CHapitre 15

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Sylvain Larouche dans le média

🏆Kyra Stanley

J'avais passé la nuit à faire mon CV. Je n'avais pas accompli beaucoup de choses dans ma vie, mais j'avais quelques attestations de bénévolat. Je ne voulais pas travailler quelque part genre McDo ou Tim Horton. Je préférais travailler dans un endroit où ils vendent du stock de hockey. C'était plus dans mes cordes.

Je me levai après avoir dormi deux heures gros max parce que ma connasse de mère avait décidé de passer le vacuum à 5h du matin et ma sœur écoutait sa télé super fort pour enterrer le son de la balayeuse.

En bref, je me levai d'une humeur massacrante. Je ramassai mon CV, m'habillai, pris une barre granola et partis en direction de chez Gigi. J'entrai chez lui et me dirigeai directement dans sa chambre.

Je mis mon CV sur son bureau avec ma barre granola et me couchai à côté de lui... Ou plutôt, je m'effondrai sur le lit complètement épuisée. Je n'étais pas faite pour me lever aussi tôt. Gigi se réveilla en sursaut.

«T'ES QUI? demanda-t-il en tirant la couverture sur son torse nu.

- Ta gueule Gigi! J'essaie de dormir! lui grognai-je.

- Qu'est-ce que tu fais ici aussi tôt? Pis on n'était pas en chicane?» me demanda-t-il.

Ouais, hier on s'est engueulé solide. Jusqu'à ce que je décide de partir avant de dire ou faire quelque chose que j'allais regretter plus tard. Je ne me rappelais même pas qu'on était en chicane. M'en avoir rappelé, je ne serais pas venue ici à cause de ma fierté et que c'était à lui de s'excuser, mais je ne me rappelle pas pourquoi non plus. Mon cerveau était embrumé, j'avais besoin d'un minimum de 12 de sommeil pour pouvoir bien fonctionner.

«On en parlera tantôt. Laisse-moi dormir. J'ai juste eu deux heures de sommeil cette nuit, lui répondis-je.

- Comment ça?

- Ta gueule! Pis ramène la couverture.»

Il se recoucha à côté de moi et prenant bien soin de bien mettre la couverture sur nos deux corps. Il semblait hésiter. J'étais dos à lui, alors je n'aurais su dire ce qu'il faisait. J'imagine qu'il hésitait à savoir s'il pouvait me coller ou non.

«Est-ce que je peux me coller? me demanda-t-il finalement.

- Si tu me promets de fermer ta gueule.»

Il passa un bras devant moi. Il ne portait qu'un boxer. Je libérai mes bras pour enlever mon pantalon. Je détestai dormir avec les jambes couvertes de plus qu'un boxer. Je pris ses mains et les embrassai. Je sentais son souffle chaud dans mon cou. Je me sentais bien, en sécurité et en paix. Mes yeux commençaient à se fermer quand je l'entendis marmonner:

«Je m'excuse pour hier.

- C'est correct.» fut la dernière chose que je lui répondis avant de m'endormir.

Lorsque je me réveillai, j'étais couchée toute seule dans le lit de Gigi. Je me sentais plus réveillée que tout à l'heure. Je regardai le cadran de Gigi. Il annonçait 12h30. Mon ventre me confirma l'heure. Je m'assis dans le lit.

Je vis que Gigi était assis à son bureau et lisait un papier. Je ne lui annonçai pas que j'étais réveillée. Il était vraiment concentré dans sa lecture et je ne voulais pas le déranger. Il était très beau lorsqu'il était concentré. Je me demandais vraiment ce qu'il lisait.

«Qu'est-ce que tu lis? lui demandai-je finalement.

- Tu vas commencer à travailler?

- Ouais, j'ai besoin d'argent et c'est le meilleur moyen d'en faire.

- Ça ne te tentait pas de m'en parler avant?

- Pourquoi? Est-ce qu'il faut que j'te demande la permission maintenant pour commencer à me chercher une job pour avoir de l'argent pour pas finir comme ma mère et ne plus avoir de vie?» lui demanda-je maintenant fâchée.

Je me rappelais maintenant pourquoi nous nous étions engueulés hier. Il m'avait chiâlé dessus à cause que j'avais donné des indications à un gars qui m'en avait demandé lorsque l'on se promenait sur la rue. J'ai le droit de parler à qui je veux. Je n'ai pas besoin de son autorisation.

«Non, c'est juste que j'aurais aimé ça en discuter avec toi.

- Non, je n'ai pas besoin de ta permission ou de t'en parler si je veux faire quelque chose. Je fais ce que je veux.»

Je me levai, remis mon pantalon, pris ma barre tendre et sortis de la pièce. J'ouvris ma barre et allai jeter mon papier dans la poubelle dans la cuisine avant de partir. Le père de Gigi était dans la cuisine. Il lisait son journal et buvait un café.

«Tiens, je ne savais pas que tu avais couché ici. Tu es arrivée quand? Richard m'a dit que vous vous étiez engueulés hier soir et que tu allais coucher chez toi hier soir, me dit-il en me voyant.

- Ouais, je suis arrivée vers 5h. Ma mère a décidé de passer le vacuum à 5h à matin, alors je suis venue me recoucher ici.

- Okay. Est-ce que tu veux manger quelque chose?

- Non merci. Je m'en allais.

- Vraiment? Est-ce que tu retournes chez toi?

- Non, j'ai fait mon CV et je m'en vais le porter à plusieurs endroits.

- Cool! Bin, bonne chance!

- Merci!»

Je me retournai pour partir, mais je tombai nez à nez avec Gigi. Il me regardait avec un air de pitié. Il voulait me parler, mais je n'avais pas la tête à ça.

«S'il te plait, laisse-moi m'expliquer. Je me suis mal exprimé.

- Quand tu auras ravalé ta jalousie, que tu l'auras dégueulé, puis enterrer. Peut-être que je vais trouver trois secondes de mon temps à perdre pour toi pour que tu puisses t'expliquer. En attendant, sèche.»

Je le poussai et m'en allai mettre mon manteau et mes bottes pour partir. Il resta figé devant l'entrée de la cuisine. Il ne fit pas un seul mouvement pour tenter de me rattraper. J'entendis un peu dans l'entrée pour lui laisser une chance, mais il resta là comme un imbécile.

Je roulai mes yeux dans le beurre et partis en faisant bien sûre de bien claquer la porte derrière moi pour lui faire comprendre que j'étais bien fâchée contre lui. Je ne pouvais pas dire que je voulais casser avec lui. Nous nous aimions toujours.

Ça l'arrivait toujours dans les meilleurs couples des chicanes. Gigi devait savoir que je n'allais pas le laisser tenter de contrôler ma vie juste parce qu'il est jaloux. Ce n'est pas comme ça que ça marche avec Kyra Stanley.

Les GlorieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant