34. Might Zarhâ

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J'écris des lignes pour déverser ma haine, ma peine comme si je buvais des litres. 

– Soolking


ℤ𝕒ï𝕞 𝕂𝕙𝕒𝕟



Quatre ans plus tôt...

Yazhïr me signe de la tête qu'il faut se tenir prêt désormais. Mon cœur bat à cent à l'heure et mes jambes tremblent, mais c'est dû à l'excitation. Qui pensait que Sarqan deviendrait le premier groupe à jouer avec la police depuis cinq ans déjà ? J'ai hâte de notre prochain coup qui commencera dans quelques minutes. 

Nous sommes derrière la Banque Nationale d'Algérie et chacun de nous attendais ce pays. Sans doute parce qu'ils sont nos frères dans les gênes. Après tout, entre maghrébin et arabe, petite sont les différences. Au moins, ils comprendront un peu notre langue, même si en Oman, nous utilisons l'arabe plus littéraire et eux, ont un Arabe plus agressif. 

Dans une caravane, je me tiens face à Yazhïr qui est sur le siège conducteur. Zarhâ est au fond en train de régler quelques détails pour notre prochaine entrée avec son informatique habituelle. Zafar compte sur ses doigts plein de cicatrices, les secondes qui nous séparent de notre futur braquage. 

Beaucoup d'argent est caché dans les terres africaines, mais cette fois-ci, on ne vole pas pour les sous. C'est très peu pour nous, il aurait été préférable qu'on s'attaque directement à Dubaï ou aux Etats-Unis. 

Non... Cette fois notre coup, c'est juste pour nous moquer de ses flics incompétents qui viennent de la planète en croyant être plus fort que les anciens pour nous attraper. Pauvres d'eux... Ça me fait grimacer de gêne rien qu'en imaginant leurs colères sur leurs visages. 

Zuhïr et Zefira sont directement dans la banque, attendant notre mot d'ordre avant de sortir leurs armes. Avec leurs têtes d'anges, c'est plus facile pour eux de s'introduire à l'intérieur sans porter d'attention.

─ Allez-y.

Zafar ouvre la petite porte au sol de la caravane avant de déplacer la plaque d'égout juste en dessous. C'est le premier à s'engouffrer à l'intérieur de cette puanteur en descendant l'échelle. Zarhâ tape encore quelque chose sur son clavier avant de quitter son écran et de rentrer dans l'égout à son tour. Comme toujours, je ferme la marche, m'assurant que ma sœur soit bien au milieu de ses deux frères pour la protéger de notre mieux. Zafar et moi sommes les plus experts en armes et les plus forts, c'est donc dans notre devoir de protéger le reste de la bande.

Alors que je commence à descendre quelques marches, la tête toujours dans la caravane, je siffle et le corbeau noir posé sur l'épaule de Yazhïr vient se poser sur la mienne. Midnight servira à déposer des petites bombes après notre passage, afin d'être sûr et certain qu'on efface toutes nos traces.

─ Sarqan à vie...

Dans un rictus, Yazhïr nous souhaite bon courage avant de refermer au-dessus de moi. 

J'allume la petite torche de mon casque posé sur ma tête, faisant attention de ne pas me prendre les pieds à l'échelle. Je finis par sauter les quatre dernières marches, sautant dans une flaque d'eau avant de rejoindre mon frère et ma sœur qui ont déjà avancés sans moi. 

𝐒𝐀𝐑𝐐𝐀𝐍 | 1 et 2 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant