17. Twisted Energy

1.8K 183 154
                                    

Crie mon nom quand je t'embrasse tendrement. 

– The Weeknd


𝕐𝕠𝕦𝕤𝕣 𝕊𝕖𝕘𝕙𝕚𝕣

La tête lourde, je me réveille difficilement à cause des rires que j'entends plus loin et de la lumière qui jaillit par les baies vitrées. 

Merde... Je suis où encore ? 

Je me redresse encore dans les vapes, contemplant pendant de longues secondes, le beau canapé noir sur lequel j'étais allongé. Un mal de crâne survient à m'en faire presque péter les tympans. 

Posant difficilement les pieds au sol, je me relève et me dirige en traînant les pieds à l'étage au-dessus. C'est instinctif, comme si j'étais déjà rentré dans cette maison, pourtant, tout reste flou autour de moi. Je ne me souviens de rien excepté d'avoir été dans la cabane et d'avoir bu ou fumé... Peut-être les deux et vu dans l'état dans lequel je me trouve, j'ai dû bien en abuser. Je ne vais pas dire que ça sera la dernière fois alors que je sais que je recommencerai une fois que je me sentirais minable à l'intérieur de moi. 

J'ouvre la porte de la salle de bain et me regarde au miroir. De la buer m'empêche de me voir. Je fronce les sourcils, essayant encore de retrouver certains de mes souvenirs.

─ Vu que t'es là, passe-moi mon peignoir Yousr.

Je hurle et sursaute de peur en entendant sa voix rauque. Me retournant, j'aperçois sa grande carrure derrière la vitre de douche. Mes joues se mettent à chauffer et j'avale difficilement ma salive. 

Reprenant petit à petit mes esprits quand il se racle la gorge, je récupère son peignoir accroché à la porte.

─ Ça doit juste être un rêve, je me murmure à moi-même.

─ Yousr ?

J'inspire et expire lentement. Va falloir que je me reprenne et par n'importe quel moyen, sortir de cette maison. 

Je passe le bras à travers la baie qu'il a un peu ouverte et me force à détourner le regard pour ne pas tomber sur son corps nu. Il attrape le peignoir et referme derrière lui. 

J'ouvre le robinet pour me passer de l'eau au visage et passe une main sur le miroir afin d'enlever la buée. Des cernes, les cheveux en pagaille, en fait... La gueule de bois tout court. 

La vitre s'ouvre à nouveau et Zaïm apparaît derrière moi. Mes jambes s'apprêtent presque à lâcher en le découvrant encore trempées. Ses cheveux bleu nuit lui tombent sur le front et bordel ses yeux semblent encore plus clairs que d'habitude. Je n'arrive pas à détourner le regard de sa carrure pendant que lui m'analyse aussi à travers le miroir.

─ Tu veux prendre une douche aussi ? Demande-t-il en finissant par me pousser du lavabo.

Il ouvre un tiroir du meuble en dessous et en sort une brosse à dents encore sous emballage.

─ T'étais pas très belle hier hein.

─ Si je me douche, tu vas me donner les vêtements de ta dernière conquête, c'est ça ?

Il hausse les épaules et prend sa brosse à dents avant de la tartiner de dentifrice. Il s'adosse contre le lavabo pour me faire face, les pieds croisés et l'air décontractés.

─ Je ne fais pas encore dans la consanguinité. Fin... Dans ses cas-là, je ne suis pas au courant.

─ Qu'est-ce que je fais ici ? Je lui demande à la place.

𝐒𝐀𝐑𝐐𝐀𝐍 | 1 et 2 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant