Vivre Dans La Peau d'Un Garçon - TERMINÉ

Chapitre 11 - Réconciliation

Mais tandis que j'avance silencieusement dans les couloirs vides, quelqu'un m'attrape soudainement le poignet et je me retrouve plongée dans l'obscurité.

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PDV JAMES

Il est maintenant 18h et toujours aucune traces d'Andrew... Il me fuit ou quoi? Ou alors peut-être qu'il a peur de moi? Non, je ne pense pas, ce mec a beau avoir un petit gabarit, il possède aussi un fort caractère et ne se laisse pas faire...

Mais du coup, où est-il? Perdu dans mes pensées, je ne vois pas Noah et Logan qui se postent face à moi. Si à ce moment Noah ne m'avais pas retenu, je les aurais bousculés sans les voir:

- Hé oh! Mec? T'es toujours avec nous?

Surpris, je relève la tête et regarde mes deux meilleurs amis qui se tiennent devant moi affichant une mine énigmatique.

- Je peux savoir ce que vous avez ENCORE fait les gars?! questionné-je avec agacement.

Car oui, lorsque Logan et Noah n'aiment pas quelqu'un, ils s'avèrent être de véritables petits diablotins faisant souffrir leurs victimes de façon plus ou moins cruel (cela dépend de la haine qu'ils lui portent). Et à chaque fois, suite à leurs actes horribles, ils viennent tout me raconter, commençant leurs récits en m'affichant cette mine énigmatique qui n'appartient qu'à eux.

Ils se regardèrent et sourirent fièrement:

- On s'en est occupé pour toi...

Quoi? Qui? Oh non... Dites-moi que ce n'est pas ce que je pense...

- Le paaauuuvre petit Andrew! ironisèrent-t-il.

Et merde!

- Je crois même l'avoir entendu pleurer! continue Logan.

- QU'EST-CE QUE VOUS LUI AVEZ FAIT LES GARS?! crié-je.

Ils m'affichèrent des visages stupéfaits:

- Bah, on la juste enfermé dans son casier toute l'après-midi... Rien de méchant!

Rien de méchant?

Pdv June:

Ça fait 4 heures que je suis enfermée, non 5 heures? 6 heures? Je ne sais plus, je n'ai plus la notion du temps... Pendant tout ce temps, j'ai hurlé, pleuré, tambouriné la porte du casier mais rien à faire, personne ne m'a entendu. Personne mis à part, Noah et Logan: Ceux qui m'y ont enfermé... En m'entendant ils ont ri et ont simplement dit «Ça t'apprendra à t'en prendre à James». Et ils sont partis, me laissant seule dans le noir complet. La panique s'est alors emparée de moi, j'ai martelé la porte comme une forcenée mais ça ne servait à rien, elle restait close. Maintenant j'attends, mes jambes tremblent, rester debout devient une réelle torture et je n'ai aucun moyen pour y remédier. C'est à cause de lui, c'est à cause de Lui, c'est à cause de James, c'est à cause de JAMES, C'EST A CAUSE DE JAMES!!! Je suis frustrée, frustrée de ne pas avoir la force de détruire cette porte métallique, frustrée de ne pas pouvoir frapper James là, maintenant, tout de suite. Je me déçois de pleurer sans arrêt en ce moment. Je suis paniquée, j'ai peur, je suis épuisée, j'en peux plus, je m'en veux, je lui en veux, je leur en veux,...

Tout d'un coup, les portes s'ouvrent sur le visage affolé de James. Je suis éblouie par la lumière qui semble vouloir dévorer mes yeux. Quand j'arrive de nouveau à ouvrir les yeux, je n'ai qu'une envie: Frapper James. Mais alors que je m'élance, mes jambes décident de ne pas suivre mes ordres et je m'étale dans les bras de mon ennemi.

PDV JAMES

Quand j'ouvre le casier. Je ressens un pincement au cœur en voyant Andrew, les yeux rougis par les larmes, les poings recouverts de bleu et un air terriblement épuisé.

Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit pour l'aider, son poing se rapproche dangereusement de ma figure mais au moment ou je m'apprête à encaisser la douleur, son bras retombe et Andrew s'écroule dans mes bras. Il doit vraiment être épuisé...

Je le prends donc en mode «sac à patates» et le conduit jusque notre chambre. Il se débat du peu de forces qui lui restent, mais il est bien trop fatigué pour parvenir à quoi que ce soit. Une fois arrivé, je le dépose sur son lit et commence à essayer de m'expliquer. Je dis bien «essayer» parce que j'ai beau faire tous les efforts possibles, il ne m'écoute pas et me fixe dépourvu de toute émotion. Je suis désemparé, je préférerai qu'il m'hurle dessus, me tape, qu'il se défoule sur moi! Mais non, il garde ce visage neutre et je me sens horriblement mal. J'ai l'impression d'avoir commis un acte abominable alors qu'au fond, je n'y suis pour rien... Je suis rongé par la culpabilité et en constatant le trou béant qui se creuse dans ma poitrine, alors que je regarde son visage déformé par la fatigue et les pleurs, je comprends aussi à quel point je déteste l'idée qu'on puisse lui faire du mal.

PDV JUNE

Suite à cette épouvantable journée, je m'endors tournant le dos à James. Bien que je le ne voulais pas, je n'ai pas pu m'empêcher d'écouter ce qu'il avait à me dire. Je sais qu'il n'est pas fautif, mais je ne peux m'empêcher de lui en vouloir, imaginez-vous à ma place: Enfermée pendant des heures dans un casier hyper étroit avec la certitude que le fautif n'est autre que mon colocataire et finalement savoir que je me trompe? C'est plutôt difficile à digérer... Mon esprit continu de vagabonder pendant un moment et finalement, sans même m'en rendre compte, je tombe dans un sommeil profond.

- ...ew...drew...Andreeeew! Réveille-toi ou tu vas être en retard.

Papa?

Je cligne des yeux et reconnait James.

Je suis déçue. Qu'est-ce que je suis idiote!

Je cache ma tête sous mon oreiller lui demandant de se taire.

Il tire alors mon coussin et je réalise soudain qu'il est torse nu. Je ne peux m'empêcher de constater qu'il est franchement pas mal... Mon regard s'attarde sur ses abdos bien dessinés et sur sa poitrine musclée. Très vite, je réalise soudain les conséquences possibles de mon acte et détourne le regard.

- Qu'est-ce que tu me veux encore? soufflé-je d'une voix rauque.

Il sourit, je ne peux m'empêcher de penser encore une fois à qu'elle point son sourire me fait de l'effet.

- Peut-être me faire pardonner en t'offrant ce petit-déjeuner?...A moins que tu n'en veuilles pas?susurre-t-il d'une voix douce.

Puis il me tend un plateau sur lequel était disposé gaufres, salade de fruit, crêpes, jus d'orange et café.

Je salive:

- Peut-être que je vais te pardonner... dis-je en m'emparant du plateau un sourire en coin.

Il retient le plateau:

- Ami

Je regarde le plateau de nourriture: Il a trouvé mon point faible...

- Ami!

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