CHAPITRE 74

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Chanson pour ce chapitre : Rihanna – Diamonds
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Mon corps ne m'a jamais semblé aussi léger, cette sensation qui est un mélange de plénitude, de désir, d'amour, de passion, d'envie, d'excitation et d'impatience rend mon corps plus vivant qu'il ne l'a jamais été et je suis sûre que si je le pouvais, je pourrais m'envoler tel un oiseau dans les airs.

Danael et moi nous embrassons toujours, collés l'un à l'autre dans cette chambre. Nos corps et nos bouches semblent avoir été moulés l'un pour l'autre. Nous nous embrassons à en perdre haleine, comme si nos vies en dépendaient, comme si cela faisait une éternité que nous ne nous étions pas vus, pas embrassés et que nous étions en manque chacun l'un de l'autre. Nous nous embrassons avec amour comme si c'était la dernière fois que nous pouvions le faire, que cette chance pouvait nous glisser entre les doigts d'une minute à l'autre.

Nos bouches se séparent légèrement, mais nous laissons nos fronts collés. Je ferme quelques instants mes yeux, savourant ce moment unique et si agréable tout en reprenant mon souffle. Mon cœur bat à tout rompre. Une main de Danael vient se poser délicatement sur l'une de mes cuisses, remontant le long de celle-ci, jusque sous ma robe marinière que j'ai habillée avant de venir ici. De sa seconde main, il caresse légèrement la peau de l'un de mes bras. Sous les caresses de ses doigts agiles, ma peau frémit et la chair de poule s'empare d'elle.

J'ouvre mes paupières. Mes mains passent sous le débardeur de Danael et commence à parcourir son torse musclé et tatoué. J'adore sentir sa peau frissonner sous mes doigts, j'aime savoir qu'il réagit autant à mes caresses que moi aux siennes. Et par-dessus tout, j'aime le fait que malgré le côté dur et inaccessible qu'il aime montrer, il puisse réagir ainsi à mon toucher. Particulièrement car je sais qu'il ne réagit ainsi qu'au mien et à celui d'aucune autre, ce qui, il faut l'avouer, me procure un plaisir infini.

Sous mes doigts, ses muscles se tendent, ses abdos se contractent. Rapidement, je l'aide à retirer son haut afin qu'il se retrouve torse nu. Je m'amuse à dessiner du bout des ongles les contours de ses tatouages. Il m'observe attentivement, les yeux remplis d'un appétit insatisfait.

Il dépose un baiser sur mon front, puis sur mon nez, mes lèvres, le bord de celles-ci, l'arrête de mon visage, et enfin vient mordiller le lobe de mon oreille ce qui me tire un gémissement. Je sens son souffle sur ma peau, je m'attends à ce qu'il m'embrasse de nouveau mais à la place, il me chuchote tout près :

- Ne bouge pas.

Il se recule et me laisse en plan. J'ouvre grands les yeux et la bouche, déconcertée. Il compte vraiment me laisser là comme ça ? Sérieusement ? Je le suis des yeux, il se dirige vers la porte. Il est bien sérieux alors ? Mais alors que je m'attends à ce qu'il l'ouvre et m'abandonne ici, seule, il ferme la porte à clé. Lorsqu'il se retourne, il croise mon regard et je dois vraiment avoir l'air paumé car je le vois se retenir de rire.

- Tu pensais que j'allais partir ?

J'ouvre la bouche, soudain me sentant terriblement bête, je sens le rouge me monter aux joues et je bredouille comme pour me rattraper :

- Hein ? Euh... Moi ? Non ! Evidemment que non. Voyons !

Ma voix monte dans les aiguës, je ne suis pas du tout crédible. Je me force à rire, mais c'est plus nerveux qu'autre chose. Ce n'est pas possible, Capucine. Tu n'en loupes pas une décidément.

- Je préfère juste jouer la sécurité cette fois-ci, m'informe-t-il. Personne ne doit rentrer avant ce soir assez tard, mais les imprévus ça existent et je ne voudrais pas que l'on nous surprenne à nouveau comme l'autre fois et que tu me laisses encore en plan.

ImprévusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant