CHapitre 10

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Alfred «Ped» Pednault dans le média

🏆Kyra Stanley

Nous étions le lendemain de notre victoire sur les Bears et de la victoire des Canadiens sur les Capitals. J'étais Chez Gast parce que c'était toujours Gast qui me fournissait mon lunch. Je sortais par la porte avant de la brasserie parce que ça me faisait gagner du temps.

Gigi allait être en retard à l'école parce qu'il avait un rendez-vous chez le dentiste, car il avait perdu une dent lorsqu'il s'était fait plaquer. J'allais sortir quand le téléphone commença à sonner dans le bureau de Gast. J'allai répondre.

«Oui, allô?

- Bonjour, est-ce que je peux parler à M. Gaston Tremblay?

- Il n'est pas disponible, est-ce que je peux prendre le message.

- Très bien, alors c'était juste pour lui rappeler qu'il n'a plus que trois jours pour payer pour l'aréna et qu'il lui manque encore 10 000$.

- Excusez-moi.

- Dis à Gaston qu'il lui reste trois jours pour m'apporter les 10 000$, sinon l'aréna va être détruite.»

L'homme raccrocha. Je déposai le téléphone à sa place. J'étais sous le choc. Nous allions perdre notre aréna et sans aréna, nous n'étions plus une équipe de hockey. Nous avions besoin de cette aréna. Nous venions de trouver la formule gagnante pour notre équipe.

Gast entra dans son bureau. Il fut surpris de me voir.

«Qu'est-ce que tu fais ici Stanny? Tu vas être en retard à l'école, me dit-il.

- Ouais, j'y vais. Le monsieur de l'aréna a appelé et il fait dire qu'il te reste trois jours pour apporter 10 000$, sinon ils vont mettre l'aréna à terre. Pourquoi tu ne nous l'as pas dit que tu avais besoin d'argent? On t'aurait aidé à la ramasser.

- Vous étiez occupés à travailler sur votre esprit d'équipe.

- Mais ça n'aurait fait que le solidifier!

- Va à l'école. Je m'occupe de tout.»

Je ramassai mon lunch et m'en allai à l'école. Je marchai vite parce que, sinon, j'allai arriver en retard. Je n'aurais pas le temps d'annoncer la nouvelle aux autres avant mon premier cours parce que j'allais arriver trop juste, mais j'allai leur dire à la pause.

Mon premier cours fut emmerdant. L'histoire n'avait été intéressante qu'en secondaire 1 seulement finalement. J'écoutais à moitié. Normalement, Gigi était là avec moi et nous parlions ensemble tout le long du cours, mais là, il n'était pas là.

Lorsque la cloche sonna finalement, je me précipitai vers mon casier. J'y déposai mes choses et allai rejoindre mon équipe à notre table dans la cafétéria. Ils parlaient tous ensemble, mais je déposai ma main très fort sur la table pour attirer leur attention.

«L'aréna va être détruite dans trois jours si on ne trouve pas 10 000$ rapidement, annonçai-je.

- Où est-ce que tu as été cherchée ça Stanny? me demanda Gasp.

- Le propriétaire de l'aréna a appelé à la brasserie ce matin. J'étais la seule qui était là parce que je venais chercher mon lunch. Il a demandé à parler à ton père, mais vu qu'il n'était toujours pas arrivé, j'ai pris le message. Ton père doit donner 10 000$ au propriétaire de l'aréna d'ici trois jours sinon ils vont la mettre à terre. Ça, ça veut dire qu'on ne sera plus considérer comme une équipe de notre ligue de garage, expliquai-je.

- Où est-ce que tu veux qu'on trouve cette argent? On n'est pas riche! dit Coucou.

- Je ne sais pas. J'vais y penser pendant mon prochain cours. On se revoit tantôt.»

Je m'en allai à mon casier chercher mes choses pour mon cours de français et me dirigeai vers les escaliers que j'allais monter pour me rendre au troisième étage. J'étais presque rendue quand j'entendis une voix m'appeler. Je m'arrêtai même si je savais que je ne devrais pas.

«Kyra, j'ai entendu dire que ton équipe avait des problèmes d'argent, me dit Xavier avec un grand sourire dans la face.

- Wow! Tes récolteurs sont rapides.

- J'ai l'argent et je peux te la donner, me proposa-t-il.

- C'est quoi le truc? Je sais que tu ne me donnerais pas 10 000$ si tu n'y gagnais pas quelque chose. Si tu me donnes cette argent, qu'est-ce que je devrai faire pour que tu y gagnes ton compte?

- T'es vite. C'est simple. Tu viens jouer avec les Bears jusqu'à la fin de la saison et tu sors avec moi.

- Dans tes rêves.»

Je me retournai et recommençai à monter les marches. Je ne voulais pas avoir à passer ce deal avec Xavier. Mon équipe avait besoin de moi. Je devais trouver cette argent. Malheureusement, je ne l'avais pas et je ne pouvais pas non plus cambrioler une banque.

«Tu sais que tu n'auras pas le choix que d'accéder au seul choix que tu as pour avoir l'argent à temps.» rajouta Xavier.

J'étais faite. Je ne pouvais pas passer ce deal. Il était mon ennemi juré. Je le haïssais et j'haïssais son équipe aussi. Je ne pouvais pas quitter mon équipe et l'homme que j'adorais pour aller jouer avec mes ennemis et sortir avec le pire de tous. Je devais trouver une autre solution. C'était impératif.

Je passai mon cours de français à chercher une autre solution que celle qui s'offrait à moi. Gigi arriva dans le cours, alors qu'il ne restait que dix minutes. Il vint s'asseoir à côté de moi. Je vis qu'il s'était fait mettre une nouvelle dent à la place de celle qu'il avait perdu hier. Je lui racontai ce que j'avais appris ce matin.

«Qu'est-ce qu'on va faire? C'est pas comme si on avait ça juste de même 10 000$, dit-il.

- Je sais. On est fait.»

Il ne rajouta rien. Je ne lui avais pas révélé que Xavier avait tenté de faire un deal avec moi. Je ne voulais pas qu'il le sache parce que je n'avais pas l'intention de passer ce deal. Je ne voulais pas le passer, même si ma vie en dépendait. Je ne pouvais pas abandonner mon équipe. Je ne le voulais pas.

Mais.... En avais-je vraiment le choix?



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