𝐒𝐀𝐑𝐐𝐀𝐍 | 1 et 2 |

30 | ZAFAR

SONG : Put me in a movie – Lana Del Rey

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Alors que Yara est en train de se doucher, je récupère le panier de fruit avant de le balancer par-dessus le balcon. Je me fiche si les fruits tombent sur les passants, je ne veux plus rien dans cette baraque qui ne nous appartienne pas. Je ne sais pas comment il a réussi à s'infiltrer dans la nouvelle maison avant nous, mais il n'est pas aussi malin que je le pensais. 

Avec Alister, nous avons passé au peigne fin le penthouse à la recherche d'autres caméras, même dans les salles de bains. Je ne veux plus que les médias aient le corps nu de Yara en photo. 

J'ai appelé Zakaria et lui ai demandé de rappliquer avec ma sœur jumelle. Ils n'ont pas pris assez de précautions, ce salaud de stalker est arrivé avant nous et ça me rend fou. Le danger me revient en pleine face. 

Nous étions si tranquilles au Liban, je déteste être revenu. Si je pouvais, j'organiserais sans cesse des vacances, mais ne remettrais plus jamais les pieds à New York.

─ Où est le panier ? Je voulais manger une pomme...

Yara fait surface dans le salon, une serviette soutenant ses cheveux et un long t-shirt blanc lui allant juste au-dessus des genoux. Ça me rappelle la fois en Oman, où nous avons rendu visite à Yazhïr et Zarhâ.

─ Certains fruits commençaient à pourrir. Je ne veux pas que tu manges ça.

─ Ah bon ? Demande-t-elle en fronçant les sourcils. Comme j'ai pris la passion, je pensais que...

─ C'était pourri Yara.

Qui me dit que le stalker n'a pas empoisonné les fruits ? Je ne veux pas prendre de risque inutile. Maintenant, que nous sommes revenus à New York, je vais devoir être deux fois plus sur mes gardes. Il a réussi à s'introduire dans cette maison, dans la mienne en Inde, en face de chez elle, il peut être partout. 

La sécurité de Yara est l'une de mes priorités désormais. Et s'il est autant obsédé par elle comme j'ai pu le lire sur le message qu'il lui a laissé dans le panier, alors l'annonce de notre couple n'a pas dû lui faire plaisir. Il retentera un coup et cette fois, je lui tomberai dessus. 

Yara allume la télévision, retire sa serviette des cheveux et vient s'installer à mes côtés. Comme nous sommes que tous les deux, je sens un peu l'ambiance se détendre. Avoir Gabriella dans les pattes, c'est augmenter le taux de stress. 

Et maintenant que nous sommes de retour, le vrai travail commence pour Yara. Comme zapper les chaînes et rester sur celles qui parlent d'elle. J'aurais préféré qu'elle nous foute un Titanic 2 au lieu d'écouter les conneries des journalistes à son propos.

─ Un jour, tu m'as dit qu'un sari rose m'irait. C'est toujours le cas ?

─ Le rose, c'est ta couleur Yara. Même Barbie est jalouse de l'ombre que tu lui fais quand tu portes du rose.

Elle délaisse la télévision et se tourne vers moi. Je préfère ça. 

J'éteins mon ordinateur et étends mon bras le long du dos du canapé, mes doigts pouvant presque toucher son épaule.

─ As-tu une idée de la robe que tu prendras pour le Gala ?

J'acquiesce, ravi de voir qu'elle est tant curieuse au sujet de ce qui l'attendra. Je veux qu'elle coupe le souffle à tout le monde afin de montrer aux autres, ce que ça fait d'être à ma place.