CHapitre 50

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🏆Kyra Stanley

«Allez, allez, allez! Patine! Plus vite!» encourageai-je Anto.

Suite à notre victoire de samedi dernier, nous allions jouer contre les Glorieux ce samedi. Je redoutais cette game, mais je savais que j'allais être en mesure de les aider à gagner, il fallait simplement qu'ils jouent comme du monde.

«Aye! J'prend une pause! J'ai pu de force! s'exclama Anto en se couchant à mes pieds.

- Couche-toi pas par terre, c'est dangereux. Patine au moins jusqu'à la bande pour aller chercher ta bouteille d'eau, lui répondis-je en me dirigeant vers la bande.

- Je suis si faible! me dit-elle en tendant une main vers moi pour que je l'aide.

- Si tu penses que je vais céder à ta pitié, tu te trompes. Allez, lève-toi. On prend un cinq minutes, pis après on continue ton entraînement, mais niveau bataille.

- Yes! Bourgeois Junior, t'es mieux de te watcher parce que tu vas manger la volée de ta vie lorsque je vais faire mon retour au jeu!»

Nous nous mîmes à rire. Nous patinâmes... Je patinai vers la bande, Anto se traîna sur la glace. Nous nous assîmes sur le bord de la bande comme nous le faisions toujours lorsque nous prenions une pause. Nous ne parlâmes pas tout de suite, mais je repensai à ce qu'elle avait dit un peu plus tôt.

«Est-ce que ton médecin t'as dit quand tu allais pouvoir recommencer à jouer? lui demandai-je.

- Quand est-ce que tu reviens jouer pour les Glorieux, me demanda-t-elle en même temps.

- Bientôt, toi? lui répondis-je en souriant.

- Mon médecin dit que je vais sans doute pouvoir revenir d'ici deux semaines, ça veut dire que je pourrais jouer pour le troisième match de la finale, s'il y en a un! Mais toi, t'as combien là?

- Il me manque 500$. Je n'ai pas pu beaucoup travailler cette semaine parce qu'on avait plusieurs examens et il fallait que j'étudie.

- Pourquoi est-ce que tu ne nous laisses pas t'aider? Tu sais que tu vas avoir encore moins de temps pour travailler, il va avoir encore plus d'examens dans les prochaines semaines. Je veux avoir mon  ailier gauche à mes côtés pour réparer mes erreurs sur la glace quand je vais revenir.

- Je l'savais aussi que tu ne passerais pas ta journée à étudier.» entendis-je au-dessus de nous.

Je me levai rapidement, par réflexe. J'avais cru entendre la voix de Bourgeois Junior parce que c'était l'excuse que je lui avait donné parce que je ne voulais pas passer la journée avec lui. En réalité, Popo se tenait accoter sur la bande et nous regardait. Anto s'était levée aussi, mais avec beaucoup plus de misère que moi.

«Popo, dis-je.

- Salut Stanny.»

Nous restâmes là à nous regarder. Je savais qu'Anto nous regardait à tour de rôle. Moi, puis Popo. Elle ne savait pas quoi faire. Elle ne savait pas ce qui allait se passer et je n'en savais pas plus. Je ne savais pas ce que pensait Popo de moi et j'avais peur de comment elle allait réagir.

«Je savais que je te trouverais ici, dit-elle à l'intention d'Anto.

- Comment ça?

- Simple intuition.»

Elle me regarda de nouveau. Elle ouvrit la porte qui menait à la patinoire. Elle avait ses patins dans les pieds et elle prit un bâton qui était sur le banc. Je remarquai qu'elle portait son gilet avec un A, mais qu'elle avait mis un gilet sans A sur le banc.

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