𝐒𝐀𝐑𝐐𝐀𝐍 | 1 et 2 |

26. Ride

Je te veux depuis que je t'ai connu, je ne sais même pas comment j'ai tenu. 

Je veux te voir sans retenu, sans témoin, sans ta tenue. 

J'ai du respect pour toi, j'ai besoin de toi. Je parle en connaissance de cause, j'ai essayé sans toi. 

– Dadju

ZΛïM KΉΛП

Comment dire que la femme qui me pousse à l'intérieur de sa chambre d'hôtel est totalement mon type ? Toute la journée, nos corps n'ont fait que de se frôler, participant à la tension qui nous surplombe depuis quelques semaines déjà. Ça s'est empiré lorsque nous nous sommes embrassés et putain, je ne le regrette pas le moins du monde. 

Qu'on me laisse tranquille sur le fait de ne pas toucher une femme avant le mariage, je m'en contre-fiche. Personne ne peut succomber à Yousr Seghir, moi le premier. 

Alors qu'elle referme doucement la porte de sa chambre, je retire la veste de mon smoking, me mordant la lèvre inférieure pour ne pas lui sauter dessus comme un animal sauvage. Je n'ai cessé de la vouloir simplement pour moi ce soir. Si ce fameux Kyle n'avait pas été présent, depuis bien longtemps nous aurions fait notre première partie de baise. Parce qu'une fois, ça ne me suffit pas – je le sais – je jouerai avec les cordes vocales de cette chère femme qui n'a fait que m'exciter tout le long de la journée. 

S'adossant à la porte, elle me dévore des yeux, ne sachant pas comment s'y prendre avec moi. D'un geste fluide, je retire mon nœud de papillon et m'approche doucement d'elle, déboutonnant les premiers boutons de ma chemise et de mon pantalon. 

J'en ai tellement envie que mes doigts tremblent quand je m'empare de son visage. Son souffle chaud tape contre mes lèvres. Pas le temps de penser aux regrets, je lui ferais oublier qu'à la base, elle et moi, nous sommes faits pour nous tuer. Si tu ne peux pas être à moi toute une vie, sois à moi juste une nuit. Une très longue nuit où je prendrais tout mon temps – si j'en ai le courage. 

Doucement, Yousr entoure ses bras autour de ma nuque et son corps bouillant se colle au mien. Ses yeux sont chargés de désirs. Comment ne pas être pris d'un fiévreux désir quand nos corps hurlent de se toucher. 

Les lèvres entrouvertes de Yousr me narguent dans son rouge à lèvre sombre. Ses yeux verts pétillent dans les miens. Ses joues sont prises d'une teinte rose qui la rend absolument sexy. Je ne pense pas être capable de supporter qu'une autre personne que moi puisse un jour, voir ce beau chef d'œuvre qu'est une Yousr excitée.

─ Purée, susurre-t-elle à quelques millimètres de mes lèvres. Embrasse-moi Zaïm.

Elle n'a pas à me le répéter une seconde fois. 

Ma bouche fond contre la sienne et une vague de chaleur mutuelle nous surplombe. Je veux que les gens sentent le sexe même dans le couloir. Qu'ils sachent à quel point, j'ai tant désiré la petite Rebelle qui se tient dans mes bras avant qu'elle ne connaisse la vérité. 

Mes mains descendent sur ses hanches qu'elles empoignent et la serre contre ma virilité. La langue de Yousr est audacieuse. Elle s'aventure avant que je ne lui donne l'autorisation et me donne des coups de caresses qui m'excitent davantage. Son corps est bloqué contre le mien et contre la porte derrière elle. Le délicieux son qui sort de sa gorge lorsque je m'empare de ses cheveux pour lui tirer la tête en arrière afin d'avoir plus d'accès, me donne la chair de poule. Ses doigts s'emparent de quelques-unes de mes mèches pour approfondir le baiser, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'espace entre nos deux corps.