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Anastasia


Je secouais mes cheveux fraichement coupés en souriant.

Ca te plait ? me demanda la coiffeuse du tournage.

J'adore !

Tu vas être magnifique avec la tenue en plus, elle me sourit.

Je la remerciais et passais dans l'autre pièce où m'attendait ma tenue pour ce premier jour de tournage. Les stylistes me tendirent l'ensemble que je devais mettre et je ressortie de la cabine cinq minutes plus tard.

 Les stylistes me tendirent l'ensemble que je devais mettre et je ressortie de la cabine cinq minutes plus tard

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Mon personnage, Devon, était une femme plutôt rebelle, pour ne pas dire totalement. Elle avait un style de vêtement plutôt sexy et j'avais adoré toutes les pièces que j'allais porter durant cinq mois. Il était également convenu dans mon contrat, que pour faire la promotion du film j'allais devoir m'habiller dans le même style que mon personnage lors de mes apparitions publiques. Jeune femme indépendante de vingt-quatre ans, elle gérait son propre business dans la ville de Langton qui semblait en décalage avec le reste du monde. La semaine précédant le tournage, on m'avait appris à conduire une moto puisque Devon se déplaçait uniquement en moto.

La maquilleuse rajouta un rouge à lèvre rouge écarlate sur mes lippes et je m'engouffrais dans le couloir qui menait sur le plateau extérieur. Je rejoignis le plateau et me postais devant le réalisateur, ignorant royalement Ken qui était déjà prêt. Sa tenue détonnait avec son attitude. Il était appuyé nonchalamment sur la moto garé à côté de nous, vêtu d'un costume d'homme d'affaire.

On va tourner la première scène, déclara Arthur. Anastasia, tu conduis la moto depuis le bout de la route et tu freines avant de percuter Ken qui sortira en courant du bâtiment en face.

On hocha la tête et nous nous dispersâmes sur le plateau. J'enfourchais la moto à l'autre bout de la rue et me répétais mentalement les répliques que je connaissais déjà par cœur. Un assistant me fit signe que tout était prêt et la fausse pluie s'abattit sur nous. Je démarrais en trombe, casque sur la tête. La pluie avait rendue mes vêtements collants et quand j'arrivais au niveau de l'immeuble, le brun sorti du bâtiment en courant, son sac le protégeant à peine de la pluie. Je dérapais au dernier moment et je vis sur son visage l'inquiétude. Il avait dû avoir peur que je lui roule réellement dessus. La moto glissa au sol et je la lâchais pour éviter d'être entraînée avec elle sur la route goudronnée. Je retirais mon casque, fusillant l'homme du regard.

Ca va pas où quoi ? je hurlais en repoussant mes cheveux trempée en arrière.

Désolé, il balbutia, me dévisageant.

Ma moto putain ! je continuais de criais, énervée.

Je peux payer les réparations, il s'excusa en s'approchant de moi.

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