Un an déjà. Et donc voici un chapitre inédit au contenu vraiment bonus dédié à tous mes lecteurs. Pas la peine d'avoir lu toute l'histoire pour lire ce bonus je pense. Plus de notes à la fin du bonus.
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Poussant la table de son salon, Mimy faisait de la place dans la pièce. C'était l'une des rares fois où elle se retrouvait seule le week-end, ses parents étant partis à un concert et sa sœur chez une amie. Et cela l'arrangeait parfaitement bien ! Ce premier dimanche d'octobre 2017 était l'anniversaire de sa dernière fanfiction : l'appel de Jeanne. Elle avait décidé de fêter cet évènement avec ses héros. Cela n'allait pas leur faire grand mal : la grande bataille d'Orléans approchait à grand pas. Elle n'avait qu'une hâte : les accueillir, leur faire voir son monde et déguster le gâteau d'anniversaire. Elle avait voulu tout prévoir. Avec un petit papier accroché sur son frigo, elle suivait à la lettre ce qu'elle y avait écrit. Donc, durant la première heure de l'après-midi, elle avait organisé l'agencement de son appartement. Il ne lui restait plus qu'à passer un coup d'aspirateur dans la pièce à vivre avant de passer à la tâche suivante. Dans sa tête, tout était bien planifié. Si elle avait su ce qu'il se passerait dans les prochaines heures...
Récupérant l'aspirateur qu'elle avait rangé dans le placard de l'entrée, elle fit tomber quelques objets. N'ayant pas l'envie de ranger le matériel, la jeune fille hocha les épaules et partit dans le salon. Si elle serait restée une seconde de plus, elle aurait vu une lumière bleutée apparaître par terre. Et sans le bruit de l'aspirateur, entendu des choses étranges. En effet, à peine avait-elle enclenché le mécanisme qu'une fente bleue apparue dans le plafond de l'entrée accompagnée de cris d'angoisses. Et sept personnes tombèrent de cet étrange portail.
-QUELQU'UN POURRAIT M'EXPLIQUER CE FOUTOIR ????? hurla un roux extrêmement remonté en se relevant. Jeanne, si tu as décidé de nous réveiller autrement, sache que c'était une très mauvaise idée !
La concernée se redressa et se posta vivement devant son ami, une colère dominant sur tout le reste :
-Gryf, je n'y suis pour rien ! Tu vois, moi aussi je dormais tranquillement ! Et j'aurais bien aimé finir ma nuit !
-C'est ça, crier plus fort ! rouspéta Jadina. Non seulement vous réveillez tout le voisinage mais vous nous mettez à découvert !
-Et c'est toi qui le dit ? ria amèrement Shimy.
L'orchidienne se retourna furieusement vers la fileuse. Derrière ces simples paroles, elle comprenait le sous-entendu qui la mettait hors d'elle : les nobles passaient leur vie à hurler. Pour la jeune marchande, Jadina restait et resterait une dame, malgré qu'elle ait abandonné sa vie d'autant. La preuve : elle venait de réclamer son quota de sommeil. Fille de riche !
La fusillant du regard, la brune tenta de l'ignorer. Elle avait toujours réussi à éviter les querelles avec la jeune fille et elle souhaitait poursuivre sur cette lancée. Seulement, combien de temps cela durait-il encore ? Surtout dans un état de fatigue, les limites pouvaient être rapidement franchies.
La dernière jeune femme restait la plus calme des quatre. Ayant observée le décor autour d'elle, elle ne put qu'en être effarée. Où étaient-ils ?? Ce n'était pas le moment pour se disputer pour des broutilles ! Pourtant, elle ne tenta pas de calmer l'ambiance générale, tétanisée par ses observations.
-La seule question que je voudrais nous poser est : QU'EST-CE QUE VOUS FAITES TOUS ICI ?!?!?! Je croyais avoir été clair : on ne mélange pas fille et garçon !
-Tiens ! reprit Jadina bien fatiguée. Crie-le encore plus fort Razzia ! Vas-y, ne te gêne !
-Ce n'était pas comme si le trois-quart d'entre nous cherchait à se travestir ! renchérit Danaël.
Ténébris commençait sérieusement à s'énerver. Quelles futilités ! Mais quelles futilités !!! Cela en était tellement exaspérant ! Ils avaient juste bien d'autres choses à faire que se quereller pour des histoires pareilles ! Quels gamins !
-TAISEZ-VOUS !!!! tonna durement la demi-sœur de Jadina qui avait retrouvé sa voix. Et observez deux secondes autour de vous ! Vous reconnaissez quelque chose ? Des tentes, un château ?? Non, bien-sûr que non ! Alors je vous conseille de faire profil bas si vous ne voulez pas vous faire remarquer !
Pour la première fois depuis le début de cette conversation houleuse, chacun prit le temps de regarder l'endroit où ils se situaient. Et ce fut avec effarement qu'ils ne reconnurent rien. Absolument rien. Pire encore : jamais ils n'avaient vu de telles constructions de leur vie. Et cela les déboussola. En effet, ils se trouvaient dans une pièce carrée décorée de façon typique des années 2000. Juste à côté de la porte se trouvait un porte-manteau en bois accroché contre le mur. Une paire de chaussures se situait juste en dessous. À côté, un petit meuble en bois ornait également la pièce qui paraissait profondément vide malgré le bazar qui traînait à l'opposé de la pièce. Une décoration qui les perturba énormément.
-Concrètement, commençai doucement Razzia, où sommes-nous ?
-Chez moi, leur répondit une voix inconnue, et vous n'avez rien à faire là.
Surpris par cette intervention, tous se retournèrent vers l'individu. Une jeune fille brune aux yeux perçants les observait de façon contrariée. Leur présence ne semblait guère l'enchanter. Son aspirateur à la main, elle était menaçante pour ces futurs héros. Mais hormis ces détails, ce fut le style vestimentaire qui les choqua. Elle n'était pas en robe, loin de là ! Habillée comme une lycéenne type avec son jean bleu et son sweat à capuche, c'était à s'y confondre avec l'allure d'un garçon. Seuls ses cheveux relevés en queue de cheval lui apportaient une touche de féminité. Et c'était l'unique chose, à leurs yeux, qui leur permettait d'affirmer qu'ils avaient bien à faire à une fille.
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L'appel de Jeanne
Casuale« Depuis quelques temps, notre armée connaît des défaites cuisantes. Nous avons tous subi les conséquences de cet affreux conflit. Des batailles intérieures vivront sûrement à jamais dans nos âmes. Mais nous devons les utiliser pour en faire des com...