3 - Un courrier le dimanche.

277 44 12
                                    

Après avoir pris connaissance du contenu de la lettre, mon père s'installa à table et mangea sans dire le moindre mot. Je me décidai à faire de même, mais je ne comprenais pas son silence.

Mon père était un homme autoritaire, étant patron, il savait se faire respecter de tous. Il avait toujours une solution à chaque problème, alors pourquoi il ne disait rien ?

Le dîner se passa totalement dans le silence. Seul le bruit des vagues et des mouettes se faisaient entendre. Mal à l'aise de ce froid verbal, je regardais le sublime couché de soleil qui faisait son show à l'horizon.

Soudain, j'entendis le bruit d'une chaise traînant au sol, ce qui me sortit de mes rêveries. Je tournais la tête et observais mon père se lever de table.

Il desserra sa cravate, puis entra dans ma maison sans débarrasser comme toujours. Cela m'agaçait qu'il ne prenne pas la peine d'emmener son assiette dans le lave-vaisselle, mais je ne disais rien. Si j'avais le malheur de lui faire une réflexion, je me prenais un gentil pique du style: " Pendant que tu dors ou profites du soleil, je suis dans un bureau. Tu n'es pas fatigué de tes journées cela t'occupe un peu. ". En y réfléchissant, il n'avait pas réellement tort dans ce qu'il avançait, quand il me disait ça.

Alors qu'il nous salua en nous tournant le dos, il fit volte-face et regarda Tyler.


- Mon garçon fait une croix dans le calendrier, car c'est ton jour de chance, dit-il alors que Tyler balançait son regard de mon père à moi, ne comprenant rien. En vue de la lettre et du fait que je commence tôt demain matin, si tu le peux, j'aimerais que tu dormes à la maison. Je ne veux pas que ma fille reste seule, on sait jamais.


Vous voyez cette fameuse scène dans les cartoons, où le personnage est tellement choqué que ses yeux sont en mode warning et qu'il s'écrase au sol comme une vulgaire merde ? Je ne m'étais pas étalée au sol, mais je n'en étais pas loin. La bouche ouverte, le visage paralysé, je ne me remettais pas de cette annonce qui était inimaginable à mes yeux.

Je restai sur le cul de voir que mon père ne poursuivit pas avec un " mais ", vous savez, ce fameux " mais " que les parents aiment trop. Et bien, pour cette fois, celui-ci n'apparut pas dans la conversation. Il allait nous faire virer le temps à l'orage par tant de bonté, ce n'était pas possible autrement.

Après avoir débarrassé la table de la terrasse et d'avoir mis la vaisselle sale dans le lave-vaisselle. Tyler et moi partîmes dans ma chambre pour regarder un film, suivit de très près par Griffin, comme si, celui-ci était là pour nous surveiller.

J'avais l'impression que cette boule de poil avait été formée par mon père, pour casser les pieds quand j'étais en présence de Tyler. Il avait bien prit soin de venir sur mon lit et de s'installer entre lui et moi, j'avais beau essayer de le bouger, il n'y avait rien à faire.

Quand j'ouvris les yeux, je remarquai que le jour était levé. Ce que je pensais avoir été un repos de cinq minutes pour mes yeux, était en réalité une nuit de sommeil.

Griffin n'avait pas bougé et celui-ci ronflait en cœur avec Tyler, ce qui rendait la scène assez comique.

Je décidai donc de me lever, afin de les laisser finir leur nuit et de préparer un petit déjeuné pour tout le monde. Je descendis dans la cuisine et préparais deux bols, ainsi que la gamelle du chien. Celui-ci étant loin d'être débile quand il s'agit de nourriture, il arriva en remuant la queue près à déguster sa pâtée.

En entendant Tyler bougonner, je compris rapidement que mon chien n'avait pas dû y aller dans la dentelle. D'autant, il pouvait être feignant comme pas possible, tout comme il pouvait être brute comme c'est pas permit.

Tyler arriva peu de temps après, les cheveux en pétard et une tête mal réveillée. Intérieurement je riais, mais je ne montrais rien. Il n'était pas du matin et si j'avais le malheur de le contrarier, cela le mettrait de mauvaise humeur pour toute la journée.

Alors que nous prenions notre repas du matin dans un calme absolu, j'entendis quelque chose tomber au sol. Je me levai et me dirigeai vers la porte d'entrée car le bruit était venu de là.

Je fus surprise de constater du courrier, nous étions dimanche et les facteurs ne passent pas le dimanche. En m'approchant, je découvrais une seconde enveloppe avec marqué le chiffre " 2 ".

Je pris la lettre dans les mains, mon corps entier se mit à trembler. La peur prit possession de mon corps tout entier, mon coeur partit au quart de tour, je ne le contrôlais plus.


- Tyler, criais-je.

- Quoi, souffla-t-il en s'approchant de moi en traînant des pieds.


Quand il arriva à ma hauteur et qu'il découvrit l'enveloppe, il la prit immédiatement dans ses mains, puis l'ouvrit.

Quand il vit ce qui se trouvait à l'intérieur, son visage se décomposa. Son teint d'ordinaire mat, devenait de plus en plus pâle. Les mots semblaient ne pas parvenir à s'échapper de sa bouche.

Ne supportant pas cette attente insoutenable, je pris le courrier en lui arrachant des mains pour découvrir de moi même ce qui s'y trouvait. Cette fois, il n'y avait pas qu'une simple lettre dans ce courrier, mais une photo s'y trouvait également. En la découvrant, mon corps tout entier me lâcha et dans un sanglot, je m'écroulai au sol.


***

Hey tout le monde, alors voici le chapitre trois, un chapitre qui annonce vraiment le commencement des choses Car après celui la sa ne s'arrêtera plus :p.

- Que pensez vous de la réaction tant attendue de son père ?
- Que contient la photo ?
- Qu'avez vous pensé du chapitre ?

Un petit vote fait toujours plaisir ❤️

LETTERS ( Terminé ) à corrigerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant