CHapitre 11

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Robert «Rob» Fraser dans le média

🏆Kyra Stanley

Aujourd'hui, c'était le troisième jour que nous avions pour remettre les 10 000$. Nous n'avions pas trouvé l'argent. Nous étions tous assis dans notre spot et tout le monde se lamentait. Je ne pouvais pas laisser tomber mon équipe. Je m'étais dit ça durant la totalité de ces trois derniers jours, mais là, je les laissais tomber.

Je pris mon téléphone et sortis de la cuisine. Je fis signe à Gigi de ne pas me suivre. Je savais qu'il n'avait pas le cœur à dealer avec de la marde et qu'il allait rester assis dans un sofa miteux. J'appelai Xavier. Nous nous donnâmes rendez-vous dans l'entrée de l'aréna.

Je me dirigeai là-bas rapidement. Nous avions jusqu'à 16h pour apporter l'argent. Sinon, notre game de ce soir contre les Moustiques allaient être notre dernière. Il était 14h30.

J'arrivai la première et attendis que Xavier arrive. Il finit par arriver au bout de dix minutes. Il avait un sac dans lequel se trouvait l'argent j'imagine. Il était avec son père qui lui tenait une feuille dans ses mains.

«Kyra, voici un contrat que tu dois signer, me dit Éric en me tendant la feuille avec un stylo.

- Je veux pouvoir jouer toute l'année avec eux. Je changerai d'équipe rendu en série, dis-je.

- Tu n'es pas vraiment en position pour négocier, fit-il remarquer.

- Écoutez, vous voulez détruire les Glorieux. Je l'ai saisi depuis un bon moment. Je suis leur meilleure joueuse, mais vous les détruiriez plus en série, si je les quitte juste avant. Je peux les mener en série et les Bears les élimineront rapidement, expliquai-je.

- Très bien. Je vais modifier le contrat dans ce cas.» approuva Éric.

Il modifia des phrases puis me tendit la feuille. Je la lus au complet et fis bien attention à ce qu'il n'y ait pas de petits caractères qui auraient pu me mettre dans la marde. Je signai finalement. Je redonnai la feuille à Éric et me fis signe de la donner à Xavier.

«Ça reste secret, dis-je.

- Ils vont se sentir encore plus trahi. Ça me va.» dit Bourgeois junior avec un grand sourire.

Éric prit la valise et entra dans l'aréna. J'attendis dehors avec Xavier. Son père finit par sortir. L'aréna était maintenant payée. J'avais sauvé mon équipe et j'allais quand même pouvoir les mener en série. J'étais quand même fière de moi. Je les remerciai et retournai Chaz Gast.

Lorsque j'entrai dans la cuisine, Gast était debout devant mes coéquipiers et leur parlaient. Ils avaient tous un air super surpris.

«Qu'est-ce qu'y se passe ici? demandai-je.

- Où est-ce que tu étais partie? Y'a quelqu'un qui a payé pour l'aréna, me demanda Popo.

- Je vous avais dit que j'allais trouver une solution pour l'aréna. J'ai pris l'argent que ma mère mettait de côté pour mes études. Elle va sûrement vouloir me battre quand elle va l'apprendre, mais ce n'est pas grave. L'important, c'est qu'on aille notre aréna, dis-je.

- Kyra, on aurait trouvé une solution, dit Gast.

- Il est trop tard maintenant. Concentrons-nous sur notre game de ce soir. Nous allons encore manquer une game des Canadiens parce que notre calendrier a été mal fait.» dis-je.

Nous passâmes le reste de la journée à préparer notre game de ce soir. Je m'impliquais le plus possible dans les conversations pour garder mes pensées loin de mon sombre destin et du regard demandant des explications de Gigi.

Nous soupâmes à la brasserie et nous dirigeâmes vers l'aréna par la suite. J'évitais Gigi. J'avais menti à toute mon équipe, mes amis et mon chum. Ce n'était pas quelque chose dont je voulais me vanter, mais j'avais fait ça pour le bien de l'équipe. S'ils venaient à savoir que j'ai fait une alliance avec l'ennemi, je pouvais dire bonjour à une vingtaine de Supplice.

Il me prit à part avant que nous n'entrions dans le vestiaire pour nous changer pour la game. Il me regardait avec un regard apeuré. Je ne comprenais pas pourquoi. Personne ne m'avait suivi, j'en étais sûre, j'avais fait super attention. Il ne pouvait pas savoir ce que j'avais vraiment fait.

«Qu'est-ce qu'il y a? lui demandai-je.

- Tu ne m'avais jamais dit que tu voulais aller à l'université.»

J'étais soulagée. Il croyait mon mensonge. Je ne lui avais jamais dit que je voulais aller à l'université parce que je n'y avais jamais pensé et je n'ai pas l'argent non plus. Ma mère n'avait jamais pensé à mettre de l'argent de côté pour mes études parce qu'elle est conne.

«En fait, je n'y avais jamais pensé sérieusement, mais si je veux pouvoir avoir une job qui a de l'allure, pas comme ma mère, il faudrait que j'y pense plus sérieusement, lui répondis-je.

- Mais maintenant tu n'as plus d'argent.

- Je vais commencer à travailler et je vais la trouver cette argent. T'inquiètes, j'en ai pas de besoin pour demain.

- Je veux t'aider à payer tes études.

- Non.

- Pourquoi?

- Parce que si toi aussi tu veux entrer à l'université, tu dois avoir de l'argent.

- Non, j'arrête l'école après le secondaire et je commence à travailler avec mon père dans son garage.

- Ou tu te fais repêcher, rajoutai-je.

- Ouais, mais je ne compterai pas là-dessus parce que tu l'as dit toi-même, les chances qu'un recruteur vienne assister à un de nos matchs sont nulles.

- Ouais, mais on peut toujours espérer. Je ne serais pas contre le fait de sortir avec un joueur de hockey.

- C'est sûr, les joueurs de hockey sont riches.

- Vrai!»

Nous allâmes rejoindre les autres dans le vestiaire. Ils se parlaient en même temps de se changer. C'était vraiment une belle atmosphère. Pour avoir déjà passé à côté du vestiaire des Bears avant une game, je savais que je ne trouverai pas une atmosphère aussi joyeuse.

Nous parlions de tout et de rien. Nous nous niaisions et nous riions. Eux, leur vestiaire était silencieux. On entendait seulement le bruit d'équipement qui se faisait mettre ou du tape qui se faisait mettre sur les palettes de hockey. Pas un seul son ne sortait de la bouche de personne. Je n'avais vraiment pas hâte de m'en aller là.

Je savais, qu'à partir d'aujourd'hui, j'allais apprécier au maximum chaque jour que j'allais passer avec mes coéquipiers, que j'allais porter avec beaucoup plus de fierté mon gilet des Glorieux et que j'allais tout faire pour que notre équipe fasse les séries et anéantisse les Bears.


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