Chapitre 37 - Revanche

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Je m'endors quasiment instantanément et étant à demi consciente, je sens James remonter délicatement la couverture jusqu'à mon cou tout en murmurant un doux «bonne nuit» au creux de mon oreille. Un rêve ou la réalité? Je ne le saurai jamais...

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Noir complet. Mes paupières sont closes. Elles sont tellement lourdes... Apparemment je manque encore de sommeil mais je me force tout de même à ouvrir les yeux.

Un plafond. Blanc. Complétement blanc. Banal.

Je me tourne sur moi-même: Ah oui! Tout me revient peu à peu... Le séjour, le tournoi et puis le vomi. Le fameux vomi.

Quelle heure est-il?

Quel jour on est?

Je n'en ai aucune idée. Je ne sais pas, je ne sais plus...

Cette sieste m'a complètement fait perdre la notion du temps.

C'est finalement le réveil qui me donne la réponse... Ou presque.

Il est 20h30. Deux heures se sont écoulées où bien vingt-six heures?

Qui sait, j'aurais pu dormir une journée entière tant j'étais fatiguée hier... Aujourd'hui? Bref: avant!

Résolue à trouver une réponse à la question qui me taraude depuis mon réveil, je me lève dans un effort surhumain.

C'est à cet instant précis qu'Alexander fait son entrée dans la chambre:

- Ça va mieux depuis tout à l'heure?

« Tout à l'heure »... Donc j'en conclus qu'on est aujourd'hui! Logique...

Satisfaite d'avoir enfin ma réponse, j'hésite à me glisser de nouveau sous les draps de mon tendre lit mais je résiste.
Je résiste à mon envie car c'est ma dernière soirée ici et je compte bien en profiter.

C'est cette seule et unique chose qui me pousse à ne pas replonger au creux de mon lit douillet, mais plutôt à saisir une serviette et un shampoing avant de me diriger vers les douches.

Arrivée là-bas, je marque une pause au souvenir de ma précédente douche en ce lieu: Mes vêtements avaient été volés par Kimberley.

Je grommelle silencieusement à ce souvenir: Hors de question que cela se reproduise.

Rentrant dans ma cabine de douche, je prends soin de placer mes vêtements dans un sac fermé avec attention que je dépose juste en face de ma douche de façon à pouvoir y garder un œil.

Cette fois-ci, il sera impossible pour Kimberley de renouveler son coup machiavélique!

C'est donc avec bonheur et sérénité que j'enclenche le jet d'eau chaude pour pouvoir entreprendre une douche paisible et calme.

Je peux enfin me décrasser de cette journée tiraillante et je dois avouer que cela me fait un bien fou.

Alors que je profite de ce précieux moment de bonheur, j'entends une porte grincer.

Kimberley, si c'est bien toi, tu ne m'auras pas cette fois!

Toujours sous le confort de mon jet d'eau chaude, je surveille mon sac, je le fixe sans même ciller une seule fois.

Mais alors que mes yeux commencent à piquer, je sens soudain un liquide glacé se déverser sur moi. J'hurle d'effroi en m'extrayant aussitôt de la douche. Sur le sol gise une multitude de glaçon fondant peu à peu au contact de l'eau bouillante.

J'entends le rire de Kimberley résonner quelques instants avant qu'elle ne claque une porte derrière elle.

Debout, grelottante, trempée jusqu'aux os, dégoulinante et frigorifiée, je maudis Kimberley en mon for intérieur.

Je me vois déjà fabriquer une poupée vaudou pour y planter un millier d'aiguilles tranchantes.

Sait-elle au moins que j'aurais pu faire une hydrocution?

Mais bien sûr qu'elle le sait et puis même qu'est-ce que ça aurait changé? Se soucie-t-elle réellement de ça? Non. Évidemment que non.

Comment cette ignoble créature, malgré mes nombreux efforts, arrive-t-elle encore à me gâcher ma vie, ces purs moments de bonheur que je vis comme à l'instant?!

Oh Kimberley Casey, je te hais!

Le pire dans tout cela est de ne pas pouvoir réagir, de ne pas pouvoir me défendre, de ne pas pouvoir me venger. Tout ça pourquoi? Pour la même raison qui m'a gâché la vie: Ma belle-mère. Pour ma peur incontestable des conséquences qui pourrait se produire à cause d'elle.

Je me déteste de penser comme ça, je me déteste!

Furieuse, je me réchauffe rapidement dans ma serviette et sors des douches, lavée, complétement propre mais aussi énervée, irritée, agacée, frustrée.

Furibonde, je sens que le seul moyen de me calmer est de courir.
Quelque chose qui m'embête étant donné que je viens de me laver, mais qui est plus que nécessaire.

Alors je m'élance dans les couloirs en direction de la sortie. De l'air. Il me faut de l'air. J'ai besoin de respirer un air frais pour pouvoir calmer mes nerfs plus rapidement.

Je prends mon élan et pénètre dehors.

Je cours, je hurle, je me déchaîne, je tape dans la première chose dans mon champs de vision: un arbre. Me voilà maintenant le poing ensanglanté mais je n'en ai absolument rien à faire. Ma rage est trop forte pour que cela puisse me faire quoi que ce soit. De toute façon, je ne ressens plus la douleur, je sens uniquement cette colère terrifiante qui monte en moi.

Il faut que je me calme.

Je cours à toute vitesse, il faut que je me calme, j'accélère, calme-toi, j'accélère, plus vite! J'accélère. Je vais vite, trop vite, mon cœur a du mal à suivre, j'accélère, STOP!

Je m'écroule sur le gazon. Autour de moi tout est flou et extrêmement lumineux, j'ai du mal à respirer: A chaque inspiration, ma respiration semble se bloquer. Je ne sens plus mes muscles, les battements de mon cœurs me donnent des nausées, j'ai une douleur atroce à la main.

On va dire que je ne suis pas au meilleur de ma forme...

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>Nouveau chapitre!!!😁

Vivre Dans La Peau d'Un Garçon - TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant