CHapitre 36

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🏆Kyra Stanley

«Stanny! T'attend pas ta vielle amie?» entendis-je dans mon dos en me dirigeant vers l'école.

Je me retournai et vis Anto. Visiblement, sa commotion allait mieux. Je ne savais pas qu'elle pouvait de nouveau venir à l'école. Après la St-Valentin, son médecin avait décrété qu'elle guérissait bien et qu'elle pouvait commencer à faire autre chose que rien. Sa guérison se faisait super rapidement depuis. Je savais qu'elle avait eu un rendez-vous hier. Elle allait sans doute me donner des nouvelles.

«Anto! Tu reviens à l'école?

- Ouais!

- Comment c'est passé ton rendez-vous hier?

- Super bien! C'est justement de ça que je venais te parler.

- Ah oui? Raconte.

- Eh bien! Il reste deux matchs contre les Bears cette année, sauf si on se ramasse en finale contre eux. J'ai demandé à mon médecin s'il y avait des chances que je puisse revenir au jeu avant le 15 avril, mais il m'a dit que non. Par contre, je peux recommencer à patiner un peu, mais juste patiner et il ne faut pas que je tombe sur la tête.

- ENFIN!!!! m'écriai-je. Bon, on se rencontre à l'aréna après l'école. Je m'occupe de tout. Tu as seulement besoin de tes patins.» décidai-je comme nous arrivions à l'école.

Je ne lui laissai pas le temps de me répondre, j'avais spoté mon chum. Malgré moi, j'avais commencé à compter les jours qu'il me restait avec lui. Nous étions le 25 mars et il me restait 22 jours avec les Glorieux.

Le fait qu'Anto n'ait pas pu s'entraîner pendant une assez longue période de temps m'avait permis de travailler plus et d'amasser beaucoup plus d'argent. J'avais réussi à me contrôler durant les games et je n'avais pas recassé de hockey depuis le 7 janvier. C'était un exploit de ma part, mais j'étais passée bien proche à plusieurs reprises.

Il ne nous manquait plus que quelques points pour pouvoirs se glisser en Série. Si nous gagnions notre prochain match, nous pouvions être la première équipe de la ligue à s'assurer une place en Série. J'allais m'assurer que nous gagnions cette game soit contre les Bears.

Nous avions rejoué une autre fois contre eux depuis le 7, mais il ne s'était rien passé de très excitant. J'avais fait un tour du chapeau dans une victoire de 3-0. Il ne restait plus que quatre games à la saison régulière et je passais littéralement chaque minute qui m'était donné avec Gigi.

J'avais miraculeusement réussi à amasser 8500$. Il me manquait encore 1500$ et j'ignorais comment j'allais pouvoir le ramasser sans avoir à voler une banque. Je ne voulais pas penser à ça pour l'instant. Anto m'avait donné une excellente nouvelle et je voulais en profiter au maximum parce que je passais mes derniers moments avec elle aussi.

Coco avait quelque peu pris le bord. Nous étions toujours amies, mais nous savions toutes les deux que ça ne marchait plus comme avant. Nous n'étions plus sur la même longueur d'onde. C'était triste, mais c'était des choses qui arrivaient. Nous ne nous détestions pas, c'était déjà ça.

J'avais prévu prendre mon casque de goaler qui était à Blondin, mais que je lui avais volé parce qu'il en avait un autre. J'avais trouvé encore plus de bubble wrap que celui qui était encore dans l'armoire dans le vestiaire qu'Anto avait trouvé quelques heures avant sa commotion. Bref, j'étais bien équipée pour qu'Anto ne se fasse pas trop mal si elle tombait ce qui était sûr d'arrivé.

Lorsque la cloche sonna, nous annonçant qu'une heure et quart de torture nous attendait, je me dirigeai vers mon casier, y ramassai mes choses et me dirigeai vers les escaliers pour me diriger vers mon cours, lorsque j'entendis une voix que je détestais m'appeler.

«Stanny!

- Je n'ai pas été clair l'autre jour en te disant que tu n'étais pas dans le droit de m'appeler ainsi Bourgeois Junior? crachai-je en me retournant vers Xavier.

- Pourtant, dans 22 jours, cette animosité que tu as pour moi et mon équipe n'aura plus de raison d'être.

- Pas maintenant Xavier.

- En passant, je ne sais pas si tu es au courant, mais ton amie Antoinette est de retour à l'école. Je ne savais pas que je l'avais tant amoché.

- Tu n'as rien fait. Elle s'est fait une commotion en glissant sur une plaque de glace dans son entrée. Tu n'as rien à te réjouir de ça.

- Pourtant, elle avait l'air tellement en santé lorsqu'elle est revenue le lundi suivant.

- Tu sais que je peux t'arranger le portrait quand je veux Xavier Bourgeois. Je n'ai pas peur de toi ou de tes bulldogs.

- Tes mots sont tellement péjoratifs envers mes amis. Pourtant, ils vont être tes coéquipiers bientôt.

- Fuck you!

- Parlant de fourrage, est-ce que tes deux amis tapettes se sont détapettisés?»

Ce fut les mots de trop. Je bouillais déjà à sa vue, mais maintenant qu'il osait insulter de la sorte Swifty et Rob alors que je savais à quel point c'était difficile pour eux, car ils ne l'avaient pas encore annoncé à leurs parents.

Je m'approchai de lui rapidement et lui fourra un coup de poing dans la face. J'allais lui en donner un deuxième qu'il aurait amplement mérité, mais quelqu'un me retint et me tira en arrière pour m'éloigner de ce connard.

«Stanny, arrête. Il n'en vaut pas la peine entendis-je Rob me dire.

- Je m'en fou. Je veux lui pêter la gueule.

- Tu le feras dimanche, maintenant, viens en classe, me coupa Swifty.

- Tu as de la chance aujourd'hui, mais dimanche, je vais te faire ta fête.» menaçai-je Bourgeois Junior.

Nous montâmes les escaliers en silence et, rendus en haut, les gars m'arrêtèrent. Ils avaient l'air inquiets. Depuis que Swifty sortait avec Rob, il avait pris beaucoup plus d'assurance quant à sa sexualité et en lui-même. Ils nous avaient annoncé qu'ils sortaient ensembles il y a quelques semaines, mais ils n'avaient encore rien dit à leurs parents.

«Tout d'abord, merci de nous avoir défendu, commença Swifty.

- C'est tout à fait normal, vous êtes mes amis et mes coéquipiers.

- Mais on a entendu ta conversation avec Xavier. Est-ce que tu vas aller jouer avec les Bears? poursuivit Rob.

- Xavier s'imagine des choses. Je reste avec les Glorieux peu importe ce qui va arriver.» les rassurai-je.

Ils ne rajoutèrent rien. Nous nous séparâmes pour aller chacun dans nos cours respectifs. J'espérais de tout cœur qu'ils m'aient cru. Je ne voulais même pas imaginer ce qui pourrait arriver si cette conversation se rendait aux oreilles de Gast ou pire de Gigi.

Les GlorieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant