𝐒𝐀𝐑𝐐𝐀𝐍 | 1 et 2 |

45. The Shadow of The Ghost of The Night

AVANNNNNT TOOOOOUUUUUT : 

Joyeux anniversaire aux auteurs. 

𝖅𝖆ï𝖒 𝕶𝖍𝖆𝖓

Tu pars sans dire au revoir ?

On ne se quitte pas vraiment... 

– Fast and Furious

00h00 minutes avant la fin... 

Dans la vie d'un grand-frère, on se rappelle souvent les traumatismes qu'on a pu engendrer aux cadets. 

Moi, je me souviens racketter leurs p'tit déj'. J'avais juste à ouvrir la paume de mes mains et à moi les cookies et tous les autres gâteaux qui ont suivi. Ça s'est arrêté quand Zefira en a parlé à Zarhâ comme si tout était normal. Bien évidemment, la grande sœur qui ne mangeait pas le matin m'a coursé avec un couteau dans toute la maison. J'ai compris après ça que je ne pourrais plus rien faire aux petits parce qu'elle était derrière pour me remettre sur le droit chemin. 

Ils en ont beaucoup profité, du genre... Me parler de manière insolente, hurler sur moi et surtout me lever la main dessus. 

Si aujourd'hui nous nous battons jusqu'au sang, il y a une époque où ils craignaient mes puissants coups. 

Il y a des choses dont je suis fier et que je regrette, comme quand ils me suppliaient en s'accrochant à ma jambe chaque fois qu'ils faisaient une connerie et que j'étais prêt à tout raconter à nos parents. Et il y a des choses dont je suis moins fière, comme leur avoir parlé du passé de nos parents et les braquages qu'ils voulaient effectuer à l'avenir. 

Zuhïr sur mon épaule, c'est l'une de mes erreurs les plus fatales et le pardon ne sera jamais de tout repos. 

À l'intérieur de ma poitrine, mon cœur tambourine à cent à l'heure, prêt à enclencher une crise. Pourtant, c'est ramené le cadet Khan auprès des siens est l'une de mes priorités. 

Rien à foutre de mourir en chemin, ma famille doit voir ce qu'il vient d'arriver à l'un de leurs frères. 

Ma faute. 

On pourra me prouver le contraire par K plus Z, je rejetterai toujours la faute sur moi-même et je n'en voudrais personne s'ils font pareil. Car après tout, si je n'étais pas parti fouiner dans les affaires de nos parents à leurs morts, je n'aurais jamais voulu les remercier en devenant comme eux. Je n'aurais jamais voulu laisser une trace de moi avant de mourir parce que j'aurais vécu comme les autres gosses. À la D.A.S. à essayé de m'en sortir. Quitte à ce que notre famille soit séparée. 

Et surtout... J'aurais dû laisser le cadet s'épanouir comme bon lui semble au lieu de diriger son futur. S'il ne nous avait pas suivi, Zuhïr serait sans doute à Harvard dans un bureau de recherches à discuter avec un café à la main, une blouse blanche et un beau sourire qui rayonne sur son visage avec ses collègues sur leurs prochaines recherches. S'il ne m'avait pas pris comme exemple, il serait vivant et vivrait pleinement la vie qu'il mérite. Loin des crimes. Loin de nous... 

À la place, c'est sur mon épaule qu'il repose, une baille dans la tête, son sang faisant une longue traînée derrière nous. 

Je me déteste. 

Purée, je ne pourrais jamais plus me regarder face à un miroir. Mon reflet me rappellera à quel point je suis un échec pour cette famille. Rien n'aurait commencé si nous avions pris notre retraite après la banque de Chine.