Chapitre 41 - Nuit Glaciale

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Je n'ai plus d'autres choix que de passer cette nuit dehors. La question que je me pose maintenant c'est : Où?
Au pied du bâtiment, sur le goudron est trop risqué. On pourrait me voir.
En bordure de forêt, sur le gazon, encore une fois, je ne serai pas à l'abri des regards.
Il ne me reste plus que dans la forêt.
Une nuit seule, complètement trempée, dégoulinante, frigorifiée dans la forêt. Seule. Dans la forêt sombre, seule. Complètement seule.

**********************

Je m'enfonce donc d'un pas lent, totalement terrorisée, dans la forêt. Peu à peu, je me fonds dans la pénombre. Je marche, répandant derrière moi une traînée d'eau tant mes vêtements dégoulinent. Je suis frigorifiée. Je frotte mes bras pour tenter de me réchauffer mais je reste totalement glacée. Sur le chemin, l'inquiétude me gagne. Je vois déjà écrit en première page dans les journaux «Jeune fille retrouvée assassinée dans une forêt» ou bien «Dévorée par les loups, il ne reste que quelques membres de son corps». Je frissonne.

Enfin, après une longue marche, estimant être assez loin pour ne pas être vue, je m'arrête décidant d'établir mon campement ici-même.

J'ai un frisson. Il fait tellement froid...

La nuit devenant de plus en plus sombre et froide, je prends l'initiative de faire un feu.

Je récupère des brindilles sèches et les regroupe en un énorme tas. Maintenant, le feu. Frotter deux bouts de bois? Ça prendra des heures et je ne sais même pas si j'y arriverai au final...

J'hésite pendant quelques secondes à revenir au lac pour demander à quelqu'un son briquet.

Idée idiote. J'aurai un grand nombre de chance de croiser James et je me vois mal demander avec une voix masculine, en me grattant ma barbe imaginaire:

«Hé salut mon mignon, t'aurais pas un briquet pour que je puisse me faire un petit feu dans les bois?»

Non, définitivement non.

Aucune solution.

J'ai là, devant moi, un tas de brindilles qui n'attend qu'à être enflammé pour former un feu de bois. Mais sans feu, c'est impossible.

Épuisée et gelée, je décide d'abandonner.

J'écarte les branches, les feuilles mortes et me niche au pied d'un arbre. J'attrape mes genoux et me laisse tomber sur le côté.

J'ai froid, j'ai froid, j'ai froid.

Mes vêtements trempés deviennent peu à peu de plus en plus durs pour finir par se glacer complètement.

Je suis frigorifiée.

Je me recroqueville encore plus. Bientôt, je ne sens plus mes pieds.

J'ai froid, j'ai froid, j'ai froid. Mes dents claquent toutes seules.

Je ne sens plus mes jambes, je ne sens plus mes bras, je ne sens plus mon buste, je ne sens plus mon corps, je ne sens plus rien. Je deviens un véritable glaçon humain.

Mes paupières s'alourdissent peu à peu. Je contemple une dernière fois la vue que j'ai. Des milliers d'étoiles parsèment le ciel. Ce ciel parfait, parfaitement noir. Je regarde cette multitude d'étoiles étincelantes qui brillent devant moi, autour de moi. Elles sont si belles...

Peu à peu, je commence à sombrer tout doucement. Le froid m'engloutit.

Est-ce que je vais mourir?

Tout doucement, je perds conscience.

°°°

Je me sens transportée, ballotée. Je sens un bras sous mon genou et un autre sous ma nuque. Je sens un torse chaud contre mon flanc. J'entrouvre les yeux. Je vois ces mêmes étoiles qui illuminent le ciel. Ce ciel, ces étoiles, ces sapins qui se déplacent. Je vois James.

James? Que fais-tu ici? Pourquoi a-tu l'air si affolé, si paniqué?

Le sommeil me regagne et je sombre à nouveau dans les bras de Morphée.

PDV JAMES

Andrew, Andrew, réveille-toi, je t'en supplie!

Pourquoi? Pourquoi es-tu prêt à risquer ta vie, juste pour ne pas me voir, pour ne pas m'avouer quelque chose? Pourquoi?

Je ne suis pas digne de confiance? Tu me détestes?

Dis-moi Andrew, tu me détestes?

Je t'en supplie, réveille-toi, j'ai besoin de toi.

Après tout, peut-être. Peut-être que je suis gay parce que quand je suis à tes côtés, je deviens maladroit, complètement con. Je deviens tellement con. Tu me détestes hein?

Quand je suis à tes côtés, je sens mon cœur battre comme un fou, tu le sais ça Andrew? Quand je suis à tes côtés, je me sens tellement bien. Je ne sais pas comment expliquer ça. J'ai besoin de toi Andrew.

Pourquoi je  pense sans cesse à toi, Andrew? Pourquoi je réagis de façon si idiote face  à toi? Pourquoi je deviens si maladroit devant toi?

J'arrive enfin à la tente, Andrew serré au creux de mon torse. Je l'y dépose. Il est frigorifié.

Pourquoi j'ai l'impression que mon cœur va exploser, Andrew?

J'ai peur. Je suis tétanisé par la peur de te perdre.

Andrew réveille-toi!

Réveille-toi!

Des larmes commencent à remplirent mes yeux.

Réveille-toi abruti!

Je place un doigt contre son cou. Je sens son pouls. Il est faible mais je le sens.

Pourquoi tu as la peau si glacée, Andrew?

Je le serre dans mes bras. Réchauffe-toi Andrew, réchauffe-toi.

Les mains tremblantes, je referme la tente nous y enfermant tous les deux.

Voyant face à moi Andrew trembler et se crisper, je ressens un énorme pincement au cœur.

Andrew, dit-moi que tu vas bien.

Andrew, ne me déteste pas.

Andrew, réveille-toi. Je t'en supplie.

Reprends ton calme James. Calme-toi et agis intelligemment.

Je soulève une nouvelle fois Andrew pour le déposer sur mon tapis de sol.

Mon cœur bat à tout rompre. Andrew regarde-moi!

Il frissonne. Il a l'air si fragile.

J'ai ce besoin incontestable de le protéger, de le serrer dans mes bras.

Réveille-toi Andrew, réchauffe-toi. J'ai besoin de toi. Tu es important pour moi. Je tiens à toi Andrew.

Je décide d'agir au plus vite. Avant de le glisser sous le duvet, je décide de lui enlever son t-shirt glacé. Il vaut mieux être torse nu plutôt que d'avoir un glaçon pour t-shirt non?

Je prends le bas de son t-shirt mais soudain Andrew murmure légèrement.

Andrew?

Je m'arrête dans mon action.

Andrew? Andrew? Tu m'entends?

Andrew, dit moi que tu m'entends, je t'en supplie.

Je ne veux pas te perdre Andrew, ça me détruirait! J'ai besoin de toi, je tiens à toi. Reste avec moi Andrew. Reste à mes côtés. Ne me déteste pas. Reste. Reste. Pour moi. Reste. Tu es tout pour moi.

Soudain, il commence à trembler de tous ses membres. Je me fige, horrifié.

Il faut que j'agisse, et vite!

Je lui hotte son t-shirt et prend le duvet le plus proche. Mais alors que je m'apprête à le recouvrir. Je remarque une fois de plus son bandage.

Son bandage ou plutôt sa poitrine.

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>TATATAAAAAAAAAAA!!!😂

>Oubliez pas de commenter, je suis impatiente de lire vos commentaires😁

Vivre Dans La Peau d'Un Garçon - TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant