26 - Un secours inattendu.

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Je voyais l'horloge tourner encore et encore, il n'était pas loin de quatre heures du matin. Je piquais du nez, menottée à ma chaise, dans une salle où personne ne venait me voir. Je ne savais pas ce qui se passait pour avoir été autant oublié.

Soudain, après plusieurs heures d'attente, quelqu'un entra dans la pièce. Je fus surprise de voir le shérif en personne. Il arriva avec mes affaires personnelles entre les mains. Il déposa tout sur la table, mais étala en priorité les lettres que j'avais toutes gardées soigneusement avec moi.

Il s'installa en face de moi et m'observa un temps. Attendait-il que je prenne la parole ? Je n'en savais rien, mais je ne disais pas un mot. Je n'avais pas vraiment envie de m'expliquer à ce sujet, et je n'avais plus la force de leur tenir tête non plus.


- Pouvez-vous m'expliquez mademoiselle, demanda-t-il calmement.


Je fus surprise du ton employé par cet homme, il était totalement différent de celui des deux agents que j'avais eu plus tôt.


- Cette lettre, fis-je en montrant d'un coup de tête le papier concerné. C'est la première que j'ai reçu, je croyais à une blague, je l'ai donc ignoré. Celle-ci, que je montrais de nouveau avec un signe de tête. C'est la seconde, une photo l'accompagnait, mais la police de Santa Monica la prise comme preuve pour l'affaire, expliquais-je.

- Sans prendre la lettre ? me demanda-t-il ensuite.

- Effectivement, mais malheureusement, je n'ai aucune confiance en le policier qui l'a en sa possession, avouais-je.

- Comment ça ?

- L'agent Stewart, il me suit constamment, il a un comportement un peu violent. Il était venu à ma rencontre au parc à Tulare pour me rapporter mon chien, puis il m'a finalement dénoncé à la police en disant où je me trouvais. Je ne sais pas pourquoi, mais les comportements qu'il a sont contradictoires...

- Je ne connais pas cet agent, je me renseignerais. Pouvez-vous m'en dire plus à propos de ces lettres, s'il vous plaît ?

- Quand j'ai reçu la deuxième, que j'ai vue qu'il détenait mon frère et qu'il menaçait de le tuer si je ne faisais pas ce qu'on me disait, j'ai pris peur. Dans le dos de mon père, j'ai commencé à faire ce qu'on me demandait, mais il n'a jamais été question de tuer quelqu'un. J'avais des lettres à récupérer dans différents lieux et différentes villes de l'état, commençais-je. A chaque fois que je repartais, les gens étaient encore envie, sauf au Summit Inn restaurant, qui a explosé devant nos yeux. Cependant, la police avait été contactée alors qu'il n'avait pas encore explosé, car à peine le lieu c'était transformé en une immense boule de feu que la police arrivait déjà.

- Vous savez mademoiselle, c'est bien la première fois dans ma carrière que je vois une suspecte de meurtre avec autant de chance que vous, vous pouvez remercier la personne que vous allez découvrir en sortant d'ici, vous lui devez une fière chandelle. Il a déclaré que vous étiez avec lui, quand une femme d'un magasin de Bakersville à été retrouvé morte, vous avez un alibi. Vous êtes libres.


Sans que je ne comprenne, il détacha les menottes qui me serraient horriblement les poignées, puis ouvrit la porte, afin de me laisser sortir. Hésitante, pensant que cela n'était qu'une ruse, je mis du temps avant de sortir de la salle.

Quand j'arrivai à hauteur de la porte, il m'arrêta en me tendant mes affaires personnelles, qu'il avait soigneusement rangées dans le sac, en m'expliquant que j'étais libre. J'avais toujours autant de mal à réaliser, j'avais du mal à croire que les choses pouvait-elle être aussi facile.

Je voyais les regards des policiers écœurés, déçus. Tous pensaient avoir enfin réussi à coincer, celle dont tout le monde parlait. Tous pensaient à une augmentation, à quelque chose permettant de leur faire décoller leur carrière. Mais en l'espace d'une seconde, une personne a témoigné en ma faveur et leur a fait perdre tout espoir.

Je pouvais comprendre que cela devait être décevant pour eux, mais incriminé une personne qui n'avait rien fait, cela était bien pire. Faire une audience, un jugement, regrouper des jurés, tout ça, pour faire le procès d'une innocente, qui subissait les choses.

Au fond de moi, j'avais de la peine pour eux. J'avais de la peine de voir qu'il prenait les enquêtes à la légère et qu'aucun d'entre eux, n'a prit le temps de chercher de réelles preuves. Si j'avais ce pouvoir, de pouvoir m'exprimer comme bon me semble, sans risquer le moindre problème, je le ferais. Malheureusement, ce n'était pas le moment d'avoir un outrage à agent sur le dos.

Je traversais le hall du commissariat en sentant leurs regards sur moi. Je faisais mine d'en avoir rien à faire, je ne voulais pas me tracasser pour de vulgaires choses, qui étaient au fond insignifiantes pour moi. Du moins, elles l'étaient maintenant que j'étais libérée et que j'espère, qu'aucune charge ne sera retenue contre moi.

J'ouvris la porte et sortis du bâtiment et avant même que je n'eus le temps d'observer autour de moi, des aboiements se firent entendre. C'est à cet instant que je vis Griffin, courant vers moi, fou de joie comme jamais il ne l'avait été.

Je caressais cette boule de poil, qui n'attendait que ça, puis je relevais la tête. C'est à ce moment précis que je compris, que la personne m'ayant fait innocenté n'était nul autre que le chauffeur de taxi. Cet homme, qui depuis le départ croyait en mon innocence, cet homme qui m'avait sauvé plus tôt, venait de le refaire.

***

Et voici le chapitre 26 de Letters, avec un beau geste de la part de cet homme qu'elle ne connait même pas au final. Comme quoi, il ne faut jamais espéré de l'aide des gens, que ceux qui veulent nous en apporter le feront sans qu'on ne le réclame.

- Que pensez vous de ce chapitre ?

- Que pensez vous du geste de l'homme ?

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LETTERS ( Terminé ) à corrigerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant