🏆Kyra Stanley
Les jours passaient. Ma suspension était très pénible. Je ne pouvais pas revenir au jeu avant le 24 janvier. Anto s'était faite interdire de mettre ses pieds sur une patinoire. Elle devait se reposer et son horaire de cours avait été allégé.
Elle devait porter des lunettes de soleil en tout temps parce que la lumière était devenue trop forte pour ses yeux, mais les médecins étaient confiants qu'elle n'en n'aurait pas besoin longtemps. Par contre, ils ne pouvaient pour nous dire quand elle pourrait revenir au jeu ou quand elle pourrait recommencer à s'entraîner. Depuis, Roby la surveillait sans cesse et ne la lâchait pas d'une semelle.
Je savais que ça lui tapait sur les nerfs par moment, mais je savais qu'elle en profitait beaucoup aussi. Pour ma part, je m'ennuyais parce que je ne pouvais plus m'amuser à l'entraîner. Nous allions voir les games, mais je remarquai assez vite que Coco ne se présentait plus aux games. Je posai la question à Nono et il me dit qu'elle ne voulait pas qu'il en parle.
Je décidai de prendre les choses en main comme je le faisais lorsque je voulais avoir une information et que personne ne voulait me donner de réponse lorsque je posais des questions. J'allai chez Coco. Sa mère me répondit et elle parut surprise de ma visite, mais elle me laissa entrer tout de même.
Elle me dit que Coco était dans sa chambre, mais qu'elle ne voulait parler à personne autre que son chum. Personnellement, ce n'était pas un problème pour moi. Je n'avais qu'à entrer dans sa chambre. Je mis ma main sur la poignée et la tournai. Elle était barrée.
J'allai dans la salle de bain parce que je savais qu'elle y cachait toujours des bobépines. J'en trouvai une rapidement et retournai à sa poignée. Coco m'avait déjà montré comment crocheter une serrure à l'aide d'une bobépine et je m'en rappelais assez bien. Je ne pense pas qu'elle pensait, lorsqu'elle me l'avais montré, que j'utiliserais cette technique contre elle.
Je réussis finalement à débarrer la serrure et j'entrai dans sa chambre. La lumière était fermée et Coco était assise dans un coin enroulé dans une couverture. Je refermai la porte derrière moi, mais je n'allumai pas la lumière.
«Va-t'en, me dit-elle.
- Non. Il faut qu'on s'explique et que tu reviennes jouer parce qu'il manque trois joueurs à Gast et tu sais aussi bien que moi que personne dans l'équipe ne peut jouer comme il faut dans de telles conditions.
- Personne dans l'équipe ne peut bien jouer de toute façon.
- Coco, notre équipe est bonne cette année. Je sais que tu es fâchée contre moi parce que je ne passe pas beaucoup de temps avec toi, mais ne fait pas payer toute l'équipe à cause de moi. Ils ne méritent pas ça.
- Je ne suis pas fâchée contre toi.
- Je ne comprend pas.
- J'étais stressée parce que j'étais en retard, mais là je suis correcte, sauf que je me sens vraiment mal de comment je t'ai traitée l'autre jour et j'avais peur que tu sois vraiment fâchée après moi. Je me sentais comme si je ne pouvais pas te rejoindre et j'avais tellement besoin de te parler. Je n'aurais jamais dû te chiâler après parce que je sais que ce que tu fais c'est pour le bien de l'équipe et que...
- Arrête, l'interrompis-je, j'ai compris et tu es pardonnée. Tu as mon numéro de cell, tu devrais savoir que si tu as un problème tu peux m'appeler à n'importe quelle heure de la journée. Je suis toujours là pour toi.
- Je sais, mais...
- C'est fini là. Maintenant, tu vas sortir de ta chambre, tu vas aller prendre une douche et tu vas venir jouer contre les Chevaliers ce soir. Comme ça, il ne va manquer qu'une seule ailier gauche à Gast, compris?
- Oui.
- Je veux te voir à l'aréna dans une heure et il faut que tu aies mangé.
- Mais Nono m'a dit que tu étais suspendue pour cinq matchs.
- Je vais être dans les gradins, mais ça ne m'empêchera pas de venir dans les vestiaires vous dire comment jouer si tu n'arrives pas à rassembler les troupes comme il le faut.
- D'accord. Je vais tout faire pour que nous jouions super bien.»
Je savais que j'avais réussi ma mission. Elle allait revenir au jeu et notre chicane était réglée. J'avais bien fait de venir ici aujourd'hui. Mon deuxième match de suspension était ce soir. Ils étaient mieux de beaucoup mieux jouer qu'à la dernière game parce que j'étais passée à un cheveu de sauter sur la glace pour leur montrer comment jouer au hockey.
Je devais passer chez Anto pour la ramasser pour la game. J'allais en profiter pour prendre de ses nouvelles parce qu'elle avait eu un rendez-vous avec un neurologue pour voir comment sa commotion allait. J'espérais qu'elle était en train de guérir rapidement.
Roby voulait toujours me tuer lorsqu'il voyait que j'amenais Anto aux games parce qu'il disait qu'elle devait rester chez elle à ce reposer, mais elle m'avait clairement dit qu'elle allait devenir folle si elle devait rester à la maison lors des games. Son docteur lui avait dit qu'elle avait le droit d'aller aux games, alors nous y allions.
«Prête? lui demandai-je lorsqu'elle descendit les marches pour venir me rejoindre dans l'entrée.
- Ouais, mon médecin m'a dit que je guérissais rapidement et j'allais peut-être pouvoir revenir au jeu avant la fin de la saison.
- Qu'est-ce qu'il a dit pour ta mâchoire et ton nez?
- Bin, y'ont replacé mon nez, d'où le nouveau pansement, me dit-elle en me pointant son nez, et ma fêlure de la mâchoire s'est déjà pratiquement toute réparée.
- Cool! Est-ce que tu sais si tu vas pouvoir recommencer à t'entraîner bientôt ou il va falloir que j'attende encore avant de pouvoir me remettre à rire de toi lors de nos entraînements?
- Il va falloir que tu attendes encore jeune conne.
- C'est plate parce que le bubble wrap dans l'armoire dans le vestiaire attend encore d'être réutilisé pour protéger ton cul.
- Fuck you! On y va là!
- Hahahaha!»
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Les Glorieux
Teen FictionKyra Stanley jouait au hockey dans une ligue de garage. Elle était la joueuse la plus talentueuse de son équipe. Chaque fois qu'elle lançait au but, la puck rentrait. Malheureusement, son équipe n'était pas très riche et le manque d'esprit d'équipe...