconnu cette voix entre mille. Je relevai les yeux pour le regarder. Rob se tenait devant moi avec un regard désolé.
«Qu'est-ce que tu veux?» lui demandai-je entre mes dents. J'étais à deux doigts de me mettre à pleurer.
«Je suis venu m'excuser pour l'autre jour. J'ai vraiment mal réagi, mais c'est juste que je ne m'assume pas encore complètement et je ne l'ai pas encore dit à mes parents. Ils sont foule homophobes et ils n'accepteraient vraiment pas que je sois gay. J'ai capoté. Je suis désolé, s'excusa-t-il.
- Est-ce que tu penses que tu es le seul à avoir des problèmes avec ton orientation sexuelle? Mes parents sont les deux personnes les plus homophobes sur la planète. T'étais mon meilleur ami et je suis tombé amoureux de toi. Je pensais que tu ressentais la même chose que moi, alors je te l'ai dit. J'ai risqué ma place chez moi pour toi, mais toi, tu as craché dessus. So tes excuses, tu peux les mettre bien profondément dans ton cul et me laisser tranquille!»
Les mots étaient sortis tout seuls. Je fermai mon casier en m'en allai vers mon cours. Je ne lui lançai aucun regard. Je sentis des larmes coulées sur mes joues ma destination changea. Je me dirigeai vers les toilettes parce que je ne voulais pas que d'autres gens me voient pleurer. Malheureusement, lorsque j'entrai dans les toilettes, je tombai nez à nez avec Bourgeois Junior et ses deux bulldogs de compagnie, Larrivée et Carpentier. Ma vie était officiellement terminée.
«Regardez qui va là! s'exclama Bourgeois Junior. La tapette des Glorieux! Pourquoi tu pleures mon grand?
- Fuck you Xavier Bourgeois!
- Le p'tit fif sort les crocs! Ouh! J'ai peur! Le reste de ton équipe n'est pas là pour te protéger cette fois. Les gens de ton espèce ne devrait même pas avoir le droit de circuler librement dans le monde. Ils pourraient infecter les gens normaux comme nous.
- Les gens de mon espèce ne voudrait même pas cracher sur toi tellement tu ne vaux pas de la marde.» soufflai-je.
Si je me dépêchais, je pourrais le frapper dans le ventre et m'enfuir. Il riait avec ses acolytes. Il ne me portait pas attention. C'était le moment ou jamais. Je me préparai à le frapper, mais il arrêta mon poing, alors qu'il allait percuter son ventre.
«Tu penses vraiment qu'une femmelette comme toi pourrait arriver à me frapper? Je pense que tu as dépassé les bornes. Maintenant, on va te faire ta fête.» me demanda-t-il avec un grand sourire moqueur.
Édouard se craqua le cou. Je savais que c'était lui qui allait me battre. Xavier se recula un peu et Olivier pitcha mes choses par terre et se plaça derrière moi, m'empêchant de m'enfuir. J'allais me faire tabasser et j'étais sûr que je n'allais pas être en mesure de jouer ce soir. Essayez de me défendre n'aurait servi à rien. Je fermai les yeux et attendis donc que le premier coup arrive. Il n'arriva jamais. J'ouvris mes yeux pour voir ce qui se passait.
Rob...
«C'est quoi ton problème Xavier Bourgeois? Tu te prends pour qui pour traiter Norm de fif et de tapette et toutes autres sortes de noms? Il n'y a rien de mal à aimer les gens du même sexe que nous. Ça ne fait pas de nous des personnes d'une autre espèce.
- Est-ce que tu serais, toi aussi, de la race inférieure? lui demanda Xavier avec un sourire hypocrite.
- De la race inférieure dis-tu. Pourtant, moi, quand j'ai un compte à rendre, je n'envoie pas un gorille pour battre quelqu'un sans défense.
- Alors, tu prendras donc sa place et c'est toi qu'Ed va massacrer, décida Xavier.
- Non. Tu vas nous laisser...»
Rob ne put terminer sa phrase parce qu'Édouard le frappa dans le ventre, lui coupant le souffle par la même occasion. Il se rattrapa assez facilement et le frappa dans le visage. Le gorille ne broncha pas, mais lui renvoya un coup de poing au visage. Je poussai un cri, épouvanté.
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Les Glorieux
أدب المراهقينKyra Stanley jouait au hockey dans une ligue de garage. Elle était la joueuse la plus talentueuse de son équipe. Chaque fois qu'elle lançait au but, la puck rentrait. Malheureusement, son équipe n'était pas très riche et le manque d'esprit d'équipe...