CHAPITRE 25

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Totalement hors de moi, comme à chaque fois que je finis une discussion avec Danael, je remonte en direction du groupe d'amis que j'avais oublié dans les bras de Danael. Pourquoi faut-il toujours qu'il soit si insupportable ? Il peut être tellement gentil et, l'instant d'après, se comporter comme le pire des cons !

Arrête de penser à lui.

Je me répète cette simple phrase en boucle dans mon esprit, mais rien n'y fais. Plus je tente d'éloigner l'image de Danael et de ses tatouages, de ses mains sur ma peau, de sa bouche contre la mienne, de sa langue, des sensations que j'ai ressenti en l'embrassant seulement, et plus je pense à lui.

J'arrive à la hauteur de la bande des cinq amis. Hana se tourne vers moi et me lance, avec plein d'espoir dans la voix :

- Alors ? Ça va mieux entre Danael et toi ? Vous vous êtes expliqués ?

Au début, oui. Et ensuite, nous nous sommes embrassés, et c'était vraiment chaud entre nous. Mais j'ai fini par le repousser, et, il me semble, que ça ne le lui a pas plu. On s'est donc disputé encore une fois.

- Euh... Ouais, si on veut.

Je suis embarrassée par cette situation. Tous les regards sont encore une fois tous tournés vers moi. Ça devient décidément une habitude... De plus, je suis en train de mentir à ces cinq personnes avec qui je vais passer le reste de mes vacances, et avec qui je commence à m'entendre. Mais je ne m'imagine vraiment pas leur dire la vérité. Cependant, je peux apercevoir Harry et Alex se jeter chacun un coup d'œil. Ont-ils compris ? Cette idée m'angoisse, mais peut-être que ce n'est simplement pas la première fois que Danael la joue ainsi... En même temps, avec tous les coups qu'il a déjà pu avoir, ça me semble évident. Cette simple idée ranime ma colère qui s'était un peu éteinte.

- Par contre, je suis super crevée. Je vais rentrer pour me reposer. Je ne veux pas être totalement épuisée pour mon travail de demain. Kat, tu restes encore un peu ?

Mon amie me fixe. Je sais qu'elle aussi a remarqué que quelque chose cloche. Elle a cependant la politesse de ne rien dire. Pour le moment. Je sais que la prochaine fois que nous allons nous voir je devrais tout lui raconter. Elle se force à me sourire :

- Oui, oui. On se voit demain, d'accord ?

Je devine déjà à son regard appuyé qu'elle pense, elle aussi, à la même chose que moi : je ne vais pas échapper à son interrogatoire.

- OK, pas de soucis.

Je commence à m'éloigner, mais j'entends Hana m'interpeller. Pitié, faite qu'elle ne me pose pas d'autres questions embarrassantes sur Danael et moi, ou qu'elle ne veuille pas que je reste. Je me retourne doucement dans sa direction, crispée.

- Oui ?

- Est-ce que Danael t'a rendu ton appareil photo ?

Oh !

- Hein... Oh, euh... oui, oui ! Tiens, le voilà !

Je brandis l'objet en question dans ma main, comme s'il s'agissait d'un trophée.

- Tu es sûre que tu vas bien, Capucine ?

Intérieurement, je commence à vraiment paniquée.

- Oui, bien sûr ! Je suis juste fatiguée, ne t'en fais pas.

- Bon, d'accord alors... Repose-toi bien.

- Merci !

Je me retourne et me dépêche de m'éloigner avant que quiconque ne me rappelle une nouvelle fois. Je n'aurais vraiment pas dû venir à cette invitation ! Je me promets de ne plus jamais en accepter une nouvelle de leur part pour une quelconque soirée durant ces vacances.

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