Chapitre 60

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La soirée s'était donc terminée en catastrophe, le trajet l'avait été tout autant. J'étais directement rentrée à l'appartement et j'avais réfléchis, à ma vengeance et à Thomas. Ses paroles avaient forcément ravivées mes sentiments, et le manque. Le manque de Thomas. Le manque de Tom, le manque de Thommy. Le manque de l'amour, de son amour, de mon amour. Je l'aimais autant que je le détestais, et c'était ça le problème. J'avais cette haine brûlante, au fin fond de mon coeur, cette haine qui faisait qu'il était la plus belle et la pire chose qui me soient arrivées dans ma vie. J'espérais et continuais de penser qu'après ma vengeance, on serait quitte, qu'il m'aurait fait du mal, et que moi aussi. Que ce serait fini. Qu'on s'aimerait, enfin. L'un et l'autre, comme Roméo et Juliette, comme Jack et Rose, comme nous. Comme Loïce et Thomas. Mais pour l'instant, j'essayais de le détester.

Plongée dans mes pensées, la sonnette me surprenait. J'ouvrais et c'était, comme prévu, Tim, en chemise, bien coiffé, bref, sur son 31.
J'arquais un sourire moqueur.

(Moi) Pourquoi t'es beau ?

Il riait aux éclats, et je me rendais compte de ma mauvaise formulation.

(Moi) Pourquoi tu t'es fais beau ?

(Tim) Tu mérites un plan cul un minimum apprêté, non ?

J'haussais les épaules, sans chercher à comprendre, et l'emmenais au salon où on s'écraisait dans le canapé.

(Tim) Joli déco...parlons de toi un peu.

Je n'aimais pas parler de moi, raconter ma vie de fille normale. Mais ce soir, je lui parlais, comme mon vieil ami. Je lui parlais en souriant. Je lui parlais, tout simplement. Mais c'est ce que je n'avais pas fais depuis la rupture, je n'avais pas réellement parlé. Il était un bon confident, m'écoutais en me souriant.

Et puis, d'un coup, le bruit d'une porte qui claque. Tim se jette sur moi avant que je puisse comprendre. Il commence à faire semblant de soulever mon tee shirt. Au moment où je veux le repousser, je comprend. C'est le début de la vengeance.

(Thomas) Loïce ? T'es où ?  Je dois vraiment te..

Puis, plus aucuns bruits. Il s'arrête de parler.
Il s'arrête, parce qu'il a vu.

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