Chapitre 36

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Pdv Louis

Je l'ai abattu avant qu'elle ne finisse de parler. Pourquoi je ne sais plus trop. Peut-être par peur ou par rage. Dans tous les cas, je l'ai fait souffrir le martyr, torturé et tué de mes propres mains. Oui la femme que je désirais le plus au monde, oui c'est à elle que j'ai fais le plus de mal. Lorsque je suis retournée dans sa chambre après cette exécution publique, j'y ai trouvé une lettre qui m'a fait culpabilisé et me fait encore culpabiliser aujourd'hui : C'est sûrement les derniers ou avant-derniers mots que je pourrais te laisser. Je ne sais pas ce qui va se passer lors de mon exécution. Mais je connais nos lois et je sais que la trahison est sévèrement punie. Surtout dans ton cas en tant que chef. Si tu lis ma lettre, c'est que je suis morte. Je t'ai toujours beaucoup détesté pour le décès de mon père, ce qui m'a donné l'idée de te trahir. Alors que toi tu m'apportais un bonheur sans fin à tes côtés. Mais peut-être n'était-ce pas la véritable raison. Peut-être que je voulais juste me débarrasser de toi, ou plus précisément des sentiments que j'éprouve à ton égard.

Je me suis arrêté de lire, le temps de digérer ces révélations. Elle m'aimait, peut-être est-ce les mots qu'elle voulait me dire avant que je ne l'abatte froidement. Je pense que je m'en doutais un peu. Mais je ne voulais pas d'une remise en question devant tous mes hommes. Non je ne pouvais pas me le permettre. Mais si je le pouvais en fait, mais j'ai préféré mon autorité et mon pouvoir à la femme que j'aimais. Oui je l'ai tué volontairement. Et c'est quelque chose que je n'ai toujours pas accepté.

J'ai regardé par la fenêtre, espérant m'échapper de ce duel infernal qui se déroulait en moi. En espérant trouver du réconfort ailleurs, peut-être auprès des étoiles, qui sait ? De sa fenêtre, je pouvais voir la fumée du bûcher, où son corps devait cramer à l'instant. Oui j'avais demandé de la bruler pour effacer à tous jamais toute trace de son existence de cette terre. Lui offrir le repos dans une tombe, aurait été un privilège qu'elle ne méritait pas. Oui que cette traîtresse ne méritait pas !

Je me suis remis à lire pour découvrir toutes les pensées de cette femme. Le bohneur auquel j'ai eu droit à tes côtés, m'a féminisé. J'ai découvert des parties de moi, dont celles sur le plaisir que je n'aurais jamais connu sans toi. J'ai aussi affronté la vraie vie, pas vraiment puisque tu m'as quand même, maintenue dans un cocon. Comme tu aimais le dire, j'étais ton papillon. La honte de mes actes, me revenant en mémoire, me répugnent plus que tout. Je suis vraiment désolée. Mais je suis sûre que si je m'en sors, je ferais tout pour te rendre heureux, parce qu'en dépit de tout, tu demeures un homme bon qui mérite une femme du même niveau et que celle-ci te rende heureux. J'ai aussi une bonne nouvelle pour toi, après je n'en suis pas encore sûre mais j'ai beaucoup vomi ces temps ci ! Peut être un heureux présage d'une nouvelle vie qui nous est offerte, pas seulement à 2 mais aussi peut-être à 3....

C'est pas vrai ! Elle était enceinte ! J'ai également tué mon enfant. Je l'ai éliminé de mes propres mains.... Le sang de mon sang....

Je me rappelle encore qu'après cela, le corps calciné n'a pas ou etre étudié et je n'ai jamais su si elle était vraiment enceinte ou pas. Suite à cela, j'ai fermé mon cœur aux femmes et je suis devenu le connard possessif et sadique que vous connaissez aujourd'hui. J'ai fermé cette partie de ma vie, et à part Jonas, personne ne sait rien de la totalité de cette fameuse nuit. Où j'ai tout perdu: mon cœur, mon âme, ma femme et peut-être mon fils ou ma fille.

Et maintenant la même chose est en train de se reproduire. Je suis en train de faire du mal à la femme que j'ai commencé à aimer et qui porte mon enfant. Et cela, à cause d'une trahison, d'une infidélité.... Toujours à cause de ces femmes. Mais peut-être aussi à cause de moi, parce que si je n'étais pas parti, rien de ceci n'aurait pu arriver.

Je suis complètement chamboulé quand j'arrive dans sa chambre. Sacha s'y trouve toujours et elle lui éponge le front. Elle semble si fragile, si délicate, ma tigresse.

Moi : Sacha, s'il vous plait sortez et laissez-nous seuls un instant, je lui demande doucement. Je sais que dans ma position, je ne pourrais rien exiger d'elle et qu'elle défendra sa maîtresse coûte que coûte. S'il vous plait...

Elle ne me répond rien. Elle semble peser le pour et le contre, mais décide finalement de sortir.

Moi, en caressant la joue d'Anastasia : ma tigresse, réveille-toi ! Si tu ne le fais pas pour moi, fais-le au moins pour le bébé que tu portes.... Oui ce bébé qui n'est sûrement pas le mien....

On cogne à la porte. Je permets à la personne d'entrer. C'est Jonas.

Jonas : Monsieur, nous avons attrapé le dénommé Henry tandis qu'il tentait de s'enfuir. Souhaiteriez-vous vous en occuper immédiatement ?

Moi : Pour l'instant Jonas, le plus important pour moi se trouve ici. Enfermez-le ! Je m'en occuperais plus tard.

Jonas : Très bien, monsieur. Je sais que ce n'est pas vraiment l'une de mes questions les plus agréables, mais que comptez-vous faire d'elle boss ?

Moi : Ça nous ramène, il y a longtemps. Je n'ai pas encore décidé....

Jonas : Essayez juste de ne pas trop en faire comme avec .... Prenez en compte aussi qu'elle est une future maman.... Même si ce n'est pas votre enfant.

Anastasia, sortant de sa léthargie lentement : Ainhh.... Qu'est-ce.... qui s'est passé.... Où... Suis-je ?

Moi : Jonas va chercher sa servante et rappeler le médecin pour lui annoncer son réveil, pour qu'il revienne la réexaminer.

Je me lève pour sortir avant qu'elle ne se réveille et la laisser se reposer, quand sa main m'attrape et qu'elle dit dans un souffle, avant de se rendormir :

Anastasia : Je... Suis.... Désolée...

Sous l'emprise d'un diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant