Orphelins reconstruits

Chapitre 82

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[6h00, Elïdjah]

Je berce Aiyla qui pleurait en tendant les bras vers son père et laisse Ziyâra parler encore un peu avec Bilel. Enfin parler est un grand mot puisqu'elle versait toutes les larmes de son corps miskina. Il est l'heure pour mon kho de retourner en cellule. J'essaie de ne pas le montrer mais ça fait toujours aussi mal au cœur.

Bilel- Bébé, 3ayfek, fais-moi un sourire avant que je parte...

Ziyâra-secoue la tête- Pars pas...!

Bilel- Je vais revenir Ziyâ, je te le promets.

Ziyâra-pleure- S'il te plaît...

Je n'interviens pas. Déjà parce que je ne sais pas comment je vais faire pour la calmer et en plus ce n'est pas de moi dont elle a besoin à ce moment là.

Bilel la prend dans ces bras et lève les yeux vers moi. Il ne sait pas comment faire non plus et ça lui fait mal à lui aussi de voir les petits pleurer. Lunÿs a réussi à se calmer un minimum dans les bras de sa mère et khelti essaie de sourire du mieux qu'elle peut. Quand je dis que c'est une guerrière cette femme. 

Policier- Nous devons y aller.

Bilel- Ouais.

Il fait un énorme boussah à ma fille et s'approche de moi. Il sort une petite chaîne de sa poche et l'installe autour du cou d'Aiyla qui tendait désespérément les bras vers lui.

Bilel-en essuyant ces joues- Sois forte mon bébé.

Aiyla- Baba !!

Bilel-à moi- On se revoit dans trois mois ?

Elïdjah- T'es fou toi je viendrai avant wsh !

Bilel- Nan 3ayfek reste ici à t'occuper du mariage et tout. Tekass je suis bien là-bas, enfin c'est une façon de parler.

J'arcque un sourcil sans répondre. Si j'ai envie j'irai point. Il le sait très bien en plus. On se tchek à notre façon avant qu'il n'embrasse sa mère et qu'il suive le policier vers la voiture. Il monte sans se retourner et reste la tête baissée jusqu'à ce qu'ils démarrent.

Aiyla-crie- Baba !!

Elïdjah- Safia tu...

Safia-hoche la tête- Je m'en occupe, on va emmener tout le monde chez Salah'.

Khelti- Je rentrerai après votre mariage.

Elïdjah- Saha khelti. Va avec Safia tu pourras rester chez Kéli'.

Khelti- Hmm.

Je fais un boussah sur la joue de Safia et plusieurs sur ceux de mes enfants avant de les laisser partir avec leur mère. Ils se feront déposer par Abdallah.

Je berce ma nièce le plus doucement possible en essayant de la calmer. Elle est mignonne mais une fois qu'elle commence, il faut attendre qu'elle s'endorme pour ne plus l'entendre.

Je vais dans la cuisine préparer de quoi lui faire graille. J'avais posé sa tête contre mon épaule et faisait des tours de cuisine le temps que tout cuise comme il faut. Ces pleurs diminuaient petit à petit jusqu'à ce qu'il ne reste que ces reniflements. Je lui embrasse le front et la garde sur mes genoux pour la faire manger.