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[15h40, Elïdjah]Elïdjah- Allez hbiba tu y es presque !!
Elle me lance un regard remplis de colère puis s'arrête en plein milieu et se laisse tomber sur le sol. Je me lève pour aller l'aider mais la dame pour la rééducation m'arrête gentiment en souriant tristement et me dirige vers la sortie. Je me retourne pour voir ma fille, la tête en très ces genoux, qui semble plus perdue qu'autre chose. La dame me fait m'asseoir sur une chaise dans son bureau et s'installe sur son siège.
Elïdjah- Quoi ?
Dame- Laissez-la un petit peu... Votre fille est fatiguée et c'est bien normal. Elle en a marre comme beaucoup le serait à sa place. Elle est déjà très forte pour surmonter ça la tête haute. Il ne faut pas la brusquer.
Elïdjah-...
Dame- Monsieur, je peux comprendre que c'est dur aussi pour vous mais vous ne devez pas vous laissez submerger par vos sentiments. Si vous craqué, elle craquera aussi. Elle fait énormément de progrès, je le vois. Dans moins d'un mois elle devrait pouvoir marcher avec des béquilles. Mais en attendant il faut être patient.
J'hoche juste la tête sans la regarder. Je repense aux yeux de Ziyâra. Je n'avais jamais vu autant de colère dans ces petites pupilles claires. Je m'en voulais à mort punaise, tout ça c'était à cause de moi.
On retourne dans la pièce, ma fille c'était relevée et avait recommencé les exercices toute seule. La dame se dépêche d'aller l'aider et moi je me rasseois sur la chaise, le visage entre les mains. Je soupire puis passe mes paumes sur mes yeux pour chasser le sommeil. J'avais l'impression de ne jamais dormir, Ziyâra enchaînait les cauchemars en ce moment, j'avais trop peur de m'endormir à chaque fois.
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[16h30, Elïdjah]La séance est terminée. Je remercie la dame avec un semblant de sourire et j'attrape les poignets du fauteuil roulant pour rentrer à la dar. J'attrape la petite et la mets dans le fer avec le fauteuil que j'avais plié. Je monte moi même au volant et souffle un bon coup. Je jette un coup d'œil au rétroviseur, Ziyâra avait tourné la tête vers la fenêtre sans rien dire. J'ai démarré la voiture et le trajet s'est passé en silence complet.
Une fois devant mon bat, Bilel vient nous accueillir avec un grand sourire. Il ouvre la portière de Ziyâ et l'attrape d'un coup pour la faire voler. Elle esquisse un petit sourire à peine visible. Tant mieux si il y arrive. Il passe devant ma vitre et me regarde en fronçant les sourcils. Il reste un moment comme ça avant de monter avec la petite dans les bras.
Je reste assis dans la gova comme un imbécile. Je n'aime pas la voir mal. Son sourire il a disparu à cause de moi et c'est une sensation horrible. J'arriverai jamais à me pardonner ça, c'est impossible. Je regarde un moment le quartier animé, les petits qui courent dans tous les sens avec leurs sourires. Ils savent pas comment ça réchauffe le cœur de les voir insousciants. Ils rigolent à longueur de journée et j'ai juré ça fait du bien quand tout va mal autour.
Hessoul je sors après une bonne demi heure et rentre dans ma tour. Je tchek quelques gars posés et monte dans l'appart. Bilel avait servit Ziyâ pour manger un peu miskina on était obligé de la forcer, elle voulait jamais rien avaler depuis qu'elle c'était réveillée. Je les regarde un moment puis quitte dans ma chambre pour me changer déjà. Je mets juste un short puis retourne au salon pour me mettre devant la télé.
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Orphelins reconstruits
JugendliteraturUn orphelin, une orpheline. Il a vingt-cinq ans, elle en a sept. Il a fait un an et demi de prison, elle est aussi innocente que l'innocence elle même. Pourtant l'un a besoin de l'autre. Premier tome