Je n'étais plus qu'à quelques minutes de Tulare, une fois sortie du magasin, je n'avais pas traîné et j'avais pris un taxi. Cependant, depuis que j'avais quitté Bakersfield, j'avais le cœur lourd, je ne me sentais pas bien. Il y avait comme un vide à l'intérieur de moi, je me sentais coupable également.
Si Tyler n'avait pas été mon petit ami, il n'aurait pas été impliqué dans toute cette histoire. Il n'aurait pas eut les ennuis qu'il doit avoir en ce moment même. Sans que je le veuille, les larmes coulèrent le loin de mon visage.
J'avais l'impression qu'une main venait de traverser ma poitrine et qu'elle agrippait mon cœur pour qu'il explose. Je n'avais jamais ressenti une telle douleur depuis le décès de ma mère, ce qui me rappelait encore plus de mauvais souvenirs.
La voiture se stoppa et le vieil homme de couleur noir, qui conduisait la voiture se retourna vers moi en me disant le prix. Mais, quand je lui tendis le billet, il me fixa sans bouger. Je l'interrogeai du regard, sans comprendre pourquoi il ne prenait pas son dû.
- Vous savez mademoiselle, je vois énormément de monde et on ne dupe pas un chauffeur de taxi, dit-il.
- Épargnez-moi le chauffeur de taxi qu'on voit dans les films, je n'ai aucune envie qu'on cherche à me remonter le moral et je n'ai pas envie de discuter de mes problèmes, répliquais-je en insistant avec mon billet en main.
- Amber Shelwood, accusée de tripe meurtre. Le premier par strangulation, le second par arme à feu et le dernier, explosion du Summit Inn Restaurant. Vous dupez la ville entière, mais vous n'allez pas me duper moi, annonça-t-il.
Je n'avais jamais perdu mes moyens aussi vite qu'à cet instant. J'avais peur, pourquoi n'avait-il rien dit depuis le départ s'il savait qui j'étais ? Comment avait-il fait pour me reconnaître, je ne comprenais pas et sans savoir pourquoi, je fondis en larmes.
- N'appelez pas la police, le suppliais-je. Je n'ai tué personne, je vous le jure !
- Je sais que vous n'avez rien fait. On dit souvent qu'un peintre pourrait dessiner le diable tout en représentant le visage d'un enfant. Mais on voit très bien dans vos yeux que vous n'avez pas le profil d'un tueur.
- Vous me croyez ? demandais-je surprise.
- Je le sais depuis le départ, vous savez des gens mauvais, j'en croise tous les jours et on le voit sur le visage de quelqu'un. Un regard remplit de haine ne trompe pas, le vôtre est plein de désespoir, de hantise. Gardez votre argent mademoiselle, vous en aurez plus besoin que moi, mais quoi que vous fassiez, ne perdez jamais votre sang-froid. La vérité triomphe toujours, dit-il en me faisant signe de sortir.
Hésitante, je quittai le véhicule et parti en direction du parc. Bizarrement, comme par réflexe, je me retournai et regardai le véhicule s'éloigner. J'avais l'impression que l'une de mes seules chances de m'en sortir s'éloignait, tout comme la vie parfaite que j'avais autrefois.
J'avançai lentement, je savais que je n'avais pas spécialement le temps, mais je n'avais plus la force, ni le courage. J'essayais de penser à mon frère, qui seul aussi de son côté, qui ne devait rien comprendre.
La lettre était coincée entre deux pierres qui entouraient le lac où je devais me rendre. Étonnant que personne ne l'aie déjà prise, à moins qu'elle vienne tout juste d'être déposée. Sans réelle envie, j'ouvris l'enveloppe où se trouvait mon prénom.
" Amber,
Je me situe dans la vallée de San Joaquin.
Je suis une ville universitaire, dont celle de l'état de Californie, fondée en 1911.
Quelle ville je suis ?
J'ai cru comprendre que des petits soucis s'étaient présenté aujourd'hui, tu trouveras dans l'enveloppe une puce. Le téléphone est dans la poubelle qui se trouve en face de toi, active le. Je t'appellerais demain à 9 A.M. Tu me donneras ta réponse, je te donnerais ta future destination.
A bientôt."
Demain matin ? Mais qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire jusqu'à demain matin ? Il n'était que quatorze heures de l'après-midi et j'étais dans la ville la plus perdue du coin. De plus, en voyant le petit mot que j'avais à la fin de la lettre, mes soupçons se confirmèrent.
La personne qui écrivait et qui déposait les lettres me suivait, elle me surveillait. Depuis le fameux garage qui se trouve à l'entrée de la route soixante-six, je sentais que quelqu'un m'observait et j'avais raison. Malheureusement, je n'avais jamais fait attention à une personne où une voiture, mais si elle voit tout ce que je vois et fais, elle n'est pas loin. Ce qui veut dire que je pourrais la voir moi aussi et c'est ce que j'allais essayer de faire pour le reste de ma journée.
Je pris le téléphone et l'activai comme on me l'avait demandé. Puis je m'installai sur un banc en observant partout autour de moi discrètement. Je sortais sans cesse un miroir en prétextant me regarder pour voir derrière moi, mais rien ne me sauta aux yeux.
Les minutes défilaient les unes après les autres, le soleil chauffant me réchauffait le corps minutes par minutes. Une fois de plus, je me plongeais dans mes photos regardant Tyler, mon père, mon frère, mes amis, ma vie...
Sentant les larmes venir à nouveau, je verrouillais mon téléphone et relevai la tête. C'est à cet instant que je le vis, il était là, encore une fois.
***
Voici le chapitre 21 de Letters, la continuité de l'aventure de fait solo pour notre pauvre Amber qui est au bout de sa vie carrément xD.
- Que pensez vous du chauffer de taxi ?
- La démotivation de Amber ?
- Qui voit-elle à la fin ?
- Que pensez vous du chapitre en général ?
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LETTERS ( Terminé ) à corriger
Mystery / ThrillerDirigée, observée, menacée, Manipulée. Amber Shelwood, une jeune femme de vingt ans sera la cible d'un détraqué anonyme. L'ignorance d'une lettre la plongera dans les enfers. La pression d'avoir la vie d'une personne entre les mains, chaque refus...