LETTERS ( Terminé ) à corriger

38 - Monterey.

Nous n'avions pas été bloqués bien longtemps, sur cette fameuse route. Une roue arrière de la voiture avait légèrement été embourbée, mais Hamar, qui ne voulait pas rester sur place, avait accéléré comme un fou. La voiture avait poursuivi sa course dans un champ, mais nous en étions sortit, c'était le principal à ses yeux.

Au fur et à mesure que nous nous étions approchés de la côte, le ciel était devenu de plus en plus clair. La tempête s'éloignait à chaque mètre parcouru, ce qui me rassura d'une part.

Quand nous sommes arrivés à Monterey, Hamar avait eut la bonne idée de longer le bord de mer en voiture. Voulant rechercher un vrai port, nous avions parcouru la côté plusieurs fois, mais un seul se présentait à nous.

Le dégoût devait être représenté magnifiquement sur mon visage. Il n'y avait aucun moyen de rejoindre les bateaux, qui se trouvaient au large. Il n'y avait pas de barque, ni de petit bateau sauvetage à moteur ou de jet ski, comme on en trouve en général.

Nous sortîmes de la voiture et avançâmes jusqu'au bord de l'eau. Malheureusement, de là où nous étions, il était impossible de voir quelque chose. Hamar repartit à la voiture et revint avec une paire de jumelles, ce qui attira ma curiosité.

- Tu n'avais pas de jumelle dans ton autre voiture, comment tu savais qu'il y en avait une paire dans cette voiture ? demandais-je curieuse, mais avant tout intriguée.

- On va dire que je connais la propriétaire de cette voiture, annonça-t-il.

- Quoi ? hurlais-je. Ne me dis pas que tu as volé cette voiture ?

- Je ne l'ai pas volé, je l'ai emprunté à mon ex femme, sans son autorisation, expliqua-t-il. Je lui rendrais après, même si le séjour dans le champ ne lui a pas vraiment plu !

Il s'amusa de la situation, comme un gosse fier de sa connerie, ce qui m'exaspéra. En effet, la voiture n'avait pas réellement appréciée, le passage dans le champ, en vue de son pare-choc qui ne tenait plus que d'un coté et la calandre qui était de travers.

Au début, je me fichais un peu de l'état de cette voiture, je me disais que ce n'était pas grave, que je rembourserais le garage ou Hamar. Au final, on allait encore être accusé, mais cette fois si, pour un vol de voiture. Autant dire que pour le coup, Hamar n'arrangeait pas mon cas, ni le leur.

- Qu'est-ce que vous faites ici ? demanda une voix autoritaire qui me fit sursauter.

- Bonjour, répliquais-je bêtement. Nous prenons l'air, cela dérange ? demandais-je d'un air innocent.

- Ne vous approchez pas de l'eau, les rouleaux sont importants aujourd'hui et la baignade est interdite, ajouta-t-il sévèrement avant de partir.

C'était à prévoir après une tempête que la mer soit agitée à se point. Malheureusement, Hamar qui venait de prendre le temps de regarder à la jumelle, remarqua que la lettre était fixée à l'une des bouées, qui délimitait le périmètre des bateaux.

Tout le monde réfléchissait dans le silence, à une solution rapide et non dangereuse. Attendre que la mer se calme, nous prendrait beaucoup trop de temps, pour le peu d'avance que nous avions.

Soudain, avant même que je n'eus le temps de dire quoi que se soit, Tyler se jeta à l'eau. J'hurlais pour qu'il revienne, mais têtu comme pas permis, il ne m'écouta pas. Il était encore faible par les coups qu'il avait reçus quelques jours plus tôt, il s'épuiserait bien plus facilement.

La mer était horriblement agitée et chaque rouleau qui venait pour s'abattra sur la plage, l'enfonçait dans l'eau. Il avait à peine le temps de reprendre son souffle, qu'une nouvelle vague l'emmenait dans les profondeurs.

Les larmes commencèrent à couler sur mon visage, j'avais peur, peur que le courant soit plus fort que lui. Peur qu'il ne s'épuise au point de ne pas pouvoir revenir, il peinait déjà à avancer jusqu'à cette bouée.

Après de longues minutes, il arriva enfin au niveau de la bouée. A bout de force, il agrippa celle-ci pour se reposer et reprendre des force. La mer qui se secouait dans tous les sens, l'emmenait avec elle, il frôlait les bateaux de peu, ce qui m'inquiétait doublement. Ce n'était pas vraiment le moment de s'ouvrir le crâne en se mangeant la coque d'un bateau en pleine face.

Il prit la lettre puis repartit, mais l'épreuve allait être bien plus compliquée que je le croyais. Il avançait de cinquante centimètres, mais reculait d'un mètre cinquante, ce qui l'éloignait de plus en plus. Voyant que la brasse ne l'aidait pas à avancer, je le vis partir sous l'eau, ce qui me paniquais d'avantage.

Les vagues nous empêchaient presque de le voir à la surface, alors comment pourrais-je voir s'il lui arrivait quelque chose sous l'eau ? Comment pourrais-je l'aider ou intervenir à temps, si je ne vois pas les choses lui arriver.

Je vis sa tête revenir à la surface pendant quelques secondes pour reprendre son souffle, puis il replongea de nouveau. Il n'avait pas avancé de beaucoup, mais cette façon de nager le rapprochait un peu. Il fit cela à plusieurs reprises, quand soudain, il ne trouva pas la force de replonger à nouveau.

Il avait atteint l'épuisement, il n'en pouvait plus. Je voyais son corps se faire balayer par les vagues, sans qu'il n'ait la force de les combattre. Je me sentais impuissante, je ne savais pas quoi faire, mais l'amour que j'avais plus lui était plus fort que tout. J'oubliais la douleur que j'avais à ma cheville, j'oubliais l'avertissement de l'homme quelques minutes plus tôt, je me jetais à l'eau, à mon tour.

***

Hey tout le monde, voici le nouveau chapitre de Letters. Un peu plat je dois dire, mais je voulais bien représenter la difficulté de cette épreuve pour Tyler et le reste, mais avant tout pour lui, car il est quand même en train de se noyer ^^. Je n'ai jamais vu de noyade, ni de personne légèrement prit au piège en pleine mer, donc j'aimerais savoir.

- Trouvez vous que la scène est suffisamment bien décrite ?

- Pensez vous qu'il va s'en sortir ?

- Que pensez vous de ce chapitre ?

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