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Ken


Deen, Framal et Antoine étaient avec moi. Le dernier conduisait pour me ramener chez moi. Avec mon plâtre au poignet et la cicatrice encore fraiche sur mon abdomen, je ne pouvais pas me permettre de rester seul ou de faire certaines choses. Pourtant, même si nous étions tous heureux que je ne sois pas dans un boîte en bois, six pieds sous terre, l'ambiance était électrique. Je n'avais eu aucune nouvelle d'Anastasia. Eux non plus. Et j'avais l'estomac noué à l'idée de la retrouver. Après tout ce que je lui avais balancé à la figure. Je soufflais. Ma réaction avait sans doute était disproportionnée. Mais elle était nécessaire. La famille avant tout.

Le blond se gara et on pénétra tous dans l'immeuble. La tension semblait à son comble, si bien que Deen ne cessait de gigoter dans l'ascenseur. Mais quand on entra dans l'appartement, il était désert. Je fronçais les sourcils. Les cadres, les objets, les livres qui lui appartenaient n'étaient plus là. Je fonçais dans la chambre mais elle était vide, elle aussi.

Quelqu'un peu me dire pourquoi ma maison est vide ? je m'exclamais.

Nek, commença Framal.

Alec nous a dit qu'elle était rentrée pour raison professionnelle, le coupa Antoine. Sauf qu'on sait tous que tu lui as dis de partir. Et elle répond à personne.

Je pris ma tête entre mes mains et m'assis à la table sur salon. Elle avait prit mes mots à la lettre. Et elle s'était évaporée comme si elle n'avait jamais été là. Comme je le lui avais dis. Quel con.

Elle a laissé des lettres, remarqua Deen.

Je récupérais les feuilles avec mon bras valide et les lus. Au même moment, mon portable sonna. Antoine décrocha à ma place.

Pourquoi la voiture d'Ana est en bas de chez moi ? il dit dans le haut parleur.

Parce qu'elle te l'a donné, y a les papiers dedans apparemment, je grognais en déchirant la page que je tenais.

J'attrapais la suivante.

Elle a fait enlever son nom du bail de l'appart, je murmurais, de plus en plus abattu.

Je me relevais et envoyais valser la table et toutes les chaises avec.

Merde ! je criais.

Je me jetais dans le canapé et fermais les yeux, épuisé mentalement par toute cette histoire. Que j'avais provoqué.

...

J'avalais les comprimés que me tendait 2zer et me réinstallais dans le fauteuil. Je contemplais le plafond, ignorant les discussions autour de moi. Les gars avaient décidé de venir chez moi quelques temps, puisque j'étais handicapé par mes blessures.

T'as essayé de l'appeler ? me demanda Alpha.

Je secouais la tête. Bien sûr que non. Je l'avais jeté dehors. Comment je pourrais l'appeler après ça.

Ca fait une semaine, rajouta Mekra. Tu devrais le faire.

Doums alluma la télé sur la chaîne des peoples, histoire d'avoir un fond sonore. Evidemment, c'était à ce moment là qu'il parlait de l'américaine. Le silence s'installa, presque sacré, pendant que nous écoutions ce qu'ils racontaient.

"La chanteuse Anastasia Cain a été vu à l'aéroport international de Los Angeles il y a une semaine

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"La chanteuse Anastasia Cain a été vu à l'aéroport international de Los Angeles il y a une semaine. Les traits tirés et le teint pâle, l'américaine semblait mal en point à son retour de France. Y aurait-il de l'eau dans le gaz dans le couple qu'elle forme avec le rappeur français Nekfeu ? En tout cas les fans ne se sont pas fait attendre pour s'emparer de l'histoire."

Vous pensez qu'elle va plus jamais vouloir de nous ? demanda Louis.

Vu ce que je lui ai dis, ça m'étonnerait qu'elle revienne, je bougonnais en leur tournant le dos pour aller me coucher.

...

Assis sur une chaise, je regardais les photos de la brune sur mon téléphone. Il y en avait tellement que je devais les faire défiler depuis une bonne heure. Je souris faiblement en voyant celle prise au restaurant en Espagne. Ou encore, celles qui dataient du Mexique. Autant de souvenir qui me faisait mal désormais. J'étais dans le noir quand la porte s'ouvrit.

Antoine alluma la lumière et je fermais les yeux, ébloui. Il s'assit en face de moi.

Qu'est-ce que tu fais dans le noir ? il demanda.

Rien.

T'as mangé aujourd'hui ? il m'interrogea.

Ouais.

Qu'est-ce que c'est ? il finit par pointer la boîte devant moi.

Je fermais les yeux et la poussais vers lui. Il la saisit et mis un temps avant de l'ouvrir, si bien que j'ouvris mes paupières pour le voir. L'expression de surprise sur son visage m'arracha un sourire.

C'est une bague de fiançailles ? il lâcha.

Oui, je récupérais la bague et jouais avec.

Tu voulais vraiment l'épouser alors ? il insista.

J'avais l'intention de l'amener dîner dans peu de temps pour faire ma demande, je murmurais. Regardes où on en est maintenant ...

Je me hais probablement plus qu'elle ne me hais

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Je me hais probablement plus qu'elle ne me hais. Mais c'était nécessaire, je me rassurais.

On comprend tous pourquoi t'as fais ça, il me dit. Personne ne juge ta décision.

L'amour c'est la guerre, pour ça que j'ai peur de m'engager.

Les PrincesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant