Nous tenons à la douleur, parce que c'est la seule chose qu'on nous a laissé –
Gossip Girl
(Chuck à Blair)
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Les heures sont passées. Les jours se sont prolongés. Et moi dans tout ça ? J'ai été plongé dans l'obscurité de leur bureau. Du riz à manger à chaque repas, et de l'eau à boire après m'avoir laissé bouffer ce truc sec. Ils auraient pu me mettre de la sauce avec le riz.
Je sais que c'est le troisième jour que je suis ici, et qu'on essaye de me soutirer des informations que je n'ai pas. Night n'a pas rappelé, ou du moins s'il l'a fait, personne ne me l'a passé. Il s'est enfin décidé à prendre un nouveau négociateur ? Mon ego en prend quand même un coup si c'est le cas. Lui qui disait ne vouloir que moi, il me prouvera une fois de plus que je ne sers à rien dans cette unité de police.
Je regarde mes mains posées sur la table face à moi. Chacun de mes faits et gestes est scruté au moindre millimètre. Si je ne respire pas correctement, ils penseront même que je fais une crise d'angoisse parce que je n'arrive pas à continuer mes cachotteries.
Être resté là à me tuer le cul et le dos sur une chaise en métal, ça m'a fait penser un peu à mon avenir. Trimer pour devoir rester ici, à voyager dans le monde et surtout pouvoir rentrer quand je veux chez moi, au Bahreïn... Ça ne devrait pas être un défi. Je ne vois pas pourquoi on essaye sans cesse de me punir en voulant m'envoyer à New York. Ma vie est au Moyen-Orient pas en Amérique.
La porte du bureau s'ouvre, et le sergent qui me tire par les cheveux continuellement rentre dans la pièce, les lèvres tirées. J'arque le sourcil et le questionne du regard, parce qu'habituellement, il revient avec un café chaud. Or, il n'y a rien dans ses mains... Celui-ci soupire et s'approche dangereusement de moi, m'enlevant les menottes.
D'un doigt, il me pointe la sortie, et je me lève encore surprise, massant mes poignées sanglantes.
─ Qu'est-ce qui se passe ? Je lui demande en mandarin alors qu'il range la chaise sur laquelle j'étais assise.
─ Ils ont braqué la banque plus vite que prévu, me répond celui-ci d'un ton sec. Tu sers plus à rien, tu peux partir. Ton frère est à l'accueil.
Je fronce les sourcils, essayant de passer outre sa remarque. Pour eux, je suis comme un otage capable d'arrêter des braqueurs. Et ben... Finalement, je suis bien heureuse pour la première fois de me dire que je me range du côté des voleurs. Si je ne sers à rien, alors qu'ils continuent de braquer toutes les banques du monde. On m'appellera à nouveau pour que je les aide, ses salauds.
Je ne lui dis pas au revoir et sors du bureau, suivi de deux autres flics, qui m'accompagne à l'accueil où mon frère, assis sur une rangée de chaises, m'attends. Dès qu'il m'aperçoit, Zakaria se lève, courant presque dans mes bras. Son cœur bat rapidement et son étreinte est lourde de remords.
─ Un truc t'attend, il me chuchote dans l'oreille en arabe.
Quand on se détache, je fais mine de rien et caresse sa joue en souriant devant les autres. On me fait parvenir ma charge de sortie que je signe rapidement avant d'empoigner le bras de mon frère pour sortir d'ici le plus vite possible.
L'air frais me tape violemment au visage, j'ai l'impression que le monde se bouscule autour de moi. Trois jours, enfermés dans ce taudis, désormais tout est terminé.
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𝐒𝐀𝐑𝐐𝐀𝐍 | 1 et 2 |
Aksi𝐒𝐚𝐫𝐪𝐚𝐧 𝐈 : Zaïm Khan & Yousr Seghir [ TERMINÉ ] Night est le nom de code que l'on donne à cet intrépide braqueur masqué qui fait vibrer le monde à travers ses exploits. Derrière son masque, Zaïm Khan et sa famille n'ont qu'une mission avant l...