Chapitre 51 ☀️

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PDV Niall

Dès que j'ai reçu le message de Kevin j'ai arrêté de me lamenter sur moi-même. J'ai arrêté de penser que je n'ai pas été à la hauteur pour la protéger. J'ai arrêté d'en pleurer et ai pris ma veste, celle qu'elle me prenait de temps en temps, celle qui sent encore un peu son odeur.

J'ai fermé le plus rapidement possible la porte de l'appartement bien décidé à découvrir le problème. Kevin habite à moins de 5 minutes, c'est pour cela que j'avais une chance de rattraper Margaux. Mais comme il me l'a dis, je ne dois rien faire dans la précipitation. Je vais devoirs me contrôler dans mes préjugés et éviter de me mettre à nouveau à pleurer en pensant que je ne l'a serrerait plus dans mes bras.

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Je marchais derrière elle a une bonne cinquantaine de mètres mais sans la perdre de vue. Je l'ai tout de suite reconnu à sa chevelure et à sa tenue vestimentaire, puisqu'étant trop loin. J'ai tout de suite reconnu mon pull gris. Je n'ai pas pu voir son visage et y distinguer ses traits d'expressions à cause de la distance.

Elle a ralenti le pas une fois entrée dans Hyde Park et je me suis assis sur un banc pour ne pas être trop prêt et me faire repérer. Une centaine de mètres plus loin, un homme en veste en cuir l'attendait et l'a immédiatement pris dans ses bras à son arrivée. Je ne pouvais pas distinguer les visages à cette distance mais je pouvais voir comment Margaux s'était raidie lors du contact, je connais bien ça...
Cependant je n'arrivais pas encore à comprendre. Si cet homme n'avait été qu'un ami elle m'en aurait obligatoirement parlé et elle n'a pas de frère.

Je ne peux pas croire que Margaux me trompait...

J'ai donc suivi les deux plus longtemps que ce que j'avais prévu.

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Juste après, ils ont pris le métro. Ils étaient assis côte à côte mais ils ne parlaient pas. Margaux n'a pas laissé tomber sa tête sur son épaule comme elle le fait habituellement dans les transports. Je n'arrivais pas à cerner leur relation, le lien qui les unissait.

Ils se sont baladés dans Londres dans un quartier dans lequel je ne suis jamais allée avec Margaux. Puis près de Big Ben, ils ont pris des gaufres. On aurait dis que Margaux se forçait à manger, ce qui n'est jamais le cas même lorsqu'elle est triste. Ensuite le gars à la veste en cuir l'a emmené s'assoir au bord de la Tamise et a passé son bras autour de ses épaules. J'ai du détourner le regard quelques secondes et ai avalé difficilement ma salive face à l'inaction de Margaux.

Tout la journée elle n'avait fais que de suivre le brun, à chaque endroit où il voulait. Elle lui avait permis  de faire ce qu'il voulait sans le contredire et il l'avais fais sans jamais lui demander son avis. Comme si il y était indifférent.

J'ai fais comme si je lisais le journal que j'avais acheté précédemment et me suis approché d'avantage voyant que ni l'un ni l'autre ne faisait attention à moi ou même aux autres autour d'eux.

J'ai réussi à distinguer la phrase de l'homme malgré le bruit des bateaux sur le fleuve.

- j'aime comme tu es facile aujourd'hui. Tu es plus discrète, plus sage et j'apprécie. A dis le brun en l'embrassant sur le front.

Mon cœur a raté un battement. Tout à bord, d'où ce connard se permet de l'embrasser ?! Et ensuite je ne comprenais pas ce qu'il venait de dire. Comment ça Margaux était "discrète et sage" ? De plus il a parlé d'aujourd'hui, cela signifie qu'ils se sont déjà vu avant...
J'étais en pleine réflexion commençant à m'énerver intérieurement, alors qu'ils se sont levés après une phrase du brun.

Il a placé sa main au niveau de sa hanche et ma respiration s'est arrêtée net. Je vais vraiment l'étriper ce malade. De plus j'ai remarqué que Margaux s'était raidie de nouveau n'appréciant pas ce contact. Pourquoi cet homme ni fait-il pas attention ? C'est impossible à manquer ! A moins que se ne soit volontaire au quel cas, j'ai réellement besoin de continuer à les suivre pour savoir qui est ce dernier ainsi que ses intentions. La colère m'envahissait.

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Une fois à l'intérieur, Margaux a frotté ses mains ensembles et j'ai donc compris qu'elle avait froid et que s'était sans doute pour cela qu'ils s'étaient rapatriés à l'intérieur. Elle a marché à vive allure vers une place libre mais une personne âgée l'a devancé et elle paraissait déçue, du fait qu'elle ai instantanément baissé la tête. L'homme s'est approché pour lui caresser le dos, allant de bas en haut pour la réchauffer. Ça doit bien être le premier geste, la première intention qu'il lui porte depuis qu'ils se sont retrouvés. Mais aussitôt, je pouvais observer sa main descendre au fur et à mesure jusqu'à passer sous son manteau. Même étant toujours avec Margaux je ne me serais pas permis de faire ça en public à moins d'être ivre. Ce type n'a rien à faire de ce que les autres pensent de lui et de que ce que Margaux ressent. Si dans moins d'une minute il n'arrêtait pas sa connerie, je lâcherais ce foutu journal pour le lui rentrer dans le postérieur. On pouvait entendre Margaux se plaindre et lui qui ne bougeait pas d'un pouce. Le ciel a entendu mes prières et Margaux a pris l'initiative d'elle-même d'enlever les mains du brun et de les mettre dans ses poches.

Soudainement elle s'est détachée de l'autre, venant s'assoir tout près de moi, à seulement deux places d'intervalles. Le temps d'un instant j'ai vraiment cru qu'elle m'avait remarqué. Et elle s'est mise à pleurer. Elle me faisait de la peine mais je ne pouvais rien faire... Je ne devais pas foirer le plan. À un moment je cru l'avoir entendu dire mon prénom entre deux sanglots mais s'était certainement mon imagination qui me jouait des tours.
Le brun est revenu après une dizaine de minutes vers Margaux.

- c'est bon ça va mieux ? J'en ai mare de t'attendre, il faudrait rentrer. A-t-il dis apparement pas venu pour lui présenter ses excuses.

Margaux a levé la tête et s'est remise à pleurer.
- Niall me manque...

Oh mon dieu...
J'ai très bien entendu...

Cette fois-ci j'ai pleuré à mon tour, me rappelant que s'était terminé, me rappelant que Margaux n'était plus mienne.
Elle venait de dire que je lui manquais, oh mon dieu, je n'arrivais pas à y croire. J'étais étonnement triste de l'entendre ne comprenant alors pas sa décision d'hier soir.

L'homme a répondu en souriant:
- mais Margaux tu le sais, je gagne toujours de toute manière. Niall et toi c'est terminé. J'avoue que ça a été plus difficile que prévu mais voilà, j'ai gagné et tu es ma récompense.

J'ai instantanément tourné la tête vers ce gros connard et ai reconnu le visage de l'homme que j'avais vu lorsque j'avais fouillé sur l'ordinateur portable de Margaux lorsqu'elle était partie en coup de vent.
Tout se mettait en place dans ma tête et chaque geste, chaque ressenti, chaque phrase prenait alors un sens dans ma tête.

Il était l'inconnu. Il était celui qui foutait la merde, celui qui s'immisçait entre nous deux. Il était ses rendez-vous secrets, ses fausses excuses. Il était son odeur de tabac et d'alcool. Il était le méchant duquel elle me protégeait.

Il était tout simplement le problème.

Depuis plus de deux mois, à cause de lui je crois que Margaux ne m'aime plus, et qu'elle fait exprès de prendre ses distances. On s'est disputés de nombreuses fois et elle a pris sur elle, disant chaque fois que c'était de sa faute. Elle voulait me protéger depuis tout ce temps.
Elle s'est mise l'ensemble de ses amis à dos et foutu la fin de son année en l'air rien que pour moi.

Pendant que lui en profitait et lui faisait faire ce qu'il voulait en échange, la menant à la baguette. J'imaginais très bien le chantage qu'il lui avait fais à mon égard.

J'étais face au problème, j'étais face à James.

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J'ai écris ce chapitre en 1h , on peut le dire je suis une belle gosse.

Désolée pour les quelques jours de retard mais Je n'avais plus qu'on chapitre de réserve et je trouvais ça trop peu alors j'ai attendu d'écrire un peu pour poster celui là.

Alors alors ? 😏

Midday Midnight N.H.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant