Chapitre 8

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Des coups de fer, c'était tout ce que je pouvais entendre. Mais qu'est-ce qu'il pouvait donc bien se passer ?? La peur me tenaillait le ventre. Craintivement, je m'approchai de la porte. Je pouvais entendre un combat enragé, des cris et des insultes. Je me plaquai contre la porte pour tenter de comprendre ces jurons. Impossible de savoir ce que l'on pouvait en tirer. Leurs voix étaient étouffées par les coups portés. Je me retournai vers mon garde qui m'avait rejoint. Je secouai négativement la tête ; je n'en savais pas d'avantage. Combien pouvaient-ils être ? Je soupirai, j'espérais juste que cela ne retombe pas sur nous.
  Soudain, quelqu'un tenta de foncer la serrure ! Terrifiée, je reculai de quelques pas, comme pour me protéger. Razzia se mit devant moi, en position de défense. Ces bruits ne cessèrent pas, ils souhaitaient vraiment rentrer ici ! Mais pourquoi ? Ils avaient bien les clefs pourtant ! Ne me dites pas que... Je me sentis pâlir rien qu'en y pensant. D'autres personnes voulaient nous reprendre en otages ! Non ! Il n'en n'était pas question ! Nous n'étions pas des objets ! Je vis la poignée bouger vivement et les verrous qui cédèrent sous l'effet de la pression. Une personne rentra dans la pièce en refermant violemment derrière elle. Je ne pus m'empêcher d'hurler, telle une fillette. Je mis mon bras devant moi, tout en tremblant. Mon garde poussa un cri de guerre avant de se jeter sur notre ennemi. Je dégageai craintivement mon bras de mon visage pour voir quelqu'un faire un salto avant de se réceptionner dos à moi. Cet individu avait des vêtements d'écuyer, un casque sur la tête, un sac sur le dos et semblait sourire.
- On ne s'attaque pas à une femme, annonça-t-il, vous devriez le savoir n'est pas ?
Une femme ?? Et cette voix ! Jeanne ?? Je vis sa silhouette se tourner vers moi et enleva son heaume qui laissa apparaître son visage tout souriant.
- Jeanne ?? Mais qu'est-ce tu fais là ??
- Vous vous connaissez ? s'étonna Razzia.
Elle éclata de rire avant de répondre positivement à nos questions. Mon garde me regarda avec une telle incrédulité que j'en avais souri. Je lui promis qu'il aurait tous les détails en temps voulu. De façon méfiante, il baisse sa garde sans me quitter des yeux.
- Écoute, finis par me dire mon amie, je t'expliquerai tout une fois sortie d'ici. Je vous dois tous des explications.
- Comment ça ?
- Tu verras. En attendant, je t'ai apporté un équipement plus approprié pour aller dans les bois. Mets-le vite, on ne pourra pas tenir bien longtemps derrière la porte !
Elle me lança des vêtements d'homme pendant que je poussais le parvent vers un coin de la pièce. En quatrième vitesse, je me changeai le plus rapidement possible. J'entendis Jeanne donner une arme à Razzia pour qu'il puisse aller porter main forte. Je pouvais entendre les bruits du combats encore plus marqués. Combien étaient-ils ? Y avait-il Danael ? Je n'en savais rien mais l'espoir de revoir mon chevalier me fit du baume au cœur et m'encouragea à me dépêcher d'avantage.

Une fois prête, je poussai violemment le parvent qui tomba en me faisant sursauter. Je vis Jeanne me lancer un bâton avant qu'elle n'ouvre la porte en remettant son heaume. Je le rattrapai en plein vol avant de m'engouffrer dans le couloir en entendant la porte se refermer après mon passage. Dehors, je pouvais constater qu'un sacré combat avait été engager. Avec une immense joie, je pus voir Danael combattre avec Jeanne et Razzia. Pour une fois, cet affrontement était assez égal. Il y avait quatre personnes dans chaque camp. Calmement, j'observais que du sang avait été versé à terre. Nous devrions s'occuper de nos blessés.
- Jeanne ! lança le jeune chevalier. Qu'est-ce nous faisons à présent ??
- Direction la sortie les amis ! ordonna-t-elle. Repli !!
- Mais nous risquons de nous faire pourchasser ! intervins-je de façon que l'on m'entende.
- Oh ne t'inquiète pas Jadina ! Nous allons leur donner des coups dont ils se souviendront toute leur vie !
- Et depuis quand dois-je obéir à une femme ?? interrogea Razzia.
- Depuis que vous êtes sous mes ordres ! lui crachai-je au visage. Obéissez, cela vaut mieux pour tout le monde !
J'avais une telle rage ! Même s'il pensait d'avantage me questionner sur le pourquoi il devrait faire confiance à une inconnue, il n'avait pas le droit de nous sous-estimer à ce point ! Sans réfléchir d'avantage, je me jetai dans la bataille et assommai vivement deux gardes ! Je vis mon garde donner un tel coup de poing à son adversaire qu'il vacilla et sombra dans l'inconscience. Jeanne prit de l'élan et fit un magnifique salto en fonçant sur le dernier homme. En boule, elle fonçai dans son thorax et lui coupa le souffle. Du sang commençait à couler de sa bouche avant qu'il ne s'effondre sur le sol. Elle avait ainsi mis un terme à ce combat.
- Aller, annonça la jeune guerrière, faut y aller avant qu'ils ne se réveillent.
Nous ne le fîmes pas dire deux fois ! Pressés de revoir la lumière du jour, nous nous engouffrâmes dans l'étroit escalier. Nous fûmes accueillis par la douce lueur de la lune et des étoiles. J'aperçus une carriole où je pourrais voir des chevaux qui attendaient sagement. Danael nous invita à y monter. Jeanne monta devant et le reste à l'arrière. La jeune femme fit claquer les rennes et les montures se mirent à marcher.

L'appel de JeanneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant