40. Malade de toi

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ZΛïM KΉΛП

En moi tu pourrais voir nos projets d'avenir, mais nous brûler les ailes il faudrait éviter. 

– Aya Nakamura

C'est assis sur mon lit et la tête pleine de pensées que mon regard dévie sur le sac de sport au coin de ma chambre qui attend juste qu'on s'en aille. 

Le dernier braquage, c'est demain... 

Demain où Yousr va enfin connaître la vérité. Demain, où nous serons de nouveau enfermés dans une grande banque avec des otages qui vous hurlent leur peur dans vos oreilles. 

D'ici demain, c'est le retour de Sarqan, des masques, du sang et de l'odeur de l'or qui brûle pour en faire des lingots. 

Mais dans quatre jours tout se termine. Au revoir la vie de braqueur. Adieu le fait de devoir se cacher sous un masque qui vous donne chaud à vous en faire transpirer le front. Bye la vie de fugitif et bye les amours avec Yousr. 

Une fois qu'elle saura qui nous sommes, c'est avec sa rage qu'elle va s'alimenter. Encore une fois, je lui donne une raison de détester les hommes. En la trahissant, je lui confirme que nous ne sommes que des menteurs qui ne méritent pas la confiance d'une femme. 

Mon cœur reste lourd, appréhendant pour la première fois, les quelques jours qui vont suivre. 

Par chance, j'ai réussi à aborder la flic, à la faire tomber dans mes filets sans savoir que j'allais être piqué à mon tour. Et pour couronner le tout, celle-ci, accepte de m'accompagner au Qatar sans savoir encore qu'elle est le centre de nos missions depuis ses derniers mois. 

J'entends déjà les sifflements de Zafar me prouvant qu'il avait raison et que tomber pour une femme, ne me ramènerait que des problèmes. 

Je repense à notre conversation d'hier avec Yousr dans la voiture. Là où j'ai omis de dire que, oui... Oui, nous pouvons mourir d'un cœur brisé. Et j'ai cette sensation d'y passer après le braquage. 

D'ailleurs, avec un cœur fragile, je n'ai jamais compris comment j'ai pu devenir l'un des meilleurs de la famille Khan et surtout, d'être allé aussi loin. 

En tirant le tiroir de ma table de chevet, j'attrape le portable de Night, cherchant le numéro de ma jolie voisine. 

Il est temps de passer à l'action désormais. Je ne dois plus me mettre dans la peau de Zaïm Khan, mais de Night, le braqueur intrépide qui coupe la langue des otages traîtres. 

Mes doigts tapent sur le clavier, écrivant les mêmes phrases que Yazhïr m'a fait apprendre par cœur. 

Jouer avec son esprit, lui montrer que je suis confiant dans ce que je fais sans éveiller le moindre soupçon. Sans lui avouer que d'ici demain, c'est en me suivant à la banque qu'elle se fera piégée.

Moi : Alors Rebelle... Prête pour cette dernière bataille.

Et un rictus forme mes lèvres quand sa réponse se fait immédiate. Évidement qu'elle est sur mon portable, elle attend que je lui dise de descendre avec sa valise pour me rejoindre.

Rebelle : Inutile de m'appeler Rebelle. J'ai un nom. Yousr Seghir et toi, on t'appellera bientôt par un numéro de détenue plutôt que ton nom de code.

Moi : Voilà pourquoi je te surnomme Rebelle. 

Moi : Tu contredis chaque chose que je dis, anticipe tous mes projets et te prend la tête pour m'avoir dans tes filets. 

𝐒𝐀𝐑𝐐𝐀𝐍 | 1 et 2 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant