Elle me lance un regard glacial à travers le verre de ses lunettes... Oh mon dieu...Ça va mal, très mal se passer pour moi...
**********************
- ENTRE TOUT DE SUITE, JEUNE FILLE! crie ma belle-mère.
Je pense définitivement que la nièce comme la tante ne possèdent malheureusement pas la capacité de s'exprimer sans casser les oreilles de tout le voisinage.
Mon horrible belle-mère, pour les intimes : Mme Casse-couilles en chef, se décale pour me laisser entrer. Un geste qui me stupéfait mais que je comprends très vite. Après lui être passée devant, elle me bouscule manquant de peu de me faire découvrir le doux contact de ma joue contre le sol dur.
Un coup typique de la part de Mme Casse-couilles en chef.
Elle me double la tête haute et avance dans le couloir. Je la suis, appréhendant au plus au point le châtiment qui m'attend. Arrivée dans le salon couleur rouge sang, elle me regarde froidement:
- LA CHAISE!!! aboie-t-elle.
Je me précipite vers celle-ci et la rapporte au niveau de ma belle-mère (bah oui, vous croyiez sincèrement qu'elle me proposerait de m'asseoir?). Celle-ci pose son énorme fessier sur la pauvre chaise qui émet un crissement sonore en se tordant sous son poids.
- Écoute moi bien petite garce,... commença mon adoraaaable belle-mère.
Ah! Enfin! Elle s'est enfin décider à parler normalement! Bien que ses propos soient encore hyper violents, on fait des progrès, de grands progrès! Allez c'est parti, applaudissez tous mesdames et messieurs! Bon, Ok je m'emballe un peu trop mais bon, là je stresse, c'est juste nerveux!
- ...Suite au crime que tu as commis il y a moins de 20 minutes,...
Un crime? Elle a sincèrement appelé ça un crime?
- ...J'ai pris la décision de me débarrasser de toi pour de bon!
Quoi? Attends? Elle prévoit de m'assassiner? Nooooooon je vous en supplie, je ne veux pas mourir si jeeeeune!!!
- Je vais t'envoyer dans l'internat de ton lycée actuel pour ne plus avoir à te supporter à longueur de journée,...
Sérieusement? C'est elle qui dit devoir me supporter? Mais attends? Internat? Quoi? Ce n'est pas possible! C'est un rêve? Oh mon dieu, mais c'est le plus beau jour de ma vie!!!
- Mais après quelque recherches, j'ai réalisé que le dortoir pour fille de ton lycée n'a toujours pas ouvert...
Déception suprême. Elle aime bien me faire faire des fausses joies ou...?
- Donc tu iras vivre dans le dortoir masculin.
- Attends, QUOI?
Cette fois-ci j'ai parlé à voix haute...
- Je ne te permets pas de me parler sur ce ton jeune fille, et encore moins de m'adresser la parole sans que je ne t'y ai autorisé!!!... vociféra cette sorcière.
- ...Donc, comme je disais précédemment tu iras habiter dans le dortoir masculin et bien évidemment tu seras habillée comme tel : si quiconque découvre le fait que tu es une fille, je te ferais habiter pour le restant de tes jours dans la cabane à outils au fond du jardin! Me suis-je bien fais entendre?
T'es sérieuse vielle bique?
- Oui madame.
- Une fois que tu seras là-bas, je ne me mêlerai plus en aucun cas de ta vie, je ne veux plus jamais avoir affaire à toi! Ai-je été claire? questionna-t-elle d'une voix hautaine.
Attends, donc je serai libre, je pourrai avoir des amis et ne plus jamais revoir le visage de Mme Casse-couille en chef? DANSE DE LA JOIE!!!
- Oui madame. dis-je d'un ton neutre alors qu'intérieurement je jubile.
- Très bien, alors nous pouvons commencer. dit ma belle-mère un sourire malsain aux lèvres.
Elle lève une main vers mon visage et c'est à ce moment que j'aperçois les ciseaux qu'elle serre dans le creux de sa main. J'esquisse un mouvement de recule mais elle me retient par l'épaule et avant que je ne puisse réagir, il est déjà trop tard. J'observe des mèches de mes cheveux virevolter jusqu'à se déposer sur le carrelage froid. Des larmes me montent aux yeux. Je regarde ma belle-mère et à son sourire je devine tout de suite ce qu'elle s'apprête à faire. Et comme par habitude, je me laisse faire en tant que gentille petite fille bien élevée. Je me hais tellement d'être comme ça! De ne pas savoir trouver de solutions! Mais en quelques sortes, j'ai l'impression d'être en train de payer le prix de ma liberté et cette simple pensée me remonte un peu le moral... Cependant, tandis que ma belle-mère me coupe les cheveux me dépouillant ainsi de toute ma féminité, je commence à éprouver un réel besoin d'évacuer toutes les larmes qui commencent à envahir mes paupières closes. Néanmoins, je me retiens de toutes mes forces ne voulant pas offrir cette satisfaction à cette femme jouant quotidiennement à me détruire la vie. J'essaie de penser à la future vie qui va m'être offerte, aux amis que je vais enfin pouvoir me faire,... Quand j'ouvre les yeux, je découvre avec horreur, face à moi, mon visage terne dépourvu de ma longue chevelure. A cette vue je suis choquée, je me trouve hideuse, je n'ai plus l'impression d'être une fille! En me privant de mes longs cheveux, j'ai le sentiment d'avoir perdu une partie de moi-même. Ne pouvant plus contenir mes larmes chaudes qui roulaient déjà sur mes joues, je cours me réfugier dans ma chambre ou plutôt, mon placard à balais. Toutefois, avant de refermer ma porte, j'aperçois le sourire satisfait que ma réaction a provoqué chez l'horrible femme dépourvue d'humanité me servant de belle-mère.
Je me jette dans mon lit et étouffe le bruit de mes pleurs avec mon coussin. Des larmes salées coulent sans cesse le long de mes tempes et je n'arrive pas à les arrêter. Finalement, je m'endors épuisée après avoir vidé un sac de larmes contenu depuis tellement longtemps...
**********************
>Voilà pour ce chapitre, n'hésitez pas à laisser des commentaires pour que je sache ce que vous en pensez😊
>Petite photo de Mme Casse-couilles en chef:
VOUS LISEZ
Vivre Dans La Peau d'Un Garçon - TERMINÉ
أدب المراهقينJe suis face à ma porte de dortoir. Je tourne la poignée de ma chambre et m'apprête à découvrir mon petit cocon pour cette année. Je tombe alors nez à nez avec mon futur colocataire. En ce moment même, j'aurais été très heureuse de découvrir une cha...