Les Glorieux

CHapitre 16

Alphonse Sénécal dans le média

🏆Richard Gignac

«T'es dans la marde mon gars.» me dit mon père.

Lorsque Kyra eut refermé la porte d'entrée derrière elle, mon père était retourné à son café et à la lecture de son journal. Je savais que j'avais mal réagi avec elle et il était vrai que j'étais un peu trop jaloux parfois, mais je n'y pouvais rien.

J'étais toujours jaloux des autres gars qui approchaient Kyra. J'avais toujours peur de la perdre. Hier, j'avais dépassé les bornes et j'en étais pleinement conscient. Elle n'avait, après tout, que donné des indications à un gars pour qu'il se rende je ne sais plus où.

Ce matin, j'aurais seulement voulu le savoir qu'elle allait commencer à se chercher une job. Comme ça, j'aurais pu l'aider à se trouver une job qui matchait bien avec elle et que je savais qu'elle aimerait. Avant d'être son chum, j'étais quand même son meilleur ami. Je la connaissais mieux que n'importe qui.

La seule chose qui me faisait peur dans le fait qu'elle se cherchait une job, c'était qu'elle allait avoir moins de temps libre à passer avec moi et qu'elle allait peut-être rencontrer un autre gars qu'elle allait peut-être tomber amoureuse de lui et que j'allais la perdre.

Kyra avait raison. Ça en était maladif mon affaire. J'avais vraiment un problème. Je devais faire confiance à ma blonde. Elle me faisait confiance, alors je devais en faire autant. Je devais trouver une façon de me faire pardonner pour ce que je lui avais dit parce que ce n'était pas correct.

Qu'est-ce qu'elle ferait dans ma position?

Je devais trouver une façon de me faire pardonner et de lui faire comprendre que je l'appuyais à 110% dans sa décision de se trouver une job. Comment faire. Je ne voulais pas la perdre. Il fallait que je trouve une solution.

J'allais me prendre une job à la même place qu'elle. Comme ça, j'allais pouvoir passer plus de temps avec elle et elle allait bien voir que je l'appuyais à 110% si je me prenais une job aussi. En même temps, j'allais pouvoir me faire de l'argent pour pouvoir l'amener plus que marcher quand qu'on avait une date.

Je fis donc mon CV et, en deux heures, je l'avais terminé. J'appelai, par la suite, Coco parce que je savais que Kyra l'avait sans aucun doute appelée pour lui dire où elle travaillait maintenant. Elle me dit qu'elle travaillait au Subway proche de l'école. Je la remerciai et raccrochai.

Je pris mon CV, mon manteau et mes bottes et partis. Je me dirigeai rapidement vers le Subway. J'essayais de m'imaginer la face de Kyra quand elle allait apprendre que nous allions travailler ensemble. Elle allait être vraiment contente. Je le savais.

J'entrai dans le Subway et la vis en train de servir une cliente. Le Subway était vide, mise à part la cliente. Je me mis dans la file et attendis. Kyra avait bientôt fini avec la cliente et vu que Kyra avait mis la commande de la madame dans un sac, cette dernière allait quitter.

Quelques secondes plus tard, Kyra venait me voir. Sans le sourire qui était accroché à son visage pendant qu'elle servait la dame. Je tenais cacher dans mon dos mon CV. J'eus une seconde d'hésitation. Elle n'avait pas l'air très contente de me voir.

«Je travaille là Richard. Qu'est-ce que tu veux? me demanda-t-elle sur un ton sec.

- Je suis venu porter ça à ta patronne.» lui dis-je en lui tendant mon CV.

Elle m'avait appelé par mon prénom. Elle était vraiment fâchée parce qu'elle ne m'avait pas appelé comme ça depuis des années. Elle prit mon CV et le lu. Lorsqu'elle vit que c'était un CV, elle parut plus fâchée que jamais.

«Wow! Tu ne me fais vraiment pas confiance.

- De quoi tu parles?

- Tu viens porter ton CV au même endroit où je travaille pour faire sûr que je ne parle pas avec d'autres gars! Reprends ton CV pis sacre ton camps d'ici! J'veux pas te revoir avant la game de demain!»

Elle me tendit mon CV et me pointa la porte. Je voyais bien qu'elle se retenait pour ne pas me crier dessus. J'imagine qu'elle ne voulait pas perdre sa job, alors qu'elle venait de l'obtenir. Je ne voulais pas mettre de l'huile sur le feu et être celui qui lui ferais perdre sa job parce que, là, elle ne me le pardonnerait jamais.

Elle ne voulait plus me revoir avant la game de demain. J'étais vraiment dans la marde parce que, pour elle, ça voulait dire qu'il fallait que je lui laisse du temps pour réfléchir et, dans ce cas-ci, elle devait réfléchir si elle restait avec moi ou non. J'aurais pu me réconforter en me disant qu'elle n'aurait pas le choix de me parler demain parce que nous étions les deux seuls vrais joueurs sur notre trio et qu'elle n'aurait pas le choix que de me faire des passes pendant la game.

Malheureusement pour moi, elle n'avait pas besoin de moi pour jouer au hockey. Elle pouvait gagner la Coupe à elle toute seule. Elle n'avait pas besoin de aucun des joueurs dans notre équipe parce qu'elle pouvait jouer une game complète toute seule sur la glace et la gagner. Elle pouvait jouer à n'importe qu'elle position et être meilleure que le joueur qui jouait à cette position d'habitude.

Elle était une joueuse exceptionnelle et ma blonde. J'étais en train de la perdre. Il fallait que je trouve quelque chose au plus vite parce que, si elle cassait, je n'y survivrais pas. Elle était la femme de ma vie. Je ne pouvais pas la perdre.

Que faire?

J'allais avoir besoin d'aide. De l'aide de quelqu'un qui la connaissait aussi bien que moi. Je pris mon téléphone et appelai cette personne.

«Allô Coco? Est-ce que t'es avec les autres filles, sauf Kyra?

- Oui, qu'est-ce que tu veux parce que Kyra nous a tout raconté?

- J'ai merdé et j'ai besoin de votre aide, s'il vous plait, pour le bien de l'équipe et de Kyra.

- On t'écoute.»