Dans la nuit noire, sur la pierre noire, une fourmi noire. Dieu la voit.
– Proverbe Arabe
Banque nationale de Chine.
Le cœur qui bat, j'enfile mon costume cravate, de couleur grise afin de me mouvoir sans problème dans la banque. C'était censé être notre dernier coup d'éclats, avant que j'en choisisse un autre. Mais ça ne veut pas dire que nous devons rapporter moins d'argent avec nous.
Devenir riche a toujours été la priorité des Khan. Qu'importe si notre braquage est le dernier ou l'avant-dernier, l'argent a ramassé reste toujours le même.
J'enfile mon oreillette et l'allume afin de percevoir tous les bruits de mes frères et sœurs. Je suis encore dans le camion avec Zafar, à regarder les écrans de surveillance, tous placé par Zahrâ qui nous attends dehors. Yazhïr reste à l'extérieur de la zone de braquage pour toujours garder un œil sur nous. Je souffle en apercevant derrière les écrans, Zuhïr en train de porter un regard insistant à une femme. Je vais le tuer ce gosse. Mon frère remarque la même chose et pouffe de rire.
─ Zefira, je dis à travers l'oreillette. Tu me calmes ton frère avant que je ne lui enfonce mon glock dans l'anus.
Je vois mon petit frère se contracter et regarder ailleurs, tandis que ma petite sœur lui prend le bras pour passer les portiques. Dans quelques minutes, la banque sera dans le noir total.
Plus de polices, plus de joie.
Juste de la peur, des pleurs et des braqueurs.
Nous finissons par sortir du camion, et le soleil tape joliment sur mon visage. Une journée chaude en émotion pour certains, alors qu'il va pleuvoir pour d'autres.
Je me racle la gorge, remets correctement en place ma cravate, et me dirige droit vers la banque, suivi de près par Zahrâ et Zafar. Que le braquage commence.
─ Sarqan à vie, nous murmurons tous ensemble.
Les portes coulissantes de la banque s'ouvrent, et Zuhïr et Zefira font désormais la queue pour passer le contrôle. Je regarde autour de moi et admire l'architecture de notre lieu de prise d'otage. Il se trouve que ce lieu n'est autre qu'un nouveau monde.
Il se trouve aussi que seize milliards de dollars ont été injectés en liquides. Bonne nouvelle, n'est-ce pas ? Il suffirait seulement de récupérer les sous et de se casser. Mais ce n'est pas marrant, et surtout pas assez quand on doit le partager même avec les otages. Nous devrions avoir seize milliards de dollars chacun, pour vivre cinq années correctement. Qui sait ? Je vais peut-être trouver un nouveau cœur plus rapidement si je suis affiché parmi les personnes les plus influentes du monde.
Je regarde ma montre, et la pendule de la banque. Parfait. Elles sont synchronisées, aucune erreur n'est désormais réparable.
Zuhïr et Zefira passent en même temps les portiques, mais leurs sacs ne passent pas. Un rictus se forme sur mes lèvres, car la partie commence. L'agent de sécurité court presque savoir ce qui trame avec eux, tandis que Zahrâ et Zafar s'éloignent de moi, selon le plan convenu. Je reste au plein milieu de l'entrée à attendre...
La patience est sûrement la plus grande des vertus, mais dans une scène comme ça, c'est juste de la torture.
─ Sarqan à vie, j'entends Yazhïr nous dire à l'oreille.
Pas moins d'une seconde après, nos masques cachent nos visages. Une alarme assourdissante s'enclenche, et les portes de la banque, ainsi que des grilles de sécurités se ferment. Je ris en les contemplant tous se demander ce qu'il se passe.
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𝐒𝐀𝐑𝐐𝐀𝐍 | 1 et 2 |
Action𝐒𝐚𝐫𝐪𝐚𝐧 𝐈 : Zaïm Khan & Yousr Seghir [ TERMINÉ ] Night est le nom de code que l'on donne à cet intrépide braqueur masqué qui fait vibrer le monde à travers ses exploits. Derrière son masque, Zaïm Khan et sa famille n'ont qu'une mission avant l...