02. قلب

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Si tu as de nombreuses richesses, donnes de ton bien. 

Si tu possèdes peu, donne de ton coeur. 

- Proverbe bèrbère. 



La vie à mon humble avis, n'est qu'un film d'horreur. Nous sommes sans cesse comparés aux autres, dans la furie ou dans l'amour. Rien n'est éternel, encore moins nous. 

Je suis face à mon reflet, mettant en scène chaque passage de ma vie où on m'a dit que je ne ressemblais à rien. Rien avoir avec mes yeux vairons, tous mes frères et sœurs en ont. C'est notre force à tous. Non, moi, je parle plutôt des traits de caractères que certaines personnes osent juger. 

Ce mec est comparable à Mercredi Addam's, même elle, est plus éveillée. 

Connerie sur connerie. Si j'avais besoin d'être comparé à une gamine sociopathe, j'aurais demandé à ma famille de le faire à leur place. 

Je soupire et me passe un coup d'eau sur le visage, entendant la porte s'ouvrir derrière moi.

─ Je rêve ou t'a encore changé ton costume ?

À travers le miroir, j'aperçois Zafar me juger du regard, avant de détourner les yeux vers les cabines de toilettes derrière lui. 

J'ai opté pour un trois pièces bordeaux. Ça va très bien avec mon teint, alors de quoi je me mêle ? L'ensemble unique blanc de mes frères et sœurs n'est pas assez stylé pour que j'enfile cette merde.

─ Il n'y a personne, je lui dis en me retournant vers lui pendant qu'il fouille les cabines. J'ai déjà vérifié en arrivant.

─ On ne sait jamais, me répond celui-ci en continuant sa fouille. Quelqu'un peut bien arriver pendant que tu te contemples dans le miroir.

Je m'imbibe les lèvres pour retenir un sourire, et récupère mon arme posée sur le lavabo, la faisant tenir dans mon veston. 

Comme si j'allais laisser une chose arrivée. Même si je sais que Zuhïr n'est pas encore assez compétent pour garder les otages à la même place, je le connais. Il ne laisserait personne s'échapper à plus de deux mètres. Même en couchant avec l'une de nos victimes. 

Zafar fini par se retourner vers moi en haussant les sourcils.

─ Alors ? Me demande-t-il en me pointant du menton.

─ Alors quoi ?

─ Où est ta valise de fringues ? Pourquoi on doit puer tandis que toi, tu as tes petits trucs de toilettes comme une princesse.

─ Je déteste la saleté, je lui réponds en soupirant.

─ Et nous ? Contre rapidement celui-ci. On aime ? Fais péter tes vêtements.

Je le vois se rapprocher de moi, ce qui me fait froncer les sourcils. N'importe quoi ce mec.

─ Je ne prête rien.

─ Tant mieux, donne-les-nous alors.

─ C'est pire encore.

─ Ne fais pas ton crevard Zaïm.

J'empoigne mon arme de ma veste, et il semble hésiter quelques secondes d'avancer. Qui prêtent des vêtements ? Ce n'est pas hygiénique même lavé.

─ Qu'est-ce que vous faites, nous coupe la voix de Zahrâ.

𝐒𝐀𝐑𝐐𝐀𝐍 | 1 et 2 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant