Harry,
J'ai l'impression d'être une bête de foire ou d'avoir tué quelqu'un. Tout le monde me regarde de travers, de haut en bas. Quand je passe devant le personnel de l'hôpital, j'entends automatiquement des chuchotements, des messes basses.
C'est déstabilisant et perturbant, mais Louis m'a rassuré un tas de fois et m'a dit de ne pas y faire attention. Alors je continue mon travail comme si de rien n'était.- Bonjour Madame Becker.
- Bonjour Docteur Styles, comment allez-vous ?
- Oh, c'est plutôt à moi de vous poser cette question, mais je vais bien merci. Et vous ? Comment vous vous sentez ?
- Fatiguée, mais mieux.
- L'opération a été lourde, mais vous êtes hors de danger maintenant, reposez-vous.Je regarde le cardiogramme, je regarde la tension de ma patiente. Une femme de 80 ans qui a subi une opération du cœur, mais qui est hors de danger aujourd'hui. Une femme très courageuse.
- Je n'arrête pas d'entendre partout que vous êtes en couple avec un chirurgien d'ici. C'est vrai ?
Je souris en coin et note les changements de la santé de ma patiente sur mon carnet avant de le fermer et de la regarder.
- Oui je... Nous avons fait notre coming-out hier midi et nous avons bien fait comprendre que nous étions ensemble. Et aujourd'hui, c'est assez... Dur.
- Ne faites pas attention à eux Docteur Styles... Montrez fièrement qui vous êtes tout en respectant les règles de la vie privée dans l'établissement. Mais soyez heureux.
- Merci Madame Becker.
- Sois disant passant, le Docteur Tomlinson est très mignon.Je ris doucement et la remercie. Je lui dis de se reposer, et que je repasserais ce soir, puis je quitte la chambre en fermant la porte. Je fais un petit cochet sur ma fiche pour dire que j'ai vu cette patiente. Je dois encore faire quatre visites de personnes qui se sont fait opérer récemment, mais je verrais ça plus tard. Je viens d'être bipé d'urgence au bloc. Je cours jusqu'à la salle stérilisée. Je me lave les mains correctement, la porte s'ouvre, c'est Louis.
- Hey, dis-je timidement.
- Fait profil bas Harry. Aucune parole durant l'opération ok ? J'ai passé deux sales heures.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- J'ai reçu des menaces dans mon casier.
- Des menaces ? Quelles sortes de menaces ?
- Des menaces de tout dire au chef, des menaces de mort.
- Quoi...?
- N'en parle à personne. Pas même avec tes patients. Ce qui est privé reste privé. C'est notre vie.
- Ok...Louis se rince les mains et sort de la salle, je le suis. Nous nous préparons pour l'opération.
Il s'agit d'un patient que Louis et moi avons en commun depuis un moment. Il a fait une hémorragie au niveau du poumon droit, et je vais en profiter pour retirer une grosseur qu'il a à l'estomac. Nous commençons à opérer silencieusement. Les seules paroles échangées sont les demandes aux assistants des instruments pour opérer. Ou pour se dire mutuellement ce que nous allons faire au patient.
À la fin de l'opération, nous retournons nous laver les mains.- Bon travail Harry.
- Il n'y a personne là, Louis.
- Tu veux que je te dise quoi ?
- Arrête d'être agressif. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- J'ai reçu des menaces de morts Harold. Je ne peux pas faire comme si de rien n'était.
- Il ne se passera rien. On travail dans un hôpital pas dans une prison. On a le droit d'être qui ont veut. Écoute, j'ai pas envie que l'on se dispute encore une fois... Ce n'est pas le moment. Alors au lieu d'être seul de ton côté, on doit être à deux.Je sèche mes mains et sors. Louis me suit et attrape mon bras. Il m'embrasse tendrement.
- Je m'inquiète aussi pour toi Harry.
- Je vais bien. C'est toi-même qui me l'a dit.
- Fais attention à toi.
- Ne t'en fais pas.J'embrasse Louis et repars travailler jusqu'à tard.
Il est deux heures du matin. Je suis épuisé et je viens tout juste de terminer ma journée. Je me dirige vers les vestiaires pour me changer et rentrer chez moi. J'ouvre mon casier, prends mes affaires et vais sous les douches.
Il n'y a personne à cette heure-là et ça me va très bien comme ça. J'ai horreur des douches collectives et je me demande pourquoi ils font ça dans un hôpital. Dans les douches, personne n'est nu, on garde tous nos caleçons pour les hommes et pour les femmes je ne sais pas et je n'ai pas envie de savoir. Je ne les regarde pas.
Je me lave et me rhabille, j'ai les cheveux longs alors j'utilise les sèches cheveux muraux des filles. Une fois mes cheveux à peu près secs, je prends mes affaires et sors enfin de l'hôpital. Je me dirige vers ma voiture et là, c'est le choc. Les vitres sont brisées, mes pneus crevés, et "Pédés" est écrit en gros et en rouge sur mon capot. Je passe une main dans mes cheveux. Louis avait raison, on est sérieusement en danger. Je prends mon téléphone et appel Louis.- Bébé... Qu'est-ce qui se passe...?
- Excuse-moi de te réveiller chéri, mais... ils... ils sont cassés ma voiture.
- Quoi ?
- Les vitres et le pare-brise sont cassés, mes quatre pneus crevés et ils ont écrit pédés sur le capot.
- Putain de merde, tu vas bien toi ?
- Oui oui... Je vais bien. Un peu secoué, mais ça va.
- Ne bouge pas, j'arrive.
- Okay...Louis raccroche. Je range mon téléphone et il fait froid et il fait nuit. Je m'adosse à ma voiture et attends Louis.
- Ça va Harry ?
- Qu'est-ce que tu me veux ?
- Pourquoi tu m'agresses ? Je te demande si tu vas bien.
- J'ai une tête à aller bien ? Tu as vu l'état de ma voiture ?!
- Oh wow... Qu'est-ce qui s'est passé ?
- J'aimerais bien le savoir moi-même.
- Tu veux que je te ramène ?
- Non. J'attends Louis.
- Comme tu veux.
- Arrête de faire le gentil. Casse-toi.
- Normalement, ce serait à moi de te parler comme ça. Après ce que tu m'as fait.
- Je ne t'ai rien fait Zayn. C'est toi qui as commencé, et tu le sais très bien.Je vois la voiture de Louis arriver. Il se gare en plein milieu de l'allée du parking et descend. Il m'embrasse tendrement et regarde ma voiture.
- Salut Zayn.
- Salut Louis.Zayn part. Je souffle doucement et attends Louis.
- Demain j'appellerais un dépanneur. Tu dors à l'appartement ce soir.
Ce n'est pas une question, c'est un ordre. Je dors chez Louis ce soir. J'acquiesce et monte dans la voiture. Louis monte au volant, il démarre.
- Excuse-moi de t'avoir réveillé... Je dis doucement en caressant les cheveux de Louis.
- Tu as bien fait bébé. Je me fiche d'être réveillé uniquement si c'est par toi et que tu as un problème.
- Okay.Nous arrivons chez lui. Nous montons à son appartement.
- Tu as mangé ?
- Non.
- Je vais te préparer quelque chose.
- Je peux le faire chéri ne t'en fait pas. Retourne te coucher. Je ne vais pas manger beaucoup.
- D'accord.Louis m'embrasse amoureusement.
- Merci d'être venu me chercher.
- C'est normal, je refuse de te laisser comme ça.Je souris et rends le baiser à Louis. Il retourne se coucher. Je vais juste manger un petit encas. Je vais ensuite dans la salle de bain de Louis, je me brosse les dents avec ma brosse à dents habituelle quand je dors chez Louis puis je vais me coucher. Louis me regarde et ouvre ses bras. Je m'allonge dans le lit et me colle contre lui. Il referme ses bras protecteurs sur moi. Je nous enveloppe dans la couette. Nous nous câlinons avant de nous endormir.
J'espère qu'il ne va rien nous arriver de pire que ce qu'il s'est passé pour ma voiture.
Les gens devraient être plus ouverts d'esprits. Les homosexuels s'assument de plus en plus et nous ne changerons pas pour les autres. C'est à eux de s'adapter. Et à deux, on est plus forts.
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Docteurs Stylinson. {Terminée}
Teen FictionHarry et Louis se connaissent depuis huit ans. Mais depuis seulement six mois ils entretiennent une relation secrète au sein de l'hôpital. Pourquoi ? Demandez à Louis. Couverture de @Ellysabellassia