𝔼ℙ𝕀𝕃𝕆𝔾𝕌𝔼

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ZΛïM KΉΛП

J'y repense à m'en rendre malade et toutes les nuits j'espère, retrouver la raison. 

– Kendji Girac

Un an plus tard...

Et non... Je ne suis pas mort. 

Un couple qui passait des vacances à Bora Bora – et qui bizarrement comprenait les cris alarmant de mon corbeau – est venu me repêcher. Je leur en ai voulus et ma haine s'est dissipée à chaque moment passé avec cette famille. J'ai passé beaucoup de temps avec eux, ils n'ont pas voulu partir tant qu'ils n'étaient pas assurés que mentalement, j'allais mieux. 

Et puis... Leurs deux enfants m'ont bien aidé à me remonter le moral.

Comme quoi les mafieux ne sont pas forcément que des méchants, tout dépend le contexte et qui raconte l'histoire. 

Pour ma part, Meladya Hayes et Ezraël Diaz sont les représentants d'un gang du nom de Blanco qui est spécialisé dans la fabrication et la vente d'armes, ainsi que de la drogue. Donc pendant que Meladya prenait soin de moi comme une psychologue, Ezra lui, préférait me filer de la drogue pour détendre mon cerveau. 

Les deux méthodes ont bien fonctionné même si parler à une inconnue de qui j'étais, ce n'était pas l'idéal. Ils n'en revenaient pas d'avoir l'un des plus grands braqueurs du monde face à eux, et moi, je n'en revenais pas d'avoir la plus grande mafia en face de moi. 

Je me suis amusé avec Esmeralda et Eliad – leurs enfants – à jouer dans l'eau, les surveiller quand les parents cherchaient un peu de solitude, à être le meilleur des « oncles » pour eux. C'est de cette façon que les gosses m'appellent. 

Puis un jour, le travail les appelait à nouveau et l'heure des adieux approchait. On s'est dit qu'on s'appellerait et que si l'un ou l'autre avait un problème, on pouvait s'appeler. 

Mais Ezra comme moi, on sait qu'on peut se débrouiller seul. Peut-être qu'on se recontactera pour prendre un café ? 

Qui sait...

─ Ça me saoule d'y jouer.

Un soupir quitte mes lèvres lorsque je perds à nouveau au jeu des dames. Le patron du stand d'alcool sur la plage avec qui je joue, ricane et récupère mes pions.

Mauvais joueur va, se moque-t-il.

Afin de me faciliter de ne pas tout avoir foutu dans les airs – comme les premières fois – il me récompense désormais avec un verre de Malibu, un petit parapluie violet en guise de déco'.

Paolo – le patron barman – connaît la signification de cette couleur pour moi, et chaque jour où je m'assois sur l'un de ses grands tabourets, il fait en sorte que je n'oublie jamais d'où je viens. 

Pas d'une petite ville en Oman où j'étais considéré comme un Aladin, ni de quelqu'un qui vient d'une rue pauvre au Pakistan, fabriquant des voitures avec des bouchons de bouteilles et des petites branches trouvées par hasard dans la rue. 

Non, il me rappelle que je suis l'un des chefs de Sarqan. La plus grande organisation de braqueurs dans le monde. Je fais partie de ces gens qui seront cherchés à vie, mais que personne n'attrapera jamais. 

Il m'en a fallu du temps, mais je suis désormais fier de ce que je suis.

De ce que nous sommes tous dans la famille Khan. 

𝐒𝐀𝐑𝐐𝐀𝐍 | 1 et 2 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant