Chapitre 31 (corrigé)

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Répondant à mon désir secret, Ach m'embrasse durement, tout en resserrant sa prise sur mon cou. Bordel ce que j'avais besoin de ça ! je fourre mes doigts dans ses cheveux et réponds avec fougue à son baiser. Il n'est pas doux, plutôt brutal, presque désespéré. Je me rends compte alors que Hella n'avait rien eu à faire pour que je succombe, ou si peu. Mon corps est en feu. Je le désire si fort que j'ai l'impression de perdre la tête. Je le repousse violemment. C'est trop fort, trop intense. Je ne contrôle plus rien. Nous nous observons en silence, haletants.

- Ivy, je sais que tu me veux autant que j'ai envie de toi, dit-il dans une voix rauque.

Non, non, je ne dois pas. Il faut qu'on parle d'abord. Je recule d'un pas. Mes sens me troublent, perturbent mon jugement. J'ai furieusement envie qu'il me prenne, mais mon esprit lutte désespérément.

- De quoi as-tu si peur, Ivy ? dit-il en faisant un pas vers moi.

Ses yeux ont repris cette lueur que je le connaissais. Cette concupiscence teintée de férocité. Mon corps est encore plus attiré.

- De toi, de moi, de perdre le contrôle, déblatéré-je d'une traite. Quand tu es comme ça, mon cerveau cesse de fonctionner et ce n'est pas bon.

Il avance encore d'un pas. Je recule et me retrouve bloquée contre le mur. Je suis acculée. Impossible de fuir.

- Et pourquoi pas, Ivy ? demande-t-il en se rapprochant encore. Moi aussi, je me laisse submerger par ce désir. Je devrais t'étrangler, te maudire, mais c'est plus fort que moi. J'ai besoin de te sentir contre moi, t'avoir nue dans mes bras, te lécher, consumer tes sens, te faire jouir encore et encore. Alors laissons pour plus tard les explications et les insultes et passons à la partie où je te fais hurler de plaisir.

A chaque mot qu'il prononce, ma volonté s'effrite et je sens mon cœur partir dans une course folle. Bordel ! Ach pose ses mains de part et d'autre de ma tête. Son visage se rapproche dangereusement du mien. Je ferme les yeux. Résister devient de plus en plus difficile. Ses lèvres frôlent ma mâchoire, remontent jusqu'à mon lobe d'oreille. Je suis complètement électrisée. Je n'en peux plus. Cette torture que je m'inflige ne mène nulle part. Qu'est-ce que j'ai à perdre ? Luc ? Il n'est plus là. Ici et maintenant, il n'y a que Ach et moi. Alors je laisse tomber les armes et lui saute dessus.

Ma bouche rencontre sauvagement la sienne. Je le veux, je le désire. Nous nous déshabillons à la hâte, balançant nos vêtements à travers la pièce. Ach me plaque à nouveau contre le mur, soulève une de mes jambes et s'enfonce en moi brutalement. Je pousse un grognement de plaisir. Il me prend avec force et j'adore ça. Ses coups de reins se font profonds, m'amenant rapidement au bord de l'extase. Mes mains, dans ses cheveux, s'accrochent désespérément à lui. Cet homme me fait perdre la tête, mais je n'en ai rien à foutre. Ces râles m'excitent, ses caresses me bouleversent. J'aime qu'il me baise, sans douceur, de la manière la plus brute. Et bordel ce que c'est bon ! L'orgasme s'abat sur moi avec fureur. Ach continue à me pilonner, sans me lâcher alors que mes jambes se dérobent. Il me maintient contre lui. Sa bouche se colle à mon oreille.

- Je n'en ai pas encore fini avec toi, me susurre-t-il. La dernière fois j'étais trop excité et en colère pour me retenir, mais cette fois, j'ai bien l'intention de continuer.

A ces mots, il me soulève et j'enroule mes jambes autour de lui. Ach m'allonge ensuite dans le canapé, me surplombant. Les muscles roulent sous mes doigts à chacun de ses mouvements de va-et-vient. Il a ralenti le rythme, prenant son temps. Sa langue vient titiller la pointe érigée de mes seins. Tout mon corps n'est que sensations intenses. Mon souffle court me donne des vertiges. Ses dents labourent mon corps. Mon cou, mes seins, mon bras. Il suce à présent chacun de mes doigts. Putain ! Comme si ça ne pouvait pas être plus érotique.

- J'ai envie de te mordre, goûter à nouveau à ton délicieux sang, me dit-il, d'un air suppliant.

Moi aussi, j'ai envie qu'il enfonce ses crocs dans ma chair. J'ai besoin de retrouver cette sensation. Entendant ma pensée, Ach sourit et porte à ses lèvres mon poignet. Sa langue lèche délicatement mes veines, puis ses dents s'agrandissent et transpercent ma peau. Je laisse échapper un soupir. La vision de son corps ondulant entre mes jambes et de sa bouche avalant goulument mon liquide vital finit de m'emporter pour la deuxième fois. Ach accélère, poussant un grognement. Il lâche ma main et se penche pour m'embrasser. Sa langue a un goût métallique et euphorisant. Son corps se contracte dans un dernier coup de rein. Sa langue continue sa douce torture. Il lèche avec gourmandise le sang qui a coulé le long de mon bras jusqu'à la plaie. Il tire une dernière gorgée, me faisant grimacer. Enfin, il se retire et se met debout. Il semble à peine fatigué, alors que moi je suis au bord de l'asphyxie.

Ach se penche vers moi et me tend la main. Son visage est apaisé. Un sourire léger se dessine sur ses lèvres.

- Viens, il faut que tu manges maintenant.

Je glisse ma main dans la sienne et me relève doucement. Mes jambes tremblent encore. Ces retrouvailles ont été intenses. Mon corps a du mal à s'en remettre. Ach me tire jusqu'à la cuisine. Je le suis docilement. Je m'assois sur un tabouret de bar. Me retrouver nue, dans la cuisine, me met mal à l'aise. Ach, lui, semble tout à fait dans son élément. Alors qu'il fouille dans ses placards, je ne peux m'empêcher d'admirer son corps. Mon esprit s'emballe aussitôt. Quand il se retourne, un large sourire de satisfaction s'étale sur son visage.

- Nous continuerons à nous amuser plus tard. Pour l'instant, tu dois reprendre des forces, dit-il en me tendant un paquet de gâteaux.

C'est le même genre de gâteaux qu'il m'avait servi la première fois que j'étais venue ici. Sérieusement il n'a que ça en réserve ! il hausse les épaules et va se faire couler un café. Décidément, le voir se balader nu ne m'aide pas. Je détourne les yeux pour me concentrer sur mes biscuits secs. J'en entame un, tout en tentant de rassembler mes esprits.

- Ach, Liam a l'air vraiment inquiet de ce qui se passe en ce moment, dis-je, reprenant mon sérieux. Quelles sont les intentions de... l'autre ?

Prononcer son nom me hérisse les poils. Cette femme me donne la gerbe. Penser à elle suffit pour me faire bouillir. Ach contourne le bar pour venir jusqu'à moi. Il dépose sa tasse et se glisse entre mes jambes. Le sentir si proche embrume mon esprit.

- Je n'ai pas envie d'aborder ce sujet aujourd'hui. Laisse-moi profiter de toi, uniquement de toi. Demain, nous en reparlerons, dit-il en faisant glisser ses doigts sur ma peau qui frissonne à son contact.

C'est horriblement déstabilisant ce qu'il est capable de produire sur mon corps. Ce ne sera peut-être pas si mal de faire une pause dans tout ça. Juste profiter d'être là, avec lui. Il se rapproche encore plus et dépose un baiser délicat sur mes lèvres. Et puis merde ! On verra tout ça plus tard. Le monde ne va pas s'effondrer d'ici demain matin !


Louve solitaire (en cours de correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant