21. Ending Sequence

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ZΛïM KΉΛП


L'argent sale perverti nos actes. 

– Soolking

Il n'y a pas vraiment de mots que je puisse donner à une femme comme Yousr Seghir. La patience ne fait pas partie de son vocabulaire et seulement le travail acharné pourrait bien la définir. Mais de là, à handicaper la main de son frère pour l'éternité, je trouve que c'est un peu abusé. Beaucoup, surtout venant de moi. J'en ai eu presque de la peine pour le petit Zakaria d'avoir fini dans cet état. 

Et comme je le souligne, presque eu de la peine. 

De toute manière, le tableau de Yousr est détruit et c'était là, tout le but de la mission de son petit frère. Détruire ce qui pourrait nous mettre en danger. De cette manière, Yousr se retournera vers moi pour demander de l'aide et de l'intérieur, je pourrais ainsi détruire le travail qu'elle s'acharne d'effectuer. 

Un gémissement en face de moi retient mon attention. Je relève les yeux vers le lit de Zakaria qui se réveille lentement. Sa main plâtrée ne pourra pas être utilisée avant un certain temps. Je lui donnerai tout l'argent qu'il convient pour subvenir à ses besoins jusqu'à sa mort. Ce petit con nous aide quand même assez bien. Et être fan d'un groupe de braqueur, ça se finit souvent mal. Surtout quand eux même décide que tu fasses partie de leur groupe, mais secrètement. 

Zakaria n'est pas le seul à travailler pour nous. Un homme de main dans chaque pays du monde, voilà pourquoi nous sommes intouchables. On ne disparaîtra jamais. Les autres se feront prendre à notre place si ça tourne mal. C'est la raison pour laquelle ils doivent tout faire pour que la police n'ait aucune piste sur nous. Sinon, ce sont eux avant. 

Le regard de Zakaria se pose difficilement sur moi, avant de le détourner en soupirant. Pensait-il vraiment que j'allais le laisser ici, seul ? Étant donné que sa sœur n'a pas daigné mettre un pied dans sa chambre depuis notre engueulade, et que le gamin avait besoin d'un responsable légal pour sortir, j'ai été choisi.

─ Ma vie est foutue, soupire doucement Zak.

─ Fais pas ta Drama Queen. Ce n'est qu'une main.

Moi j'ai un problème de coeur. 

Il me fusille du regard alors que je me relève doucement de la chaise sur laquelle j'étais assis en attendant son réveil.

Il relève sa main plâtrée pour éviter de me donner les raisons pour lesquelles sa vie est foutue et blablabla

Au contraire, il devrait s'estimer heureux. Il n'aura pas besoin de taffer à s'en casser le dos pour subvenir plus tard, aux besoins de sa famille. Il aura juste à poser les pieds sur la table et l'argent viendra à lui comme une coulée de miel arabique.

Je roule des yeux en soupirant.

─ Tu seras riche le restant de tes jours, j'ajoute pour qu'il arrête de dramatiser. Une main qui tremblera le restant de ta vie, tu ne devrais pas le voir comme une faiblesse, mais plutôt comme une force.

─ Une force ? Il me demande ahuri avant de glousser nerveusement. Une force alors que je ne pourrais plus jamais utiliser une arme ? Et s'il m'arrivait quelque chose ?

─ Pourquoi voudrais-tu qu'il t'arrive quelque chose ? Le monde n'est pas rempli de démons hein.

─ Si, il me répond sèchement avant de détourner son regard. Et y en a un juste à côté de moi.

𝐒𝐀𝐑𝐐𝐀𝐍 | 1 et 2 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant