CHapitre 42

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🏆Kyra Stanley

L'horaire de la première ronde des Séries étaient sortie le lendemain de mon départ des Glorieux. Dans notre ligue, nous avions pas de division ou quoi que ce soit dans ce genre. Les organisateurs prenaient les huit équipes ayant accumulées le plus de points durant la saison (les Glorieux, les Bears, les Avions, les Nordiques, les Mascouchois, les Fleurs, les As et les Ouragans), les mettaient dans un chapeau et pigeaient.

La seule chose qui était sûre dans ce système était que les Bears et les Glorieux ne pouvaient s'affronter quant finale. Les Glorieux allaient jouer contre les As de Blainville, les Avions de Mirabel contre les Nordiques de Saint-Jérôme, les Fleurs de Rosemère contre les Mascouchois de Mascouche et les Bears contre les Ouragans de Sorel-Tracy.

Pour gagner la ronde, nous devions gagner deux matchs. Il y avait donc une possibilité de trois matchs par ronde. Nous ne jouions qu'un match par fin de semaine. Il n'y avait que trois ronde dans toutes les Séries. S'il y avait un minimum de trois matchs pour trois rondes, les Séries se terminaient au maximum le 13 juin.

Nous avions joué notre dernier match mercredi dernier. Toutes les équipes en Séries jouaient le samedi suivant. J'avais réussi à éviter mon ancienne équipe. Je n'avais pas vraiment reparlé à Anto et j'évitais du mieux que je le pouvais Xavier et les membres de mon équipe actuelle.

Je jouais ce soir contre les Ouragans de Sorel-Tracy. Nous avions l'avantage de la glace parce que nous avions récolté plus de points qu'eux, donc nous commencions la ronde à Laval. Je ne voulais vraiment pas aller à Sorel-Tracy parce que c'était vraiment loin, mais je n'aurais pas le choix la semaine prochaine.

Après ma conversation avec Beaulieu, j'avais décidé de ne pas m'apitoyer sur mon sort. J'avais refais mon CV pour y ajouter de nouvelles choses et je me trouvai une job dans le magasin d'équipements de sport dans lequel j'achetais toujours mes bâtons de hockey. J'aimais bien ça. Je conseillais les gens sur qu'est-ce qu'ils devaient acheter et lorsqu'il venait question de bâtons, je pouvais très bien leur répondre parce que j'avais essayé presque toutes les marques du magasin.

L'argent rentrait lentement, mais ça m'allait pour l'instant. Je travaillais les fins de semaine en journée et après l'école la semaine. Mes examens finaux allaient bientôt arriver et j'allais sûrement étudier mes trucs entre deux clients.

J'avais décidé de ne pas faire comme par les années passées pour mon étude. J'allais m'y prendre plusieurs semaines en avance pour une seule raison: je n'avais plus mon partner d'étude. J'étais donc plongée dans un devoir de math incompréhensible parce que je ne voulais pas me plonger dans l'étude deux mois en avance, lorsque la porte du magasin s'ouvrit.

Je relevai les yeux pour voir qui c'était, mais la personne se tenait de dos. Je déposai mon crayon avec soulagement, j'allais pouvoir donner un break à mon cerveau qui était à deux doigts d'exploser.

«Bonjour, comment puis-je vous aider?» demandai-je.

Le garçon devait avoir à peu près mon âge. Il se retourna lentement et mon souffle se coupa. Gigi. Nous restâmes là à nous fixer durant un moment, jusqu'à ce que mon boss intervienne:

«Kyra, est-ce que ça va durer encore longtemps votre jeu de regard ou tu vas servir ce client? me demanda mon patron.

- Non, c'est bon.»

Il s'en alla, me laissant seule avec mon ex. Lorsque je reposai le regard sur lui, Gigi avait baissé le sien et regardait par terre. Je le vis s'essuyer les yeux rageusement. C'était à moi de faire comme si je ne le connaissais pas. C'était dur parce que je voulais juste lui dire à quel point j'étais désolée, mais je ne pouvais pas.

«Est-ce que vous cherchez quelque chose en particulier? lui demandai-je.

- Un bâton de hockey. Pas cher, mais qui se casse bien en arrière de la tête à quelqu'un.»

Je savais qu'il essayait de me faire passer sa colère à travers une expression que j'utilisais. Gigi était quelqu'un de pacifique. Le fait qu'il est verbalisé son désir de casser un hockey en arrière de la tête à quelqu'un ne faisait que me rendre encore plus mal à l'aise parce que je l'avais encore plus blessé que je ne me l'étais imaginée jusqu'à présent.

Je le conduisis vers la section des bâtons de hockey. Je savais exactement lequel serait parfait à sa demande. Je jouais souvent avec ses bâtons-là lorsque nous jouions contre les Bears. J'en avais toujours un avec moi au cas où pour les autres games. Ils n'étaient vraiment pas chers et ils faisaient la job.

«Ce sont eux que tu prends? me demanda-t-il en prenant celui que je lui tendais.

- Ce sont eux que je casse le plus possible parce qu'ils ne coûtent vraiment pas cher.

- Est-ce que je peux te le casser en arrière de la tête tout de suite?

- Attend qu'on soit rendu en finale.

- Sans toi, nous ne nous rendrons pas en finale Kyra.

- Vous me l'avez promis et tu m'as promis que tu allais tout faire pour devenir un meilleur capitaine que tu ne l'as été jusqu'à présent, lui rappelai-je.

- Mais tu ne comprends pas? C'est toi qui nous faisait gagner Kyra! Pas moi!

- Lorsque j'étais suspendue, vous trouviez un moyen de gagner pareil. C'est la même chose en ce moment. Rendez-vous en finale et vous gagnerez la Coupe.

- Pas avec toi dans l'équipe adverse!

- Tu me détestes?

- Pourquoi tu me demandes ça?

- Est-ce que tu me détestes pour ce que je t'ai fait?

- Oui, mais je t'aime encore plus que je ne te déteste.

- Écoute-moi bien. Je déteste Bourgeois Junior. Je déteste les Bears. Cette rage, j'en fais ma force et tu dois en faire autant et toute l'équipe doit en faire autant. Les Bourgeois pensent qu'en m'enlevant des Glorieux, ils s'assurent une victoire facile de la Coupe. Prouvez-leur qu'ils ont tord. Que les Glorieux ne sont pas l'équipe de Kyra Stanley. Rendez-vous en finale et je vous aiderai à la remporter.

- Comment est-ce que je peux te faire confiance?

- Parce que je ne suis pas une Bears. Je suis une Glorieuse et si j'ai fait ce que j'ai fait, c'est pour sauver notre équipe. Ne me faites pas regretter mon choix.

- Tu ne le regrettes pas?

- Est-ce que je regrette comment les choses se sont passées? Oui. Est-ce que je vais tout faire pour tout arranger? Oui. Est-ce que je regrette d'avoir passé cet accord avec les Bourgeois? Non, tant et aussi longtemps que la raison pour laquelle je l'ai fait ne me le fasse pas regretter.» finis-je sur un ton sec qui ne lui laissait pas d'autre choix que de faire exactement ce que j'avais dit soit se rendre en finale.

Les GlorieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant