Les Glorieux

CHapitre 12

Claude «Momo» Desormaux dans le média

🐻Xavier Bourgeois

J'ai rencontré Kyra pour la première fois lors de notre premier match contre. Je l'ai détesté au moment où la puck a touché à sa palette parce qu'elle l'a mise derrière Pat-Pat immédiatement. Je suis un excellent joueur de hockey et le fait qu'une fille soit meilleure que moi, m'a fait la haïr de plus en plus.

J'avais passé toute cette première game-là à l'observer pour essayer de déceler une faille dans son jeu, mais je n'en avais jamais trouvé. J'ai donc commencé à l'observer à l'école. J'imagine que c'est en faisant ça que je suis tombé amoureux d'elle.

L'année passée, je l'avais embrassé sur la bouche. J'avais vu des feux d'artifice lorsque mes lèvres avaient touché les siennes. Malheureusement, ça n'avait pas duré longtemps parce qu'elle m'avait frappé me faisant comprendre par la même occasion que je ne devais pas recommencer.

Par contre, je ne pouvais pas m'empêcher de rêver au jour où elle sera mienne. Cet été, moi, Oli et Ed, nous avons mis au point un plan infaillible pour que Kyra et Gignac cassent et que je puisse avoir le champ libre pour ma belle Kyra.

Je suis un gars qui, quand il veut quelque chose, l'obtient. Je veux Kyra, mais pas seulement comme blonde. Je veux qu'elle joue dans mon équipe aussi. Elle est la seule bonne joueuse de son équipe et ils ne sont pas capables de l'apprécier à sa juste valeur.

Lorsque Phil était venu me rapporter la nouvelle que les Glorieux avaient rapidement besoin de 10 000$, sinon ils allaient perdre leur aréna, j'avais sauté sur l'occasion. J'avais appelé mon père pour lui expliquer la situation.

Il m'avait déjà dit qu'il fallait que nous réussissions à aller chercher Kyra pour qu'elle vienne dans notre équipe. Il avait donc rapidement accepter. 10 000$ c'était des peanuts pour nous. Ça valait la peine d'être riche quand même.

Kyra avait refusé lorsque je lui avais fait mon offre, mais elle n'avait pas eu le choix de changer d'idée par la suite. Kyra allait être mienne à la fin de la saison et, qui sait, peut-être avant. J'avais vraiment hâte que les séries arrivent 1- pour pouvoir sortir avec Kyra et 2- pour pouvoir anéantir les Glorieux parce que Kyra allait les mener aux séries à elle seule. Elle pouvait les gagner à elle seule, mais elle n'allait jamais faire ça.

«Xavier, devine quoi, me dit mon père en entrant à la maison.

- Quoi?

- Au dernier match des séries, mon ami recruteur va venir te voir jouer. Je vais te mettre sur le même trio que Kyra lorsqu'elle va arriver, à la place d'Édouard. Grâce à l'excellent hockey que toi et Kyra allez jouer, le recruteur va pouvoir te rendre éligible pour le repêchage de 2015. Tu vas devenir un grand joueur de hockey.

- Cool!»

Ça avait toujours été mon rêve de jouer dans la NHL. Kyra allait m'aider, sans le savoir, à l'accomplir. Elle allait sortir avec un grand joueur de hockey, mais ça elle ne le savait pas encore. Je n'allais pas révéler aux autres ce que mon père venait de me dire parce que ça les déconcentrait.

J'avais quand même une belle relation avec mon père. Il était respecté par tout le monde. Il m'avait tout appris sur le hockey et il m'avait nommé capitaine de son équipe de hockey. Il avait confiance en moi et j'avais confiance en lui.

Je n'avais jamais compris pourquoi Tremblay junior n'était pas le capitaine des Glorieux. Tremblay senior était son père, à quoi bon d'avoir son père comme coach si tu n'es pas le capitaine de ton équipe.

Ma mère aime mon père même si je sais que lui ne l'aimait plus depuis longtemps. C'était triste comme histoire. Ils avaient eu un mariage arrangé par mes grand-parents. Ma mère était tombée amoureuse de mon père, mais lui ne l'avait aimé que lorsqu'elle avait de l'argent.

Lorsque la compagnie de mes grand-parents maternels avait fait faillite, on aurait dit que tout amour que mon père portait pour ma mère avait disparu. Il avait commencé à coucher avec d'autres femmes. Ma mère le savait, mais continuait à rester avec lui.

Elle n'avait nul part où aller d'autre et elle savait que je resterais avec mon père. Pour être honnête, elle faisait pitié. Elle ne dormait plus dans la même chambre que mon père depuis longtemps. Elle avait emménagé dans une chambre d'amis près de la mienne. Je l'entendais pleurer jusqu'à tard le soir, chaque soir.

Je n'en avais jamais parlé à mon père parce que je savais qu'il s'en foutait. Il avait arrêté de cacher ses pitounes depuis longtemps. Ce qui brisait encore plus le cœur de ma mère. J'imagine qu'elle n'avait jamais compris que nous, les hommes, nous avions des besoins et que la monogamie n'était pas quelque chose que nous pouvions endurer.

Kyra était intelligente. Elle le comprendrait facilement et Richard restait seulement avec elle, j'imagine que c'était parce qu'elle fournissait bien la marchandise. Ma mère ne devait sûrement pas le faire et c'était pour ça que mon père était allé voir ailleurs. Ma mère était stupide. Elle n'avait jamais compris ça.

Après notre défaite contre les Glorieux, mon père nous avait chiâlé après parce que nous étions censés gagner contre eux. Ils n'étaient pas censés se faire des passes. Kyra avait tenu parole. Elle a créé un esprit d'équipe dans son équipe.

Nous avions démolit les équipes que nous avions affronté par la suite. Des 5-0 et des 7-0, nous en avions eu beaucoup, comme à chaque année. Nous allions encore faire les séries facilement et nous allions les gagner en rappelant aux Glorieux, s'ils parviennent à se rendre en finale sans leur meilleure joueuse, qu'on ne doit jamais tenter de battre les Bears de Laval.

Je détestais les Glorieux comme je détestais les Canadiens de Montréal. Je n'étais pas un fan fini des Bruins de Boston pour rien. Je les détestais encore plus parce que je savais qu'ils avaient Kyra et que je ne l'avais pas pour moi.

J'allais leur faire payer de l'avoir et pas moi, mais surtout maintenant qu'ils nous avaient humilié à notre premier match de la saison contre nos propres partisans, ils allaient payer leur victoire. Parole de Xavier Bourgeois, capitaine des Bears de Laval.