Je suis face à ma porte de dortoir.
Je tourne la poignée de ma chambre et m'apprête à découvrir mon petit cocon pour cette année.
Je tombe alors nez à nez avec mon futur colocataire.
En ce moment même, j'aurais été très heureuse de découvrir une cha...
Calmée, je me laisse faire, en observant avec attention ses pas précis. Malgré tout, je suis parfois déstabilisée et gênée en regardant le visage concentrée de James qui m'apprend à danser. Plusieurs fois, je trébuche en m'emmêlant les pieds alors que j'inspectais avec attention les traits fins de son visage. James place alors ses bras autour de mon cou. - Maintenant on échange!
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Quoi? Intérieurement je me roule par terre en explosant de rire, les larmes aux yeux.
Imaginez la scène: une fille déguisée en garçon qui danse avec un garçon jouant le rôle de la fille...
Ça devient n'importe quoi cette histoire!
Essayant un maximum de cacher mon rire, j'essaie d'enchaîner les pas qu'il m'indique. Je dis bien «j'essaie» car tout ce que j'entreprends s'avère être une catastrophe...
Au bout d'une dizaine de minutes, je demande à faire une pause ne voulant pas infliger plus de blessures aux pauvres pieds de James. Mais seulement après avoir pris une gorgée d'eau, nous nous remettons au travail.
Pendant un long moment, je travaille encore et encore et finalement parviens à faire un enchaînement sans faute. Euphorique, je me jette dans les bras de James sans réfléchir. Les portes de la petite salle s'ouvrent et le clic d'un appareil photo se fait entendre.
Gênée par mon propre acte, je me détache de James toute rouge et me tourne en direction du bruit.
Face à nous, Addison et Sharon, les reines des commères dans ce lycée, nous regardent avec un sourire triomphant. Je crois qu'elles ont trouvé leur scoop de l'année... Je vois déjà en gros dans le prochain journal du lycée: « James et sa petite amie cachée » ou non:« James, gay? . Et ça, encore à cause de moi...
Déterminée, je me lève afin d'effacer la photo compromettante qu'elles viennent de prendre. Elles déguerpissent avant que je ne puisse les atteindre et je me lance à leur poursuite dans l'immense salle de bal.
Peu à peu, je commence à les perdre de vue à cause de la quantité énorme de personnes étant regroupée dans ce hall. Elles prennent un virage et ne les voyant plus, j'accélère le pas pour finalement me heurter à quelqu'un. Maintenant, j'en suis sûre: Je les ai définitivement perdues... Déçue, je prononce quelques excuses et suis surprise de reconnaître... Heu... Comment il s'appelle déjà?
- Comment tu t'appelles?
- Christopher.
Ah bah en fait je crois que j'ai jamais connu son nom... Et donc du coup, je disais que c'est le mec qui a reconnu mon secret... Aaaaaaaaaaah!!!!!!! Mais je suis con, faut que je bouge!!!
Avant que je ne puisse esquisser le moindre mouvement, il me retient déjà par le bras et me hurle dans les oreilles:
- IL FAUT QU'ON PARLE
Essayant avec peine de l'entendre malgré le bruit qui règne dans la salle, je me penche vers lui et acquise finalement. Faudra bien que j'écoute ce qu'il a à me dire un jour...
Il m'entraîne dans une nouvelle salle inconnue (je vais finir par connaitre toutes les salles...).
Je stresse, je stresse, je stresse... Est ce qu'il va me faire du chantage? Ou tout simplement tout dévoiler à tout le monde?
- Je ne vais rien dire, m'affirme-t-il.
Donc c'est le chantage...
- Je vais même t'aider si tu veux mais...
Il y a toujours un «mais».
- ...raconte-moi comment tu en es arrivée là.
Hein? Juste ça? Il ne va rien dire?
Complètement rassurée bien qu'un peu méfiante, je lui raconte tout. Du début, jusque la fin. Je raconte même la mort de mon père et les horribles actes de ma belle-mère. Il m'écoute attentivement et me réconforte même quelques fois avec des petits mots d'encouragements.
A la fin de mon récit, ma confiance en Christopher ne cesse de croître et je suis soulagée d'avoir trouvé quelqu'un à qui raconter ce qui me pesait sur le cœur depuis peu.
Nous sommes maintenant tous deux installés tranquillement dans cette petite salle à l'écart du bruit de la fête. Je me vois malheureusement obligée de quitter notre petit confort au bout de peu de temps ne voulant pas laisser Mia seule trop longtemps.
Après un avoir salué Christopher, je reviens dans la salle et me lance, cette fois-ci, à la recherche de Mia.
Bizarrement, un grand nombre de personnes me dévisage de façon étrange. Un mélange de pitié et de curiosité... Je me fais peut-être des idées...
Je continue mon chemin, remarquant de plus en plus les regards s'attardant sur moi. Tout d'un coup je suis projetée contre un mur et je m'étale au sol avec violence. Avant de pouvoir rouvrir les yeux, on me saisit brutalement par la gorge me soulevant du sol.
- C'EST MA COPINE, OK? me crache à la figure mon agresseur.
Mais de quoi il parle?
Je suis coincée contre le mur, et la main m'empoignant le cou m'empêche de respirer. Je tire vainement dessus tout en battant des pieds. Je sens le sang me monter à la tête.
Il me relâche. Je m'écroule et peux enfin aspirer une bouffée d'air.
Très vite, il me saisit de nouveau par la chemise, me plaquant agressivement contre le mur une fois de plus manquant de me détruire la colonne vertébrale.
- MAINTENANT TU VAS TE BATTRE AVEC MOI ET ON VA VOIR SI T'ES UN HOMME!!!
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> J'espère que ce chapitre vous a plu, n'oubliez pas de laisser des commentaires😁 >Le petit-ami jaloux:
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