41. Brise mon coeur

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zαïм кнαη



Continue d'avancer. 

Surpasse le système de pilotage automatique. 

– Aespa



─ Tout est prêt ? Demande Yazhïr au téléphone. 

Zuhïr et Zefira viennent d'entrer dans la banque grâce à quelques hommes de la sécurité que nous avons engagés. 

Je récupère le sac de sport que j'ai placé au coin de la pièce, retire mon costume d'hier pour en placer toutes les armes – avec lesquelles j'ai dormi – à l'intérieur avant de les recouvrir de mes vêtements. 

Ce qu'il faut que je note jusqu'à l'arrivée à la banque, c'est ; qu'il faut éviter les flics, j'ai une gueule à les attirer, la preuve ; des hommes viendront dégager les affaires de chez moi ainsi que les affaires de ma famille dans le manoir ; Yazhïr est dans les bouches d'égout loin de la banque où les otages de Zafar vont construire un tunnel qui nous permettra d'avancer petit à petit l'argent là-bas.

─ Zaïm, m'interpelle notre professeur. Ça va aller ?

─ Parfaitement chef.

─ Pas de conneries une fois à la banque, on compte sur toi.

Je ne réponds rien et me force à prendre une longue inspiration. 

Je sais que je peux le faire. 

À la fin du braquage, si je suis encore vivant, je peux être capable de courir après Yousr. 

Pour le moment, ça m'est égal. 

Je raccroche le téléphone et ouvre doucement la porte de ma chambre, le stresse me montant à la tête. J'en ai les entrailles qui se retournent tellement l'envie de vomir est fort. 

Le sac dans une main, je frappe à la porte de Yousr qui m'ouvre presque immédiatement. 

Celle-ci m'invite à rentrer en silence alors qu'elle essaye de mettre ses boucles d'oreilles. Puis elle finie par me tendre une chaîne avec un gros pendentif avant de se retourner et de soulever ses cheveux. Doucement, je passe le collier autour de sa nuque avant d'accrocher le fermoir et de frôler sa peau brûlante de mes doigts glacés.

─ T'es prête ? Je lui demande en me raclant la gorge alors qu'elle s'éloigne de mon toucher.

─ On mange une glace avant ? Il paraît qu'elles sont meilleures qu'au Bahreïn.

─ Pourquoi pas après ? Je lui demande en penchant la tête sur le côté pour admirer entièrement sa tenue. Dit donc Yousr, tu t'habilles vraiment en survêtement ?

─ On est là pour le tourisme et je serais plus à l'aise avec cette tenue confortable et des bonnes baskets.

Celle-ci récupère son sac à main, me passe devant avec un sourire étincelant avant d'ouvrir la porte de la chambre et de sortir. Je la suis en silence, trop perdue dans le plan perfectionniste de Yazhïr. 

Discrètement, je regarde l'heure sur ma montre et observe que nous sommes dans les temps, même si finalement, je n'ai pas pris le petit-déjeuner avec Yousr. 

𝐒𝐀𝐑𝐐𝐀𝐍 | 1 et 2 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant