CHapitre 45

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🏆Kyra Stanley

«OUUOEEWWWW!!!!!»

La saison des Ouragans de Sorel-Tracy venait de se terminer. Devant leurs familles. Je ne regrettais pas d'avoir fait le voyage jusqu'à Sorel-Tracy, c'était peut-être un trou perdu et super loin de Montréal, mais je ne risquais pas de rencontrer Richard dans la rue.

Un des nombreux points négatifs de ce "voyage" était que j'étais prise avec le reste de mon équipe. Je ne pouvais pas aller me cacher chez moi comme je le faisais d'habitude. Pire, je partageais la même chambre d'hôtel que Bourgeois Junior. Heureusement, et je ne pensais jamais dire ça un jour dans ma vie, j'étais dans ma semaine.

Bourgeois Senior nous avait loué des chambres dans un hôtel quand même beaucoup plus luxueux que les maisons dans lesquelles nous allions d'habitude. Les familles des joueurs des autres équipes nous hébergeaient lorsque nous restions à coucher là-bas, lorsque j'étais avec les Glorieux.

Nous avions battu en deux matchs les Ouragans. Ce soir, les Glorieux pourraient eux aussi accéder en deuxième ronde, de même que les Fleurs et les Nordiques. Je n'avais pas le choix de rester sur la glace pour la poignée de main en plein milieu de la patinoire.

«Tu ne mérites pas la Coupe, Kyra, me dit le capitaine des Ouragans.

- Les Bears ne gagneront pas la Coupe. Je te le promet.» lui répondis-je en ravalant mon goût de lui défoncer la face de mon poing.

Je retournai au vestiaire pour pouvoir m'en aller avant que les autres gars ne rentrent. Je me changeai en vitesse, pris mon cell et mon stock et sortis de l'aréna. J'avais l'adresse de l'hôtel. J'aurai pu m'y rendre et aller me coucher, mais je décidai de rester dehors.

L'air était frais, mais j'étais bien. J'allai porter mon stock de hockey à l'autobus de l'équipe et me dirigeai à l'hôtel pour me changer en vêtement de course et aller courir à travers la ville. J'avais apporté mon cell au cas où quelqu'un essayerait de me rejoindre, mais je n'avais pas grand espoir que ça arrive.

Au bout d'une demi-heure, je reçus un texte. C'était Anto.

~Grosse Torche: LES GLORIEUX SONT EN DEUXIÈME RONDE!!!!!!!!!

~Esti d'Charrue: Les Bears aussi, on a éliminé les Ouragans.

~Grosse Torche: Vous allez jouer contre les Fleurs, Poulin vient de me texter pour me dire qu'elles avaient éliminé les Mascouchois.

~Esti d'Charrue: Nice! On ne sait pas reparler depuis le 15. Ça va être l'amour fou!

~Grosse Torche: Elle dit qu'elle a vraiment hâte de jouer contre toi et qu'elle va sûrement partir une bataille.

~Esti d'Charrue: C'est vraiment génial! J'ai tellement hâte!

~Grosse Torche: Sinon, c'est quand que l'on reprend mon entraînement?

~Esti d'Charrue: Jamais, pourquoi?

~Grosse Torche: Parce qu'il me reste environ sept semaines dans les gradins et que je ne veux pas faire trop dure lors de mon retour au jeu.

~Esti d'Charrue: Les Glorieux n'apprécieraient pas de nous voir ensemble.

~Grosse Torche: J'en ai rien à faire.

~Esti d'Charrue: Très bien. Qu'est-ce que tu peux faire de plus que seulement patiner?

~Grosse Torche: Toute! Sauf les contacts.

~Esti d'Charrue: Très bien. Lundi, après l'école, rejoint-moi à l'aréna.

Je fermai mon cell. J'avais pris une décision. Je devais aider mon équipe, ma vraie. Ma place n'était pas dans cet hôtel avec les Bears. Je serrai mon cell et repartis à courir, mais en direction de l'hôtel cette fois-ci. Lorsque je rentrai dans la chambre, Xavier faisait les cent pas. Il paraissait vraiment inquiet, mais lorsqu'il me vit, son expression changea. Il paraissait fâché.

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